JEAN

(commentaires bibliques)

(catalogue)

 

Chapitres: 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21

CHAPITRE 1

1 à 3 (Proverbes 8:22 à 27; Romains 9:5; Philippiens 2:6; Colossiens 1:15 à 17; Hébreux 1:8). L'éternité de Christ.

Si Christ créa toutes choses, il exista avant l'apparition de toutes les choses. Les mots qui se réfèrent à ce thème sont si concluants que personne ne peut douter. Christ fut essentiellement Dieu et dans le sens le plus élevé. Il était avec Dieu de toute éternité ; Dieu sur toutes les choses ; béni pour toujours.

Le Seigneur Jésus-Christ, le divin Fils de Dieu, exista depuis l’éternité, une personne en elle-même et, cependant, un avec le Père. Il était la plus grande gloire du ciel. Il était par droit propre, le commandant des êtres célestes intelligents, et il recevait l’adoration des anges. Il ne rivalisait avec Dieu en rien.

Il y a de la gloire et de la lumière dans la vérité que Christ était un avec le Père avant que les fondations du monde soient posées. Il est la lumière qui brille dans un lieu obscur, l’illuminant d’une gloire divine et originelle. Cette vérité infiniment mystérieuse en elle-même, explique d’autres vérités mystérieuses qui, d’une autre façon, sont inexplicables, tandis que cette vérité est gardée dans une lumière inaccessible et incompréhensible (RH 5/4/1906).

1 à 3, 14 (Philippiens 2 : 5 à 8 ; Colossiens 2 : 9 ; Hébreux 1 : 6 et 8 ; 2 : 14 à 17). Voir le com. d'EGW sur Marc 16 : 6. Le Sauveur divino-humain.

L’apôtre veut que notre attention s’écarte de nous-mêmes et se focalise sur l’Auteur de notre salut. Il nous présente les deux natures de Christ: la divine et l’humaine. Voici la description de la divine: " … lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu". Il était "le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne".

Maintenant la [nature] humaine: "semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort". Il a volontairement assumé la nature humaine. Ce fut son acte et son consentement personnels. Il revêtit sa divinité de l’humanité. Il avait toujours été comme Dieu, mais il n’apparut pas comme Dieu. Il voila les démonstrations de la Divinité qui avaient provoqué l’hommage et l’admiration de l’univers de Dieu. Il fut Dieu tandis qu’il était sur la terre, mais il se dépouilla de la forme de Dieu et à sa place il prit la forme et l’image d’un homme. Il marcha sur la terre comme un homme. A cause de nous il se fit pauvre, pour que par sa pauvreté nous puissions être enrichis. Il mit de côté sa gloire et sa majesté. Il était Dieu, mais pour un temps il se dépouilla des gloires de la forme de Dieu. Bien qu’il vécut pauvrement parmi les hommes, répandant ses bénédictions partout où il allait; à sa parole des légions d’anges sous ses ordres l’auraient entouré et lui aurait rendu hommage. Mais il vint sur la terre sans être reconnu, sans être confessé par ses créatures, à quelques exceptions près. L'atmosphère était contaminée par le péché et les malédictions au lieu des hymnes de louanges. La part de Christ fut celle de la pauvreté et de l'humiliation. Tandis qu'il allait d'un lieu à un autre en accomplissant sa mission de miséricorde pour soulager les malades, pour encourager les déprimés, c'est à peine si une voix l'appelait: béni, et les plus grands de la nation l'ignoraient avec mépris.

