1 ROIS

(commentaires bibliques)

(catalogue)

 

Chapitres: 2, 3, 5, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 22.

CHAPITRE 1

5, 6. David résista fidèlement à la pression d’Adonija.

Adonija en avait toujours fait qu’à sa tête, et il pensait qu’en démontrant son désir de régner, David se rendrait à ses prétentions. Mais David était fidèle à Dieu et à ses convictions (MS 6 ½, 1903).

CHAPITRE 2

(index)

1-9. David prépare le chemin pour Salomon.

L’oeuvre publique de David était sur le point de s’achever. Il savait qu’il approchait du moment de sa mort, et il ne laissa pas ses affaires en désordre, ce qui aurait perturbé le courage de son fils, mais tandis qu’il avait suffisamment de forces physiques et mentales il mit les affaires de son royaume en ordre, et même les plus insignifiantes, sans oublier d’avertir Salomon du cas de Schimeï. Il savait qu’il causerait des difficultés dans le royaume ; c’était un homme dangereux, de tempérament violent, qu’on ne dominait que par la peur. Chaque fois qu’il le pourrait, il occasionnerait une rébellion, ou si une occasion favorable se présentait, il n’hésiterait pas à tuer Salomon.

En mettant de l’ordre dans ses affaires, David a donné un bon exemple aux personnes âgées, pour qu’elles règlent leurs affaires tandis qu’elles en sont capables, de façon que lorsqu’elles approcheraient de la mort et que leurs facultés mentales diminueraient il n’y ait rien de matériel qui sépare leur esprit de Dieu (1 SP 389, 390).

19. Salomon honore sa mère.

Nous croyons que le cinquième commandement s’applique au fils et à la fille, même âgés et avec des cheveux blancs. Peu importe que leur situation dans la vie soit élevée ou humble, ils ne seront jamais au-dessus ou au-dessous de leurs obligations d’obéir au cinquième précepte du Décalogue qui leur ordonne d’honorer leur père et leur mère. Salomon, le plus sage et le plus éminent monarque qui se soit jamais assis sur un trône terrestre, nous a donné un exemple d’amour et de respect filial. Il était entouré de son cortège de courtisans composé des sages les plus avisés et des conseillers ; cependant, quand sa mère le visita, il laissa de côté toutes les cérémonies habituelles qui étaient d’usage quand un sujet s’approchait d’un monarque oriental. En présence de sa mère, le puissant roi ne fut que son fils. Sa royauté fut oubliée quand il se leva de son trône et s’inclina devant elle. Ensuite il la fit asseoir sur son trône, à sa droite (ST 28/2/1878).

CHAPITRE 3

(index)

2. Un lieu temporaire d’adoration aurait dû avoir été préparé.

Salomon … savait qu’il faudrait beaucoup de temps pour mener à bonne fin les grands plans donnés pour la construction du temple ; et avant d’édifier la maison du Seigneur ou les murailles autour de Jérusalem, il aurait dû préparé un lieu de culte provisoire pour le peuple de Dieu. Il n’aurait pas dû les stimuler, par son exemple, à aller sur les hauts lieux pour offrir des sacrifices. Mais nous lisons : «  Le peuple de Dieu ne sacrifiait que sur les hauts lieux ». Ceci est mentionné comme une chose qui aurait dû avoir été faite d’une autre manière.

Salomon transféra son lieu de culte à Jérusalem, mais le fait d’avoir, dans le passé, offert des sacrifices dans un lieu qui n’avait pas été sanctifié par la présence du Seigneur, mais qui avait été dédié au culte des idoles, élimina de l’esprit du peuple la répulsion avec laquelle il aurait dû considérer les actes horribles accomplis par les idolâtres. Ce mélange du sacré et du profane fut le premier pas dans la conduite de Salomon qui le conduisit à supposer que le Seigneur n’était pas si exigeant quant au culte de son peuple. Il était ainsi éduqué à s’éloigner encore plus de Dieu et de son oeuvre. Petit à petit, ses épouses païennes l’induisirent à édifier des autels pour offrir des sacrifices à leurs dieux (MS 5, 1912).

3. Voir le com. d’EGW sur 2 Samuel 12: 25.

4 (2 Chronique 1: 3-6). Une marque de désir fervent.

Ces sacrifices ont été offerts par Salomon et ses hommes de confiance, non comme une cérémonie formelle mais comme une preuve de leur fervent désir de recevoir une aide spéciale. Ils savaient que leurs propres forces étaient insuffisantes pour porter les responsabilités qui leur avaient été confiées. Salomon et ses collaborateurs souhaitaient avoir de la vivacité d’esprit, un grand coeur et de la délicatesse (RH 19/10/1905).

5-9 (2 Chronique 1: 7-10). Une leçon très précieuse.

Cette prière est une très précieuse leçon. Elle est de grande valeur surtout pour les personnes à qui des responsabilités dans l’oeuvre ont été confiées. C’est une prière modèle, rédigée par le Seigneur pour orienter les désirs de ses serviteurs. Elle est aussi donnée pour conduire ceux qui aujourd’hui s’efforcent de servir le Seigneur avec un coeur sincère…

C’est pendant la nuit que le Seigneur apparut à Salomon. Durant les heures chargées de la journée, Salomon avait beaucoup à faire. Beaucoup venaient à lui à la recherche de conseils et d’instructions, et il avait l’esprit occupé. Dieu choisit les heures de la nuit, quand tout était silencieux et que Salomon était libre de toute préoccupation, pour se révéler à lui.

Très souvent, Dieu choisit le silence de la nuit pour donner ses instructions à ses serviteurs. Alors, il peut atteindre plus facilement leur coeur que durant le jour ; il est plus difficile de s’écarter de lui…

Le Seigneur était en train d’éprouver Salomon. Il fit qu’il désirât les choses qui le rendraient capable de gouverner sagement le peuple d’Israël… [On cite les versets 7-9]. Salomon devait continuellement offrir une prière comme celle-ci dans les moments d’exaltation et de gloire qui l’attendaient. Ceux qui aujourd’hui occupent des postes de responsabilité devraient prier de cette façon. Qu’ils veillent pour que leur coeur ne s’élève pas par la vanité. Seules les prières de ceux dont le coeur est exempt d’orgueil et d’arrogance seront entendues du Seigneur [On cite Esaïe 58:9].

Dieu loua la prière de Salomon. Et il entendra et louera les prières de ceux qui crient à lui avec foi et humilité à la recherche de son aide. Il répondra avec certitude à la prière fervente qui désire obtenir une préparation pour le service. En réponse, Il dira: "Me voici, que désires-tu que je fasse pour toi ?"

La leçon que nous devons tirer de ce récit est plus précieuse que n’importe quel trésor terrestre. Celui qui guida l’esprit de Salomon dans cette prière enseignera aujourd’hui à ses serviteurs comment prier pour obtenir ce dont il ont besoin (MS 164, 1902).

