NON AU FORMALISME (II)

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A.T. Jones

Même de ce côté de la croix de Christ, à l'ère où il aurait dû être pour toujours rejeté, le même formalisme froid, l'apparence vide, ont été exaltés et ont affligé partout la profession chrétienne. Très tôt, des hommes inconvertis se sont introduits dans l'Église et se sont glorifiés eux-mêmes au lieu de Christ. Manquant d'une foi vivante, ils ne trouvaient pas dans leur cœur la présence vivante de Christ, alors ils ont toujours conserver les formes du christianisme en substitution de Sa présence qui seule qui peut donner vie et sens à ces rites. 

Dans se système perverti, la régénération se fait par le rite du baptême et celui-ci est réduit à la simple aspersion de quelques gouttes d'eau; la présence réelle de Christ est dans le rite de la "forme sacrée" de la Sainte Cène; l'espérance du salut réside dans le fait d'être rattaché à l'Église. Et ainsi de suite pour toute la liste des formes du christianisme. Non content de pervertir ainsi les rites divinement prescrits du christianisme, ils y ont ajouté dix mille inventions de leur cru telles que pénitences, pèlerinages, traditions et raffinements sophistiqués. 

Et comme jadis, -et a toujours eut lieu dans le culte formaliste-, la vie est la pure exhibition des œuvres de la chair: querelles, contestations, hypocrisie et injustice, persécution, espionnage, traîtrise et toute œuvre mauvaise. Voilà la papauté. 

Toutefois cette corruption d'un formalisme funeste s'est propagé bien au-delà des frontières de la papauté. Elle est partout aujourd'hui le poison du christianisme et même la confession chrétienne du message du troisième ange n'y a pas entièrement échappé. C'est cela qui sera le mal dominant et universellement répandu pendant les derniers jours jusqu'à l'avènement du Seigneur en gloire sur les nuées des cieux. 

Car, "sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces gens-là" (2 Tim. 3:1-5). 

Cette apparence universelle de piété dépourvue de ce qui en fait la force et qui même la renie, c'est le formalisme funeste contre lequel nous devons mener le bon combat de la foi vivante. La foi vivante qui est apportée au monde par le message du troisième ange, nous préservera d'être engloutis dans cet océan universel de formalisme vain. 

Qu'en est-il de vous personnellement aujourd'hui? Etes-vous un formaliste ou avez-vous une foi vivante? Avez-vous l'apparence de la piété sans la force du Sauveur vivant dans votre cœur, donnant un sens divin, vie et joie à toutes les formes de culte et de service que Christ a prescrites, accomplissant les ouvres de Dieu et manifestant dans la vie toute entière les fruits de l'Esprit? 

Si elle n'est pas le moyen de trouver Christ, le Sauveur vivant, dans la parole et la foi vivante en Lui, même Sa Parole peut être changée en un formalisme mortel, aujourd'hui comme jadis lorsqu'Il était sur la terre. Il leur dit: "Vous sondez les Écritures parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de Moi. Et vous ne voulez pas venir à Moi pour avoir la vie" (Jn 5:11-12). 

Ils pensaient trouver la vie éternelle dans les Écritures sans Christ, c'est-à-dire en les accomplissant eux-mêmes. Mais ce témoignage, c'est que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est dans le Fils, lorsque nous Le trouvons dans les Écritures et non dans les mots des Écritures. Car ce sont elles qui rendent témoignage de Lui. C'est justement le but des Écritures. C'est pourquoi, "celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils n'a pas la vie" (1 Jn 5:11-12). 

"La vraie piété élève les pensées et les actions; alors les formes extérieures de la religion s'accordent avec la pureté intérieure du chrétien; alors les cérémonies requises pour le service de Dieu ne sont pas les rites dépourvus de sens comme ceux des pharisiens hypocrites" (Spirit of Prophecy, vol. 2, p. 219). 

Bible Echo, 4/2/1895

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