Ceci contraste avec les richesses de la gloire, avec le flot de louanges qui jaillit des langues immortelles, avec les millions de voix précieuses de l'univers de Dieu qui éclatent en hymnes d'adoration. Mais Christ s'humilia lui-même, et prit sur lui la condition mortelle. En tant que membre de la famille humaine, il était mortel; mais en tant que Dieu, Il était la source de la vie pour le monde. Dans sa personne divine il aurait pu résister toujours aux attaques de la mort et refuser de se placer sous sa domination. Cependant, il donna volontairement sa vie pour pouvoir donner la vie et amener l'immortalité à la lumière. Il porta les péchés du monde et souffrit le châtiment qui s'accumula comme une montagne sur son âme divine. Il abandonna sa vie comme un sacrifice pour que l'homme ne mourut pas éternellement. Il ne mourut pas parce qu'il était obligé de mourir, mais de son propre choix. C'était l'humilité. Tout le trésor du ciel fut déversé en un don pour sauver l'homme déchu. Christ réunit dans sa nature humaine toutes les énergies vitales dont les êtres humains ont besoin et doivent recevoir.

Quelle admirable combinaison de l'homme et de Dieu! Christ aurait pu avoir aidé sa nature humaine à résister aux incursions de la maladie en déversant dans sa nature humaine la vitalité et la vigueur perpétuelle de sa nature divine. Mais il s'abaissa jusqu'au niveau de la nature humaine. Il le fit pour que les Écritures puissent s'accomplir; et le Fils de Dieu se soumit à ce plan bien que connaissant tous les échelons de son humiliation qu'il devrait descendre pour expier les péchés d'un monde condamné qui gémissait. Quelle humilité que la sienne! Elle étonna les anges. La langue humaine ne pourra jamais la décrire, l'imagination ne peut la comprendre! Le Verbe éternel consentit à être fait chair! Dieu devint homme! Ce fut une humilité merveilleuse!

Mais il descendit encore plus bas. L'Homme devait s'humilier comme un homme qui supporte les insultes, les reproches, les accusations honteuses et les outrages. Il semblait qu'il n'y avait aucune place pour Lui sur son propre territoire. Il dut fuir d'un lieu à un autre pour sauver sa vie. Il fut trahi par un de ses disciples; renié par un de ses adeptes les plus zélés; ils le raillèrent. Il fut couronné d'épines; flagellé; obligé de porter la charge de la croix. Il n'était pas insensible à ce mépris et à cette ignominie. Il se soumit, mais il sentit toute l'amertume comme aucun autre être ne pouvait la sentir. Il était pur, saint et sans tache, et cependant il fut poursuivi en justice comme un criminel, comme un délinquant! Le Rédempteur adorable descendit depuis la gloire la plus élevée. Pas à pas, il s'humilia jusqu'à la mort, mais quelle mort! C'était la plus honteuse, la plus cruelle: la mort sur la croix comme un malfaiteur. Il n'est pas mort comme un héros devant les yeux du monde, couvert d'honneurs comme ceux qui meurent dans la bataille. Il mourut comme un criminel condamné, suspendu entre les cieux et la terre; il mourut après une lente agonie de honte, exposé aux railleries et aux affronts d'une multitude dépravée, vile et chargée de crimes! "Tous ceux qui me voient se moquent de moi, ils ouvrent la bouche, secouent la tête" (Psaume 22:7). Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Il expira au milieu des moqueries, et ses parents selon la chair le renièrent. Sa mère contempla son humiliation, et Il fut forcé de voir l'épée qui lui traversait le cœur. Il supporta la croix en méprisant la honte. Il ne tint pas compte de tout cela car il pensait aux résultats qu'il cherchait non seulement en faveur des habitants de ce petit monde, mais de tout l'univers, de chaque monde que Dieu avait créé.

Christ devait mourir comme substitut de l'homme. L'homme était un criminel condamné à mort pour la transgression de la loi de Dieu, un traître, un rebelle. Aussi, le substitut de l'homme devait mourir comme un malfaiteur, parce que Christ prit la place des traîtres avec tous les péchés accumulés par eux sur son âme divine. Il n'était pas suffisant que Jésus mourût pour satisfaire complètement les demandes de la loi brisée, mais qu'il mourut d'une mort honteuse. Le prophète présenta au monde les paroles de Christ: "Je n'ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats."