Les possibilités d’un échange avec le ciel.

C’est une leçon pour nous. Nos prières à Dieu ne doivent pas venir d’un coeur plein d’aspirations égoïstes. Dieu nous exhorte à choisir les dons qui tourneront à sa gloire ; il veut que nous choisissions les choses célestes plutôt que les terrestres. Il ouvre devant nous les possibilités et les avantages d’un échange avec le ciel. Il donne des encouragements à nos aspirations les plus élevées, il assure notre meilleur trésor. Quand les possessions terrestres disparaîtront complètement, le croyant se réjouira de son trésor céleste, les richesses qui ne peuvent se perdre dans aucun désastre terrestre (RH 16/8/1898).

5-15 (2 Chroniques 1: 7-12). Etudiez chaque point avec attention.

Il serait bon que nous étudions avec attention la prière de Salomon, et considérions chaque point duquel dépend la réception des riches bénédictions que le Seigneur fut prêt à lui donner (MS 154, 1902).

6. Dieu les traita en accord avec leur fidélité.

Il y a assez de contenu dans ces paroles pour faire taire chaque sceptique quant à la supposée justification divine des péchés de David et Salomon. Dieu fut miséricordieux avec eux en accord avec la façon dont ils cheminèrent devant lui dans la vérité, la droiture et avec un coeur sincère. Dieu les traita simplement en accord avec leur fidélité (1SP 395).

14 (2 Samuel 12: 13). David repris pour avoir agi selon son propre critère.

Plusieurs fois, durant son règne, David a agi en accord avec son propre critère, et pour avoir suivi ses impulsions son influence en souffrit. Mais il accepta toujours les paroles de répréhension que lui envoya le Seigneur. Ces paroles le blessèrent vivement. Il n’essaya pas de détourner le sujet mais il supporta le châtiment de ses transgressions en disant: "J’ai péché" (MS 164, 1902).

CHAPITRE 5

(index)

2-9. Les relations publiques de David.

David avait eu des relations amicales avec les gens de Tyr et de Sidon, qui n’avaient d’aucune façon dérangé Israël. Hiram, roi de Tyr, reconnaissait Jéhova comme le Dieu véritable, et quelques Sidoniens abandonnaient le culte des idoles.

Aujourd’hui, dans nos relations avec notre prochain, nous devons être bons et courtois. Nous devons être des enseignes dans le monde, témoignant du pouvoir de la grâce divine pour raffiner et ennoblir ceux qui se donnent au service de Dieu (MS 18, 1905).

3-18 (chapitre 7: 13, 14, 40; 2 Chroniques 2: 3-14). Un esprit de sacrifice est vital dans chaque phase de notre oeuvre.

Les débuts de l’apostasie de Salomon peuvent se retrouver dans beaucoup de déviations –apparemment légères- des principes corrects. Ses relations avec les femmes idolâtres ne furent en aucune manière, l’unique cause de sa chute. Parmi les principales causes qui amenèrent Salomon au luxe démesuré et à l’oppression tyrannique se trouve la convoitise qu’il développa et caressa.

A l’époque de l’ancien Israël, quand Moïse au pied du Sinaï donna au peuple l’ordre divin: "Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux", la réponse des israélites fut accompagnée d’offrandes appropriées: "Tous ceux qui furent entraînés par le coeur et animés de bonne volonté vinrent et apportèrent une offrande à l’Eternel". Et de grands et coûteux préparatifs furent nécessaires pour l’édification du sanctuaire; une grande quantité des plus onéreux et précieux matériaux fut indispensable; cependant, le Seigneur n’accepta que l’offrande volontaire: "vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur "; tel fut l’ordre divin répété par Moïse à la congrégation. La consécration à Dieu et un esprit de sacrifice furent d’abord nécessaires pour la préparation d’une demeure au Très-Haut. La même exhortation au sacrifice fut faite quand David confia à Salomon la responsabilité d’édifier le temple. A la multitude rassemblée, David demanda: "Qui veut encore présenter volontairement aujourd’hui ses offrandes à l’Eternel?" [La version King James dit textuellement "qui est donc disposé à consacrer son service aujourd’hui pour le Seigneur?" N. du T.]. Cette exhortation aurait toujours dû être rappelée par ceux qui avaient la charge de la construction du temple.

Des hommes furent spécialement choisis, pour leur habileté et leur sagesse, pour la construction du tabernacle dans le désert. "Moïse dit aux enfants d’Israël : Sachez que l’Eternel a choisi Betsaleel, … de la tribu de Juda. Il l’a rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages… Il lui a accordé aussi le don d’enseigner, de même qu’à Oholiab… de la tribu de Dan. Il les a remplis d’intelligence, pour exécuter tous les ouvrages de sculpture et d’art, pour broder et tisser… pour faire toute espèce de travaux et d’inventions." "Betsaleel, Oholiab, et tous les hommes habiles, en qui l’Eternel avait mis de la sagesse et de l’intelligence pour savoir et pour faire, exécutèrent les ouvrages." Des êtres célestes coopérèrent avec les ouvriers que Dieu lui-même avait choisis.

Les descendants de ces hommes héritèrent en grande partie de l’habileté concédée à leurs ancêtres. Dans les tribus de Juda et de Dan, il y eut des hommes qui furent considérés comme étant particulièrement "adroits" dans les arts les plus délicats. Ceux-ci furent, pendant un temps, humbles et dévoués, mais graduellement, presque imperceptiblement, ils cessèrent de dépendre de Dieu et de sa vérité; ils commencèrent à réclamer un salaire plus élevé à cause de leur habileté supérieure. Parfois, on accédait à leur demande, mais le plus souvent ceux qui réclamaient des salaires plus importants cherchaient des emplois dans les nations voisines. Au lieu d'un esprit noble d'abnégation qui avait rempli le coeur de leurs illustres ancêtres, ils hébergeaient un esprit de convoitise et d'ambition toujours plus grand. Ils servirent des rois païens avec leurs talents reçus de Dieu, et ils déshonorèrent leur Créateur.

Salomon recourut à ces apostats pour chercher un maître artisan qui supervisât la construction du temple sur le Mont Morija. Des recommandations minutieuses concernant chaque portion de la structure sacrée avaient été données, par écrit, au roi, et il aurait dû recourir à Dieu avec foi, pour chercher des ouvriers consacrés, qui auraient reçu une habileté spéciale pour réaliser avec exactitude le travail requis; mais Salomon laissa de côté cette opportunité de mettre en pratique sa foi en Dieu. Il demanda au roi de Tyr "un homme habile pour les ouvrages en or, en argent, en airain et en fer, en étoffes teintes en pourpre, en cramoisi et en bleu, et connaissant la sculpture, afin qu'il travaille avec les hommes habiles… en Juda et à Jérusalem".

