L'ENFANCE DE JÉSUS: QUE FUT-ELLE?

(catalogue)

Voici la question essentielle: Comment Christ pouvait-il être sans péché comme petit enfant avant de parvenir à l'âge de raison? Pourquoi était-il différent des autres enfants? Ceci montre-t-il qu'il assuma la nature d'Adam avant la chute?

 

Plusieurs facteurs seraient à considérer:

a) Tous les enfants n'ont pas d'accès d'humeur ni ne font preuve de perversité et de révolte. "Avant qu'il (l'enfant) soit capable de raison, on peut lui apprendre à obéir" (Child Guidance, p. 82). "Nos enfants ont des natures sensibles, aimantes… Élevés sous la gouverne sage et aimante d'un véritable foyer, les enfants n'auront nulle envie de s'égarer à la recherche de plaisir et de camaraderie. Le mal ne les attirera pas. L'esprit qui règne à la maison formera leur caractère" (Ministère de la guérison, p. 327).

b) Nous sommes nés cependant avec une nature de péché, ce qui signifie que nous sommes nés dans un état de séparation naturelle d'avec Dieu. Si ce terrible gouffre de séparation n'est pas comblé par l'amour divin qui s'exprime par l'intermédiaire "de la mère en prière" (et le père) l'aliénation naturelle de l'enfant par rapport à Dieu se traduira par la croissance de dispositions perverses, d'accès d'humeur, etc… En fait, c'est "la foi de la mère en prière" qui permet au petit enfant "d'habiter comme à l'ombre du Tout-Puissant. Et Christ différait de nous, en effet, en ce que Lui-même avait la foi. Mais c'est là précisément l'essentiel de l'enseignement sur la nature du Christ que Jones et Waggoner, avec l'appui d'Ellen White, ont proclamé avec tant d'ardeur: Christ était semblable à nous en toutes choses, hormis le péché, et la seule chose qu'Il avait et que nous n'avons pas eue la foi. Il avait une foi parfaite, de sorte que "pas un seul instant, il n'y eut en Lui une propension mauvaise". Sa justice n'était pas innée, de nature, automatique, un avantage sur nous; elle existait par la foi. Comme Fils de Dieu, Il nous apporte un avantage immense!

Le prophète Ésaïe parle de l'enfance innocente de Jésus comme d'un temps "avant qu'Il sache rejeter le mal et choisir le bien" (És. 7:14-16). Puis, il ajoute de manière assez énigmatique: "Il mangera la crème et du miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien". Peut-être la meilleure explication de la crème et du miel est-elle que le prophète parle par métaphore des excellents soins pré et post natals que Marie et Joseph donnèrent à l'enfant. Avec de tels soins, "les enfants n'auront nulle envie de s'égarer à la recherche de plaisirs et de camaraderie. Le mal ne les attirera pas". Sans aucun doute, Ésaïe parle du caractère de notre Sauveur quand il insiste sur son "rejet" du mal et son "choix" du bien. Sa justice était due à l'exercice de Sa volonté par choix. Elle n'était pas innée. "Christ venant sur terre comme homme a vécu une vie sainte et développé en Lui un caractère parfait" (Jésus-Christ, p. 767).

d) Un bébé peut-il avoir la foi? Si Jean-Baptiste fut rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère et, selon ce que dit Élisabeth, a tressailli d'allégresse dans le sien maternel en entendant la salutation de Marie (Luc 1:44), la réponse doit être… oui. Le fruit de l'Esprit est la foi (Gal. 5:22). La foi qu'un enfant pourrait avoir est nécessairement infantile; mais de même les tentations qu'un enfant pourrait avoir à l'abri d'une mère aimante et qui prie seraient également infantiles. N'y aurait-il pas équivalence?

R.J. Wieland, extrait de: Le Chaînon brisé.

 

Les écrits d'Ellen White confirment cette position:

"La mère de Jésus veillait avec la plus grande sollicitude sur le développement de Ses capacités, et elle admirait la perfection de Son caractère. Elle se faisait un plaisir d'encourager cet esprit vif et intelligent. Le Saint-Esprit Lui donnait de la sagesse pour qu'elle pût, en coopération avec les esprits célestes, travailler au développement de cet enfant, qui ne reconnaissait que Dieu comme Son Père" (Jésus-Christ, p. 51-52).

"Sa mère fut Son premier maître terrestre. De ses lèvres et des rouleaux des prophètes, Il recueillit la connaissance des choses divines…" (idem., p. 53).

De nombreux passages montrent que, tout en sachant quelle grande mission l'attendait, Jésus ne s'est pas dérobé aux humbles devoirs quotidiens dans un cercle de famille pauvre comme l'étaient Ses parents terrestres. C'était là aussi un aspect de la perfection de Son caractère.

"Jésus n'ignorait pas la nature de Sa relation avec Ses parents terrestres. Retourné à Jérusalem dans Son foyer (après Sa visite au temple à douze ans), Il les aida dans leurs pénibles tâches. Cachant dans Son cœur le mystère de Sa mission, Il attendit patiemment le moment qui Lui était fixé pour commencer Son œuvre. Au cours des dix-huit années qui suivirent le moment où Il avait reconnu Sa filiation divine, Il reconnut le lien qui le rattachait au foyer de Nazareth et Il y accomplit Ses devoirs de fils, de frère, d'ami, de citoyen" (idem., p.65).

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