En tenant compte de tout cela, les hommes peuvent-ils héberger une seule particule de gloire personnelle? Tandis qu'ils reconstruisent la vie, les souffrances et l'humiliation de Christ, peuvent-ils dresser leur tête orgueilleuse comme s'ils n'avaient pas à supporter des épreuves, la honte ou l'humiliation? Je dis aux disciples de Christ: regardez le Calvaire et rougissez de honte pour vos idées arrogantes. Toute cette humiliation de la Majesté du ciel fut à cause de l'homme coupable et condamné. Christ descendit toujours plus dans son humiliation, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune profondeur à atteindre pour élever l'homme en le sortant de sa contamination morale. Tout cela pour vous qui luttez pour la suprématie, pour l'orgueil, pour l'exaltation humaine, qui craignez de ne pas recevoir toute cette déférence, ce respect de l'esprit humain, auquel vous pensez avoir droit. Est-ce cela ressembler à Christ?

"Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ". Il mourut comme expiation et pour devenir le modèle de celui qui désire être son disciple. Hébergerez-vous l'égoïsme dans votre cœur? Et ceux qui n'ont pas Jésus pour modèle devant eux exalteront-ils vos mérites? Vous n'avez aucun mérite, sauf ceux que vous avez reçus par Jésus-Christ. Hébergerez-vous l'orgueil après avoir contemplé la Divinité qui s'humiliait, pour ensuite se rabaisser comme homme jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien de plus bas où descendre? "Cieux, soyez étonnés de cela; frémissez d'épouvante", et vous, habitants de la terre, soyez surpris, parce que c'est ainsi que notre Seigneur sera récompensé! Quel mépris! Quelle méchanceté! Quel formalisme! Quel orgueil! Quels efforts pour exalter l'homme et glorifier le moi, alors que le Seigneur de la gloire s'humilia lui-même, agonisa et mourut d'une mort ignominieuse sur la croix pour nous! (RH 4/9/1900).

Christ n'aurait pas pu venir sur la terre avec la gloire qu'il avait dans les cours célestes. Les êtres humains pécheurs n'auraient pas pu en supporter la vue. Il masqua sa divinité avec le manteau de l'humanité; mais il ne se défit pas de sa divinité. Comme Sauveur divino-humain il vint pour être à la tête de la race déchue, pour partager ses expériences depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte (RH 15/6/1905).

Christ ne pouvait pas changer sa divinité pour l'humanité, mais il revêtit sa divinité de l'humanité (RH 29/10/1895).

(Chapitre 14:30; Luc 1:31 à 35; 1 Corinthiens 15:22 et 45; Hébreux 4:15).

Faites attention, extrêmement attention à la manière dont vous insistez sur la nature humaine de Christ. Ne le présentez pas aux gens comme un homme ayant des propensions pécheresses (propensities of sin). Il est le second Adam. Le premier Adam fut créé un être pur, sans péché, sans la moindre tache de péché sur lui. Il était l'image de Dieu. Il pouvait tomber et il tomba par la transgression. A cause du péché sa postérité naquit avec des propensions naturelles à la désobéissance (propensities of desobedience). Mais Jésus-Christ était le Fils de Dieu. Il prit sur lui la nature humaine et fut tenté en toutes choses comme est tentée la nature humaine. Il aurait pu pécher; il aurait pu tomber, mais pas un instant, il n'y eut en lui une mauvaise propension (an evil propensity). Il fut assailli par les tentations dans le désert comme le fut Adam par les tentations en Eden.

Évitez toute question en relation avec l'humanité de Christ qui pourrait être mal interprétée. La vérité est très proche de la présomption. En traitant de l'humanité de Christ vous avez besoin d'être extrêmement prudents dans vos affirmations pour que vos paroles ne soient pas interprétées en leur faisant dire plus que ce qu'elles disent, et qu'ainsi vous perdiez ou obscurcissiez la perception claire de l'humanité de Christ combinée à sa divinité. Sa naissance fut un miracle de Dieu, car l'ange dit: "Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de JESUS. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura pas de fin. Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme? L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu."