Le roi phénicien répondit en envoyant Huram-Abi (ou Hiram), "habile et intelligent, … fils d'une femme d'entre les filles de Dan, et d'un père tyrien". Ce maître artisan, Huram-Abi, était par sa mère un descendant d'Oholiab, à qui, des centaines d'années avant, Dieu avait donné une habileté spéciale pour la construction du tabernacle. C'est ainsi qu'un homme non sanctifié et qui exigea un grand salaire à cause de sa capacité exceptionnelle, se tint à la tête du groupe des artisans de Salomon.

Les efforts d'Huram-Abi n'émanaient pas d'un désir de rendre un service maximum à Dieu. Il servait Mammon, le dieu de ce monde. Dans les fibres même de son être étaient incrustés les principes de l'égoïsme qui se révélèrent par son désir d'obtenir le plus grand salaire. Et ces principes erronés parvinrent à être partagés, petit à petit, par ses collaborateurs. Tandis qu'ils travaillaient jour après jour avec lui, et qu'ils se laissaient porter par leur penchant à comparer leur salaire avec celui des autres, ils commencèrent à perdre de vue le caractère sacré de leur travail et ils passèrent beaucoup de temps à penser à la différence de leurs salaires. Graduellement, ils perdirent leur esprit d'abnégation et ils entretinrent un esprit de convoitise. En conséquence, ils demandèrent de plus grandes rémunérations, qui leur furent accordées.

L'influence funeste commencée avec l'engagement de cet homme avide se propagea dans toutes les sphères du service du Seigneur, et s'étendit partout dans le royaume de Salomon. Les salaires élevés, demandés et reçus, donnèrent à beaucoup l'opportunité de satisfaire leur goût du luxe et du gaspillage. Dans les grands effets de ces influences, on peut trouver une des principales causes de la terrible apostasie de celui qui fut autrefois le plus sage de tous les mortels. Le roi ne fut pas le seul a apostasier, car on voyait partout le gaspillage et la corruption. Les pauvres étaient opprimés par les riches; l'esprit d'abnégation dans le service de Dieu était presque perdu de vue.

Ici, il y a une leçon très importante, aujourd'hui, pour le peuple de Dieu, une leçon que beaucoup sont lents à apprendre. L'esprit de convoitise, la recherche des postes les plus importants et des salaires les plus élevés, abondent dans le monde. On trouve très rarement l'esprit de renoncement et de sacrifice personnel d'autrefois. Mais c'est le seul état d'esprit qui doit mouvoir un vrai serviteur de Jésus. Notre divin Maître nous a donné un exemple sur la façon dont nous devons travailler. Et à ceux à qui il ordonna: "Suivez-moi et je vous ferai pêcheurs d'hommes", il n'offrit pas des sommes fixes pour leurs services. Ils devaient partager avec lui l'abnégation et le sacrifice.

Ceux qui prétendent suivre le Maître Ouvrier, et qui sont engagés à son service comme ses collaborateurs, doivent employer dans leur travail, l'exactitude et l'habileté, le tact et la sagesse que le Dieu de la perfection réclama dans la construction du tabernacle terrestre. Et aujourd'hui, comme alors et comme aux jours du ministère terrestre de Christ, la consécration à Dieu et l'esprit de sacrifice doivent être considéré comme les premières qualités requises pour un service acceptable. Le dessein de Dieu est qu'aucune particule d'égoïsme ne soit mêlée à son oeuvre.

On devrait faire très attention à l'esprit qui entre dans les institutions du Seigneur. Ces institutions furent fondées sur l'abnégation du peuple de Dieu et le travail désintéressé de ses serviteurs. Tout ce qui est en rapport avec le service de ces institutions devrait porter la signature du ciel. Un sentiment de la sainteté des institutions de Dieu devrait être favorisé et cultivé. Les ouvriers doivent humilier leur coeur devant le Seigneur, en reconnaissant sa souveraineté. Tous doivent vivre en accord avec les principes d'abnégation. A mesure que l'ouvrier loyal et dévoué, avec sa lampe spirituelle préparée et allumée, s'efforce d'une façon désintéressée de promouvoir les intérêts de l'établissement dans lequel il travaille, il jouira d'une précieuse expérience et il pourra dire: "Certainement, l'Eternel est dans ce lieu". Il comprendra qu'il a un grand privilège, en lui permettant d'exercer son habileté, son service et sa vigilance infatigable pour le Seigneur de l'institution.

Au début du message du troisième ange, ceux qui fondèrent nos institutions et ceux qui y travaillaient étaient mus par des motifs nobles et désintéressés. Pour leur travail ardu ils ne recevaient qu'une pitance: à peine de quoi vivre; mais ils avaient le coeur baptisé du ministère de l'amour. La récompense de leur libéralité absolue était apparente dans leur communion intime avec l'Esprit du Maître Ouvrier. Ils pratiquaient la plus stricte économie afin que la plus grande quantité possible des ouvriers puissent planter l'étendard de la Vérité dans de nouveaux champs.

Mais, il se produisit un changement au fil du temps; l'esprit de sacrifice ne se manifesta plus. Dans quelques-unes de nos institutions les salaires de certains ouvriers augmentèrent au-delà du raisonnable. Ceux qui recevaient ces salaires prétendaient mériter une paie plus importante à cause de leurs tatents supérieurs. Mais, qui les leur a donnés? Avec la hausse des salaires, une augmentation continuelle de l'avarice -qui est de l'idolâtrie- suivit, ainsi qu'une diminution de la spiritualité. De grands maux s'infiltrèrent et Dieu fut déshonoré. L'esprit de beaucoup de ceux qui furent témoins de ce désir de salaires élevés et toujours plus importants, fut pénétré par le doute et l'incrédulité. Des principes étranges, tels le mauvais levain, se propagèrent dans presque tout le corps des croyants. Beaucoup cessèrent d'être désintéressés, et quelques-uns gardèrent leurs dîmes et leurs offrandes.

Dieu, dans sa providence, demanda une réforme dans son oeuvre sacrée, une réforme qui devait commencer dans le coeur et donner des fruits visibles. Quelques-uns de ceux qui continuèrent aveuglément à attribuer une importance exagérée à leurs services, furent éliminés; d'autres reçurent le message qui leur était donné, et revinrent vers Dieu de tout leur coeur et apprirent à détester leur esprit de convoitise. Dans la mesure du possible, ils s'efforcèrent de donner un bon exemple aux autres, en réduisant volontairement leurs salaires. Ils comprirent que seule une transformation complète de leur esprit et de leur coeur pouvait les sauver d'être des victimes d'une très subtile tentation.

Dans toute son extension, l'oeuvre de Dieu est une; et les mêmes principes doivent régir toutes ses branches et le même esprit doit y être révélé. Elle doit porter le sceau de l'oeuvre missionnaire. Chaque département de la cause est en relation avec toutes les parties du champ évangélique, et l'esprit qui prévaut dans un département se fera sentir dans tout le champ. Si une partie des ouvriers reçoit de gros salaires, dans différentes branches de l'oeuvre il y en aura d'autres qui réclameront des salaires plus importants, et graduellement l'esprit d'abnégation sera perdu de vue. D'autres institutions et associations capteront le même esprit, et la faveur du Seigneur leur sera ôtée, car il ne peut pas approuver l'égoïsme. C'est ainsi que notre oeuvre dynamique, qui ne peut aller de l'avant que par des sacrifices constants, arrivera à sa fin.

Dieu mettra à l'épreuve la foi de chaque âme. Il nous a rachetés par un sacrifice infini. Bien que riche, il se fit pauvre pour nous, afin que par sa pauvreté, nous puissions posséder des richesses éternelles. Toute la capacité et l'intellect que nous possédons nous ont été donnés en dépôt par le Seigneur, afin que nous les utilisions pour lui. Nous avons le privilège d'être des collaborateurs avec Christ dans son sacrifice (RH 4/1/1906).

Le contact avec les sages du monde prépare le chemin de la ruine.

Salomon prépara le chemin de sa propre ruine en recourant aux sages des autres nations pour édifier le temple. Dieu avait été l'éducateur de son peuple, et il désirait que celui-ci dépende de la sagesse divine et soit à la tête de tous les peuples, grâce aux talents qu'il avait reçus. Mais Salomon dépendit des hommes au lieu de Dieu, et il découvrit que sa force supposée n'était que faiblesse. Il transporta, à Jérusalem, le levain des mauvaises influences qui se perpétuèrent sous la forme de la polygamie et de l'idolâtrie (GCB 25/2/1895).

CHAPITRE 6

(index)

7 (Ephésiens 2: 19-22). Un symbole du temple spirituel de Dieu.

Le temple fut construit avec des pierres taillées extraites des carrières des montagnes; et chaque pierre fut préparée à occuper sa place dans le temple: elle fut taillée, polie et éprouvée avant d'être transportée à Jérusalem. Et quand elles furent toutes apportées, elles furent assemblées sans que le son d'une hache ou d'un marteau fût entendu. Cet édifice représentait le temple spirituel de Dieu, composé de matériaux assemblés de toutes nations, langues ou peuples, de tous les niveaux, du plus élevé au plus humble, riches ou pauvres, instruits ou ignorants. Il ne s'agit pas de matériaux inertes qui doivent être ajustés par le marteau ou le ciseau; ils sont des pierres vivantes sorties de la carrière du monde, par la vérité; et le grand Maître d'oeuvre, le Seigneur du temple, est actuellement en train de les tailler et de les polir, pour les préparer à occuper leur place respective dans le temple spirituel. Ce temple sera parfait dans sa totalité, quand il sera complet; il sera un sujet d'admiration pour les anges et les hommes, car Dieu en est l'Architecte et le Constructeur.

Que personne ne pense qu'il ne doit pas recevoir de coups. Il n'y a aucune personne, ni aucune nation qui soit parfaite dans chacune de ses habitudes ou dans ses pensées. Chacun doit apprendre de l'autre. C'est pourquoi Dieu désire que les personnes des différentes nationalités se mêlent pour être unies en critères et en desseins. Alors, l'unité qu'il y a en Christ servira d'exemple (HS 136, 137).

11-13. L'édification du caractère doit révéler la grandeur de Dieu.

Les préparatifs faits pour l'édification de la maison du Seigneur devaient être conformes aux instructions qu'Il avait données. Aucun effort ne devait être épargné pour son édification, car c'est là que Dieu se rencontrerait avec son peuple. L'édifice devait montrer aux nations de la terre la grandeur du Dieu d'Israël. Il devait représenter, dans chacune de ses parties, la perfection de Celui que les Israélites avaient été appelés à honorer devant le monde entier.

Les spécificités au sujet de la construction furent souvent répétées. Ils devaient les suivre avec la plus grande exactitude dans tout l'ouvrage à accomplir. Les croyants comme les incrédules devaient comprendre l'importance de l'ouvrage par le soin qui serait apporté à sa réalisation.

L'application manifestée dans l'édification du temple est une leçon pour nous quant au soin que nous devons apporter dans l'édification de notre caractère. Aucun matériau ordinaire ne devait être utilisé. En aucune façon, le travail d'assemblage des différentes parties, ne devait être laissé au hasard. Chaque pièce devait s'assembler parfaitement avec l'autre. Le temple de Dieu fut tel qu'il doit être. Dans la construction de son caractère, Son peuple ne doit utiliser aucun bois inutile, aucun travail négligé ou exécuté dans l'indifférence…

En période de perplexité ou d'angoisse, quand on doit supporter une forte tension, on verra clairement quelles sortes de bois ont été utilisés dans la construction du caractère (MS 18, 1905).

12, 13. Dieu donne la dextérité, l'intelligence et l'adaptabilité.

Ce message fut envoyé par Salomon tandis qu'il était occupé à la construction du temple. Le Seigneur lui assura qu'il prendrait en compte ses efforts et ceux des autres occupés à l'édification. Dieu veille aujourd'hui sur son oeuvre de la même façon. Ceux qui travaillent avec un désir sincère d'accomplir la Parole du Seigneur et d'honorer son nom augmenteront leur connaissance, car le Seigneur coopérera avec eux. Il observe avec approbation ceux qui tiennent compte de la gloire divine. Il leur donnera la dextérité, l'intelligence et l'adaptabilité pour réaliser leur travail. Celui qui entre au service de Dieu, avec la détermination de faire du mieux qu'il peut, recevra une éducation de valeur s'il prête attention à l'instruction donnée par le Seigneur et s'il ne suit pas sa propre sagesse ou ses propres idées. Tous doivent être soumis, tous doivent chercher le Seigneur avec humilité et lui dédier, avec joie et gratitude, la connaissance obtenue (MS 18, 1905).

23-28 (Chapitre 8: 6, 7; 2 Chroniques 5: 7, 8, 12-14). Deux anges supplémentaires placés près de l'arche.

Un sanctuaire plus splendide fut construit, en accord avec le modèle montré à Moïse sur la montagne et présenté ensuite à David par le Seigneur. En plus des chérubins qui étaient sur l'arche, Salomon en fit deux autres plus grands, un à chaque extrémité de l'arche, pour représenter les anges célestes qui veillent sur la loi de Dieu. Il est impossible de décrire la beauté et la splendeur de ce sanctuaire. Les sacrificateurs introduisirent l'arche dans ce lieu avec un respect solennel, et la déposèrent à sa place, sous les ailes des deux chérubins sublimes qui étaient debout sur le sol.