Ces paroles ne s'appliquent à aucun être humain, excepté au Fils du Dieu infini. Jamais d'aucune manière ne donnez la moindre impression qu'une souillure ou une inclination corrompue était en Christ, ou qu'il céda d'une manière ou d'une autre à la corruption. Il fut tenté en toutes choses comme l'homme est tenté, et cependant il est appelé le "Saint Enfant". C'est un mystère qui demeure inexpliqué aux mortels que le Christ put être tenté comme nous le sommes, et cependant être sans péché. L'incarnation de Christ a toujours été un mystère, et elle le sera toujours. Ce qui a été révélé est pour nous et nos enfants; mais que chaque être humain reste sur ses gardes pour ne pas faire de Christ un être totalement humain, comme l'un de nous, parce que cela ne peut pas être. Il n'est pas nécessaire de connaître exactement le moment où l'humanité s'est combiné avec la Divinité. Nous devons maintenir nos pieds sur le Roc Jésus-Christ, comme Dieu révélé dans l'humanité.

Je perçois un danger à traiter des sujets touchant à l'humanité du Fils du Dieu infini. Il s'est humilié quand il vit qu'il était en forme d'homme pour pouvoir comprendre quelle est la force de toutes les tentations qui assaillent l'homme.

Le premier Adam tomba; le second Adam s'accrocha à Dieu et à sa Parole dans des circonstances plus angoissantes, et sa foi en la bonté, la miséricorde et l'amour de son Père ne vacilla pas un seul instant. "Il est écrit" fut son arme pour résister, et c'est l'épée de l'Esprit que chaque être humain doit utiliser. "Je ne vous parlerai plus guère; car le prince du monde vient. Il n'a rien en moi"; rien qui réponde à la tentation. A aucune occasion il n'y eut une réponse aux nombreuses tentations de Satan pour lui donner aucun avantage. Satan ne trouva en lui rien qui pouvait l'encourager à avancer (Lettre 8; 1895).

(Matthieu 27:54; 1 Timothée 3:16).

Mais bien que la gloire divine de Christ fut voilée et éclipsée pendant un certain temps parce qu'il assuma la nature humaine, cependant il ne cessa pas d'être Dieu quand il se fit homme. L'humain ne prit pas la place du divin, ni le divin celle de l'humain. C'est cela le mystère de la piété. Les deux expressions -humain et divin- étaient en Christ étroitement et inséparablement une, et cependant elles avaient une individualité distincte. Bien que Christ s'humilia lui-même pour devenir homme, la Divinité lui appartenait encore. Sa divinité ne pouvait être perdue tandis qu'il demeurait fidèle et constant à sa loyauté. Bien qu'entouré de douleur, de souffrance et de corruption morale, méprisé et rejeté par le peuple auquel les oracles du ciel avaient été confiés, Jésus pouvait encore parler de lui-même comme le Fils de l'homme dans le ciel. Il fut prêt à reprendre sa gloire divine quand il acheva son œuvre sur la terre.

Il y eut des occasions où Jésus, étant dans la chair humaine, se manifesta comme le Fils de Dieu. La divinité brilla à travers l'humanité, et les sacrificateurs et les magistrats moqueurs la virent. Fut-elle reconnue? Quelques-uns reconnurent qu'il était le Christ, mais la majeure partie de ceux qui, lors de ces occasions, furent obligés de voir qu'il était le Fils de Dieu, refusèrent de le recevoir. Leur cécité correspondait à leur ferme décision de ne pas se laisser convaincre.

Quand la gloire interne de Christ brillait, elle était trop intense pour que son humanité pure et parfaite la cache totalement. Les scribes et les pharisiens ne reconnaissaient pas le Christ par ses paroles, mais leur haine et leur inimitié étaient frustrées quand la majesté de Jésus resplendissait. La vérité, obscurcie comme elle l'était par un voile d'humiliation, parlait à chaque cœur avec une évidence qui ne pouvait pas être confondue. Ceci amena Jésus à dire: "Vous savez qui je suis." Sa gloire éclatante persuadait les hommes et les démons à confesser: "Assurément, cet homme était le Fils de Dieu." C'est ainsi que Dieu se révéla; c'est ainsi que Christ fut glorifié (ST 10/5/1899).