Le choeur sacré éleva ses voix en louanges à Dieu et sa mélodie fut accompagnée par toutes sortes d'instruments musicaux. Et tandis que les parvis du temple résonnaient de louanges, la nuée de la gloire de Dieu prit possession de la maison, de la même façon que dans le passé elle avait rempli le tabernacle du désert (RH 9/11/1905).

CHAPITRE 7

(index)

13, 14, 40 (Chapitre 5: 3-18; 2 Chroniques 2: 13, 14; 4: 11). Salomon aurait dû avoir utilisé les talents disponibles.

La première chose que Salomon aurait dû avoir pensée, pour la construction du temple, était la façon d'obtenir toute l'aide physique et l'habileté que pouvait apporter le peuple, que Christ avait préparé par des communications données à Israël par l'intermédiaire de Moïse (MS 5, 1912).

CHAPITRE 8

(index)

6, 7. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 6: 23-28.

54. Voir le com. d'EGW sur 2 Chroniques  6: 13.

CHAPITRE 10

(index)

18-27 (Ecclésiaste 1: 14). Ayez compassion de l'homme qui fut envié.

Beaucoup ont envié la popularité et l'immense gloire de Salomon, en pensant qu'il avait dû être le plus heureux des hommes. Mais au milieu de toute cette gloire d'ostentation artificielle, l'homme envié est celui qui est le plus digne de compassion. Il a le visage obscurci par le désespoir. Toute la splendeur qui l'entoure n'est rien d'autre pour lui que le remède de l'affliction et de l'angoisse de ses pensées à mesure qu'il repasse sa vie gaspillée dans la recherche du bonheur, au moyen de la complaisance et la satisfaction égoïste de chaque désir (ST 7/2/1878).

CHAPITRE 11

(index)

1. Des unions matrimoniales non sanctifiées furent à l'origine de sa chute.

L'origine de tous les péchés et les excès de Salomon peut se retrouver dans sa grande erreur d'avoir cesser de dépendre de Dieu quant à la sagesse, et de ne pas avoir cheminé humblement devant lui…

La leçon que nous devons apprendre de l'histoire de cette vie pervertie est la nécessité de dépendre continuellement des conseils de Dieu, de veiller soigneusement aux inclinations de notre conduite, de réformer chaque habitude qui tend à nous éloigner de Dieu. Elle nous enseigne que pour maintenir la simplicité et la pureté de notre foi immaculées, nous avons besoin de beaucoup d'attention, de vigilance et de prière. Si nous voulons nous élever à l'excellence morale la plus achevée et si nous voulons atteindre la perfection du caractère religieux, avec quel soin nous nous appliquerons dans le choix des amitiés et dans l'élection d'un conjoint pour la vie!

Beaucoup, comme le roi d'Israël, suivent leurs propres désirs charnels et nouent des liens matrimoniaux non sanctifiés. Beaucoup qui commencent leur vie dans une sphère limitée, par une belle matinée aussi prometteuse que Salomon l'eut dans sa haute charge, perdent leur âme et en entraînent avec eux à la ruine, à cause d'un faux pas irréparable dans leur relation matrimoniale. Ainsi, comme les épouses de Salomon dévièrent son coeur de Dieu vers l'idolâtrie, les conjoints frivoles qui ne sont pas enracinés dans les principes, dévient le coeur de ceux qui furent autrefois nobles et loyaux, en les conduisant à la vanité, aux plaisirs corrompus et au vice absolu (HR Mai, 1878).

1-4 (1 Corinthiens 10: 12). Une leçon spéciale pour les personnes d'un âge avancé.

Le registre inspiré nous dit de Salomon que: "ses femmes inclinèrent son coeur vers d'autres dieux; et son coeur ne fut point tout entier à l'Eternel, son Dieu".

On ne doit pas traiter ce thème à la légère. Le coeur qui aime Jésus ne désirera pas l'affection illicite d'un autre. Christ supplée chaque besoin. Cette affection superficielle est de même caractère que la joie exaltée que Satan promis à Eve. C'est convoiter ce que Dieu a défendu. Des centaines, lorsqu'il est déjà trop tard pour eux, peuvent servir d'avertissements à d'autres pour qu'ils ne se risquent pas au bord du précipice. L'intelligence, la position, la richesse ne pourront jamais occuper la place des qualités morales. Le Seigneur apprécie plus que l'or d'Ophir les mains propres, le coeur pur et une consécration noble et fervente à Lui et à la vérité. Une mauvaise influence a un pouvoir qui tend à se perpétuer. Oh, que je puisse présenter ce sujet au peuple observateur des commandements de Dieu tel qu'il me l'a montré! Que le triste souvenir de l'apostasie de Salomon serve d'avertissement à chaque âme afin d'éviter le précipice. Sa faiblesse et son péché s'est transmis de génération en génération. Le roi le plus excellent qui n'ait jamais saisi un sceptre, duquel il fut dit qu'il était aimé de Dieu, fut contaminé et fut misérablement abandonné par son Dieu parce qu'il plaça son affection du côté erroné. Le gouverneur le plus puissant de la terre n'avait pas réussi à gouverner ses propres passions. Salomon peut avoir été sauvé, comme "arraché du feu", et cependant, sa repentance ne parvint pas à détruire les hauts lieux ni à démolir les pierres qui restèrent comme des preuves de ses crimes. Il déshonora Dieu, en choisissant d'être dominé par la concupiscence plutôt que de participer à la nature divine. Qu'est devenue la vie de Salomon pour ceux qui sont disposés à utiliser son exemple pour couvrir leurs propres actions viles? Immanquablement, nous transmettons une hérédité de bien ou de mal. Notre vie et notre exemple, seront-ils une bénédiction ou une malédiction? En voyant notre tombe, les gens diront-ils "il fut ma perte" ou "il m'a sauvé"?…

La leçon qui doit être apprise de la vie de Salomon comporte une implication morale spéciale pour la vie des personnes âgées, pour ceux qui ne montent déjà plus sur la montagne mais qui descendent en faisant face au soleil couchant. Nous nous attendons à voir des défauts dans le caractère des jeunes qui ne sont pas dominés par l'amour et la foi en Jésus-Christ. Nous voyons des jeunes qui oscillent entre la vérité et l'erreur, qui sont indécis entre les principes bien établis et le courant presque irrésistible du mal qui est en train de mener leurs pieds vers la ruine. Mais nous nous attendons à de meilleures choses de la part des personnes d'âge mûr. Nous nous attendons à ce que leur caractère soit stable, leurs principes bien enracinés et qu'ils aient vaincu le danger de la contamination. Mais le cas de Salomon est là devant nous comme une balise signalant le danger. Quand toi, vieux pèlerin qui a remporté les batailles de la vie, tu penses que tu es ferme, prend garde de ne pas tomber. Tel une canne secouée dans le vent sous le pouvoir du tentateur, ainsi fut le caractère faible et chancelant, bien que naturellement hardi, ferme et déterminé de Salomon. Comme le vieux cèdre noueux du Liban, le robuste chêne de Basan plia sous la rafale de la tentation! Quelle leçon pour ceux qui désirent sauver leur âme en veillant continuellement dans la prière! Quel avertissement à maintenir toujours la grâce de Christ dans son coeur, pour lutter contre la corruption interne et les tentations extérieures! (Lettre 51, 1886).

Aussi longtemps que dure la vie, il faut dominer les principes et les passions par de fermes desseins. La corruption intérieure existe; la tentation extérieure existe aussi; et tant que l'oeuvre de Dieu doit avancer, Satan aura des plans pour disposer les circonstances de façon à ce que la tentation survienne avec une puissance écrasante pour l'âme. A aucun moment, nous ne pouvons être en sécurité, à moins que nous dépendions de Dieu et que notre vie ne soit cachée avec Christ en Dieu (Lettre 8b, 1891).

4-6. Dieu rompit son pacte avec Salomon.

Salomon a perdu sa relation avec le ciel et il donna à Israël un exemple si trompeur, que Dieu ne put le justifier. Dieu rompit son pacte avec Salomon parce qu'il fut déloyal. Si Salomon avait prêté attention aux instructions qui lui furent données, Dieu aurait oeuvré par lui pour révéler au monde sa puissance et sa majesté.

Aujourd'hui, les personnes qui ont reçu de Dieu une grande lumière ne seront en sécurité qu'en marchant dans la voie du Seigneur, en se plaçant là où Il pourra mener à bien sa volonté par leur intermédiaire. Dieu fera de grandes choses pour ceux qui apprennent de Lui sans dépendre de leur propre conseil, mais de Celui qui ne commet jamais d'erreur. Notre sécurité, notre sagesse dépendent de la reconnaissance des instructions de Dieu et de l'attention que nous leur prêtons. La connaissance la plus précieuse que nous pouvons obtenir est la connaissance de Dieu. Ceux qui cheminent humblement devant Lui, en l'aimant suprêmement et en obéissant à sa Parole, recevront la bénédiction de la sagesse. La connaissance du ciel leur sera donnée pour être impartie aux autres. La sagesse est un don de Dieu qui doit être préservé de toute contamination. Sa possession fait que tout individu qui reçoit ce don a l'obligation de glorifier Dieu en bénissant son prochain. Il faut toujours prendre en compte la crainte de l'Eternel, en se demandant à chaque pas: "Est-ce le chemin du Seigneur?". Dieu désire avoir sur cette terre des représentants corrects par lesquels il puisse communiquer à son peuple sa faveur spéciale. Ces représentants doivent être des hommes qui honorent Dieu en gardant ses commandements, des hommes sages, loyaux, qui puissent agir comme dirigeants, qui procèdent avec circonspection, qui montrent au monde la signification de la vraie loyauté envers Dieu (MS 1, 1912).

4 (Apocalypse 2: 4, 5). Un chandelier est ôté.

Salomon connaissait-il Dieu tandis qu'il se comportait comme les idolâtres? Non. Il avait oublié la riche expérience de sa jeunesse et les prières qu'il avait élevées dans le temple.

Le chandelier fut ôté de sa place quand Salomon oublia Dieu. Il perdit la lumière de Dieu; il perdit la sagesse de Dieu; il confondit l'idolâtrie avec la religion (RH 29/3/1892).

4-8 (2 Rois 23: 13, 14). Le monument d'un caractère avili.

Peu se rendent compte qu'ils exercent continuellement dans leur vie une influence qui se perpétuera en faveur du bien ou du mal. Plusieurs centaines d'années étaient passées depuis que Salomon avait fait ériger dans les montagnes ces sanctuaires idolâtres; et bien que Josias ait démoli ces lieux de culte, leurs décombres, qui contenaient des parties de leur structure, demeuraient toujours aux jours de Christ. La hauteur sur laquelle avait été édifiés ces sanctuaires était appelé -par les Israélites loyaux- "le Mont du Délit".

Dans son orgueil et son enthousiasme, Salomon ne se rendit pas compte que sur ces autels païens il était en train d'ériger un monument de son caractère avili, qui durerait plusieurs générations et qui serait commenté par des milliers. De la même façon, chaque acte de la vie est important, soit pour le bien soit pour le mal; et c'est seulement en agissant en accord avec les principes dans les épreuves de la vie quotidienne, que nous acquérons la force de nous maintenir fermes et fidèles dans les situations les plus difficiles et les plus dangereuses.

Les signes de l'apostasie de Salomon durèrent plusieurs siècles après lui. A l'époque de Christ, ceux qui adoraient dans le temple pouvaient contempler, ici même, en face d'eux, le Mont du Délit, et ils pouvaient se souvenir que le constructeur de leur riche et glorieux temple -le plus renommé de tous les rois- s'était séparé de Dieu et avait érigé des autels aux idoles païennes; que le plus puissant gouverneur de la terre n'avait pas pu gouverner son propre esprit. Salomon descendit repenti dans la tombe; mais sa repentance et ses larmes ne purent éliminer du Mont du Délit, les signes de son lamentable abandon de Dieu. Les murs en ruines et les colonnes brisées donnèrent pendant mille ans un témoignage silencieux de l'apostasie du roi le plus grand qui se soit jamais assis sur un trône terrestre (HR Mai, 1878).

4-11. Le luxe, le vin et les femmes idolâtres firent tomber Salomon.

Avec tous ses honneurs, Salomon chemina sagement et fermement dans les conseils de Dieu pendant longtemps, mais avec le temps, il fut vaincu par les tentations qui lui survinrent à cause de sa prospérité. Il avait vécu dans le luxe depuis sa jeunesse. Son appétit avait été satisfait par les aliments les plus exquis et les plus coûteux. Les effets de cette vie fastueuse et la consommation abondante de vin obscurcirent finalement son intelligence et firent qu'il se sépara de Dieu. Il conclut des relations matrimoniales précipitées et pécheresses avec des femmes idolâtres (HR Avril, 1878).

9-12 (Chapitre 14: 21). L'influence de Salomon sur ses fils.

Ce fut cette prophétie de ruine imminente qui réveilla comme d'un rêve le roi apostat, et l'induisit à se repentir et à tenter d'arrêter, autant que possible, la terrible marée du mal qui pendant les dernières années de son règne avait grandi toujours plus. Mais quand il se repentit, il ne lui restait que quelques années de vie, et il ne pouvait pas avoir l'espérance d'éviter les conséquences des longues années de pratiques erronées. Sa mauvaise conduite avait libéré des influences qu'il ne put jamais dominer complètement.

C'est encore plus certain en ce qui concerne l'éducation des fils qui naquirent de ses mariages avec les femmes idolâtres. Roboam, le fils que Salomon choisit comme successeur, avait reçu de sa mère, qui était ammonite, un moule de caractère qui le conduit à considérer le péché comme désirable. Parfois, il s'efforça de servir Dieu, et une certaine prospérité lui était accordée; mais il ne fut pas ferme, et à la longue, il céda devant les influences du mal qui l'entourait depuis son enfance (RH 3/7/1913).

CHAPITRE 12

(index)

25-33. Le danger de manifester l'esprit de Jéroboam.

Aujourd'hui, les hommes courent le danger de manifester le même esprit que celui de Jéroboam, et de faire une oeuvre de caractère similaire à celle qu'il fit. L'exécution de ses plans poussa les fils d'Israël à s'éloigner de Dieu et à tomber dans l'idolâtrie, et ils accomplirent et permirent de terribles maux. Le Juge de toute la terre mettra sur Jéroboam les terribles résultats de sa conduite. Et il chargera sur ceux qui suivirent son exemple les résultats de leur mauvaise conduite (Lettre 113, 1903).

CHAPITRE 13

(index)

11-19. Seul Dieu peut révoquer les ordres divins.

L'homme de Dieu avait été intrépide en donnant un message de reproche. Il n'avait pas vacillé en condamnant le faux système de culte du roi. Et il avait refusé l'invitation de Jéroboam, bien qu'il lui promît une récompense; mais il prit la liberté de se laisser persuader par quelqu'un qui prétendait avoir un message du ciel.

Quand le Seigneur donne un ordre à un homme tel qu'il en donna à ce messager, lui seul peut en révoquer l'ordre. Le mal annoncé tombera sur ceux qui s'éloignent de la voix de Dieu pour écouter des contrordres. Puisque ce messager avait obéi aux faux ordres, Dieu permit qu'il fût détruit (MS 1, 1912).

CHAPITRE 14

(index)

21. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 11: 9-12.

CHAPITRE 16

(index)

31. Jézabel contre l'Esprit de Dieu.

Combien peu se rendent compte du pouvoir d'une femme qui n'est pas consacrée! Je fus emmenée, à travers le temps, à l'époque d'Achab. Dieu aurait été avec Achab s'il avait suivi le conseil du ciel; mais Achab ne le fit pas. Il se maria avec une femme adonnée à l'idolâtrie. Jézabel avait plus de pouvoir sur le roi que Dieu. Elle le conduisit à l'idolâtrie, et le peuple avec lui (MS 29, 1911).

L'influence de Jézabel sur Achab fut plus grande que l'influence de l'Esprit de Dieu, peu lui importait l'évidence puissante et convaincante du ciel (MS 19, 1906).

CHAPITRE 17

(index)

1. Elie prit la clé du ciel.

Avant qu'il [Achab] puisse sortir de son étonnement ou se forger une réponse, Elie disparut en emportant avec lui la clé du ciel…

Sa parole avait fermé les trésors du ciel, et seule sa parole pourrait les ouvrir à nouveau… Achab ne se rendit pas compte que le prophète était sorti de sa présence sans qu'un reproche lui ait été adressé, jusqu'à ce que l'homme de Dieu soit parti et sans qu'il fut possible de le rappeler (RH 14/8/1913).

1, 2. Une homme de Dieu avec un message de Dieu.

Dieu a toujours des hommes à qui Il confie son message. Son Esprit agit sur leur coeur et les pousse à parler. Stimulé par un saint zèle et par une impulsion divine qui agit fortement sur eux, ils se consacrent à la réalisation de leur devoir sans calculer froidement les conséquences que peut entraîner la présentation aux gens du message que le Seigneur leur a donné. Mais, très vite le serviteur de Dieu se rend compte qu'il a risqué quelque chose. Il découvre que lui et le message sont devenus les objets de la critique. On analyse et on commente toutes ses habitudes, toute sa vie, tout ce qui lui appartient. Son message est décortiqué et rejeté avec l'esprit le plus mesquin et impie que les hommes croient convenable d'utiliser en accord avec leur jugement limité. Ce message a-t-il atteint le but que Dieu désirait? Non; il a absolument échoué parce que les coeurs de tous les auditeurs n'étaient pas sanctifiés.

Si le visage du ministre n'est pas de pierre, s'il n'a pas une foi et un courage inébranlables, si son coeur n'a pas été fortifié par une communion constante avec Dieu, il commencera a adapter son message pour plaire aux coeurs et aux oreilles impies de ceux à qui il s'adresse. En s'efforçant d'éviter la critique à laquelle il s'expose, il se sépare de Dieu et perd le sentiment de la présence divine, et son témoignage redevient timide et sans vie. Il découvre que son courage et sa foi se sont évanouis et ses efforts sont impuissants. Le monde est plein d'adulateurs et de dissimulateurs qui se sont abandonnés au désir de plaire; mais en réalité, ils sont peu nombreux les fidèles qui ne prennent pas en compte leur propre intérêt, mais qui aiment trop leurs frères pour tolérer leur péché (RH 7/4/1885).

CHAPITRE 18

(index)

17. Les rebelles jettent la culpabilité des difficultés sur les autres.

Ceux qui refusent d'accepter le reproche et d'être corrigé, manifesteront de l'inimitié, de la méchanceté et de la haine contre l'instrument que Dieu a employé. Ils n'arrêteront pas d'utiliser tous les moyens pour attirer la honte sur celui qui leur apporta le message. Comme dans le cas d'Achab avec Elie, ils pensent que le serviteur de Dieu est le perturbateur, la malédiction. Achab a dit: "Est-ce toi, qui jettes le trouble en Israël?" (RH 8/1/1884).

36-40. Quelqu'un qui fut pleinement du côté de Dieu.

Dieu veut d'abord que son honneur soit exalté devant les hommes, et que ses conseils soient confirmés devant les gens. Le témoignage du prophète Elie sur le Mont Carmel est l'exemple de quelqu'un qui se tient pleinement du côté de Dieu et de son oeuvre sur la terre. Le prophète appelle le Seigneur par son nom -Eternel, Dieu- que Lui-même s'était donné pour démontrer sa condescendance et sa compassion. Elie l'appelle le Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, dans le but de réveiller dans le coeur de son peuple apostat un souvenir humble du Seigneur et pour l'assurer de la riche et gratuite grâce divine. Elie pria: "que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël". L'honneur de Dieu doit être grandement exalté, mais en plus, le prophète demanda aussi la confirmation de sa mission. "Que l'on sache aujourd'hui que tu es Dieu en Israël", pria-t-il, "que je suis ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par ta parole! Réponds-moi, Eternel, réponds-moi!".

Son zèle pour la gloire de Dieu et son amour profond pour la maison d'Israël sont les leçons destinées à instruire tous ceux qui, aujourd'hui, sont les représentants de l'oeuvre de Dieu sur la terre (Lettre 22, 1911).

42-44. Les leçons importantes d'Elie.

L'expérience d'Elie nous donne des leçons importantes. Quand, sur le Carmel, il demanda la pluie dans une prière, sa foi fut mise à l'épreuve, mais il persévéra en faisant connaître sa requête à Dieu. Six fois, il pria avec ferveur, et cependant il n'y eut aucun signe que sa prière fut acceptée; mais avec une foi ferme il insista dans sa prière devant le trône de la grâce. A la sixième fois, s'il avait abandonné à cause du découragement, sa prière n'aurait pas été exaucée; mais il persévéra jusqu'à ce qu'il reçoive la réponse. Nous avons un Dieu dont l'oreille n'est pas fermée à nos requêtes, et si nous mettons sa parole à l'épreuve il récompensera notre foi. Il veut que tous nos intérêts soient étroitement liés aux siens, et alors, il peut nous bénir avec sécurité, parce qu'ainsi, nous ne nous attribuerons pas la gloire quand la bénédiction nous sera accordée, mais nous en accorderons toute la louange à Dieu. Dieu ne répond pas toujours à nos prières la première fois que nous l'invoquons. S'il agissait ainsi, nous penserions avoir droit à toutes les bénédictions et les faveurs qu'il nous concède. Au lieu d'examiner avec soin notre coeur pour voir si nous n'y hébergeons aucun mal, ou si aucun péché n'y est encouragé, nous deviendrions négligeants et nous cesserions de comprendre notre dépendance de Dieu et notre besoin de son aide.

Elie s'humilia jusqu'au point de se trouver dans la situation de ne pas s'en attribuer la gloire. La coutume de louer les hommes a pour résultat de grands maux. Ils se louent mutuellement, et les hommes sont ainsi induits à croire que la gloire et l'honneur leur appartiennent. Quand vous louez un homme, vous placez un piège pour son âme et vous faites exactement ce que Satan veut que vous fassiez. Vous devez louer Dieu de tout votre coeur, de toute votre âme, de toutes vos capacités, votre intelligence et votre énergie, car seul Dieu est digne d'être loué (RH 27/3/1913).

43, 44. Elie examine sérieusement son coeur.

Le serviteur veillait tandis qu'Elie priait. Six fois il revint de son poste d'observation en disant: "Il n'y a rien". Mais le prophète ne s'abandonna pas au découragement. Il persévéra, en repassant sa vie pour voir où il avait manqué d'honorer Dieu; il confessa ses péchés, et ainsi, il continua d'affliger son âme devant Dieu tandis qu'il veillait pour voir s'il y avait un signe d'exaucement de sa prière. Pendant qu'il examinait son coeur, il se sentait chaque fois plus petit, tant dans sa propre estime qu'à la vue de Dieu. Il lui semblait qu'il n'était rien, et que Dieu était tout; et quand il en arriva au point de renoncer au moi, tandis qu'il s'accrochait au Sauveur comme son unique force et sa justice, la réponse vint. Le serviteur apparut et dit: " Voici un petit nuage qui s'élève de la mer, et qui est comme la paume de la main d'un homme." (RH 26/5/1891).

CHAPITRE 19

(index)

4. Accourir à Dieu maintient le courage élevé.

Pour aussi courageux et chanceux que soit un homme dans un travail particulier, il se découragera à moins d'accourir continuellement à Dieu quand sa foi est mise à l'épreuve par des circonstances qui surgissent. Même après que Dieu lui ait donné des preuves claires de son pouvoir, après qu'il se soit senti fortifié pour accomplir l'oeuvre de Dieu, il échouera à moins de se confier implicitement dans le Tout-Puissant (RH 16/10/1913).

18. Beaucoup ne se sont pas prosternés devant Baal.

Dans nos villes, il y en a des milliers qui craignent Dieu, et qui n'ont pas plié les genoux devant Baal. Le monde ne leur prête aucune attention car beaucoup d'entre eux sont d'humble condition; mais bien qu'ils soient cachés le long des chemins et des haies, ils cherchent Dieu (MS 17, 1898).

19-21. Le caractère d'Elisée.

L'attention d'Elie fut attirée par Elisée, le fils de Schaphath, qui, avec ses serviteurs, labourait avec douze paires de boeufs. Il était éducateur, directeur et ouvrier. Elisée ne vivait pas dans les villes surpeuplées. Son père travaillait la terre, il était agriculteur. Elisée avait été éduqué loin de la ville et de la corruption de la cour. Il avait acquis des habitudes de simplicité, d'obéissance à ses parents et à Dieu. Ainsi, dans la quiétude et la satisfaction, il était préparé pour l'humble travail de la terre. Mais bien qu'il fût d'un esprit humble et tranquille, Elisée n'avait pas un caractère changeant. Il était intègre, fidèle et il aimait et craignait Dieu. Il avait les caractéristiques d'un dirigeant, mais il possédait en plus l'humilité de celui qui est disposé à servir. Son esprit avait été exercé dans les petits détails afin d'être fidèle dans n'importe quelle chose à réaliser, de façon que si Dieu l'appelait à s'occuper de quoi que ce soit de plus direct avec le ciel, il était préparé à entendre sa voix.

Il y avait des richesses dans le foyer d'Elisée, mais il comprenait que pour obtenir une éducation complète il devait être un ouvrier persévérant dans n'importe quel travail qui devait être accompli. Il n'avait pas permis qu'il fut moins instruit que les serviteurs de son père. Il avait d'abord appris à servir afin de savoir diriger, instruire et gouverner.

Elisée attendait tranquillement d'accomplir son travail avec fidélité. Jour après jour, par l'obéissance pratique et la grâce divine dans laquelle il se confiait, il acquit droiture et vigueur de jugement. Tandis qu'il faisait tout son possible en coopérant avec son père dans l'entreprise familiale, il effectuait un service pour Dieu. Il était en train d'apprendre à coopérer avec Dieu (YI 14/4/1898).

CHAPITRE 22

(index)

7, 8. Les préjugés ferment les yeux à la vérité.

Plus nous étudions les Ecritures avec soin, plus nous comprenons clairement le vrai caractère de nos pensées et de nos actions. Mais il y en a des milliers qui laissent la Bible de côté pour la même raison qu'Achab haïssait Michée. Parce que la Parole de Dieu prophétise du mal contre le pécheur, ils prétendent y trouver des objections et des contradictions. Tandis qu'ils professent être prêts à reconnaître leur culpabilité, ils permettent aux préjugés de régner, et ils refusent de voir la vérité que révèle cette Parole (YI 10/6/1897).

(télécharger)

(commentaires bibliques)

(catalogue)