Christ abandonna sa place dans les cours célestes et il vint sur cette terre vivre la vie des êtres humains. Il fit ce sacrifice pour montrer que l'accusation de Satan contre Dieu est fausse: c'est-à-dire qu'il est possible pour l'homme d'obéir aux lois du royaume de Dieu. Christ, étant égal à son Père, honoré et adoré par les anges, s'humilia pour nous et vint sur cette terre pour vivre une vie d'humiliation et de pauvreté. Il devint un homme de douleur, habitué à la souffrance. Cependant, le sceau de la Divinité était sur son humanité. Il vint comme un Maître divin pour élever les êtres humains, pour augmenter leur efficacité physique, mentale et spirituelle.

Il n'y a personne qui puisse expliquer le mystère de l'incarnation de Christ. Nous savons seulement qu'il vint sur cette terre et vécut comme un homme parmi les hommes. L'Homme Jésus-Christ, n'était pas le Seigneur Dieu Tout-Puissant, cependant Christ et le Père sont un. La Divinité ne disparut pas sous l'angoissante torture du Calvaire, cependant il n'en est pas moins certain que "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle".

Satan tenta d'éviter, de toutes les manières possibles, que Jésus développât une enfance parfaite, une maturité sans tache, un saint ministère et un sacrifice immaculé; mais il échoua. Il ne put pousser Christ à pécher. Il ne put le décourager ni l'écarter de l'œuvre qu'il était venu accomplir sur cette terre. La tourmente de la colère de Satan le frappa du désert au Calvaire, mais plus elle était implacable, plus le Fils de Dieu s'accrochait à la main de son Père, et il s'avançait sur le sentier ensanglanté (MS 140, 1903).

Quand Jésus prit la nature humaine et devint semblable à l'homme, il possédait l'organisme humain complet. Ses besoins étaient ceux d'un homme. Il avait des besoins physiques à satisfaire, une fatigue physique à soulager. Il se fortifiait pour le devoir et l'épreuve au moyen des prières adressées à son Père (Lettre 32, 1899).

4 (Chapitre 10:18; 17:3). La vie de Christ n'était pas empruntée.

"En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes". Il n'est pas spécifié ici la vie physique, mais la vie éternelle, la vie qui est la propriété exclusive de Dieu. La Parole, qui était avec Dieu et qui était Dieu, possédait cette vie. La vie physique est quelque chose que chaque individu a reçu. Elle n'est ni éternelle ni immortelle car Dieu, le Donateur de la vie, la reprend. L'homme n'a pas le contrôle de cette vie. Mais la vie de Christ n'était pas prêtée. Personne ne peut lui ôter cette vie. "Je la donne de moi-même" dit-il. En lui était la vie originelle, qui n'est pas prêtée ni dérivée d'un autre. Cette vie n'est pas inhérente à l'homme. Il ne peut la posséder que par Christ. Il ne peut la gagner; elle lui est donnée comme un don gratuit s'il veut croire en Christ comme son Sauveur personnel. "Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ " (Jean 17:3). C'est la fontaine de vie ouverte pour le monde (ST 13/2/1912).

12 et 13. Voir le com. d'EGW sur 2 Corinthiens 5:17.

14 (Philippiens 2:6 à 8; Colossiens 1:26 et 27; 2:9; Hébreux 1:3; 2:14 à 18) Voir le com. d'EGW sur Luc 2:40 et 52. L'incarnation un mystère insondable.

Quand on contemple l'incarnation de Christ dans l'humanité, nous sommes déconcertés devant un mystère insondable que l'esprit humain ne peut comprendre. Plus nous réfléchissons sur ce thème, plus il nous semble admirable. Comme le contraste entre la divinité de Christ et le faible bébé de l'étable de Bethléhem nous semble immense! Comment pouvons-nous couvrir la distance qu'il y a entre le Dieu puissant et un faible enfant? Et cependant, le Créateur des mondes, Celui en qui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité, se manifesta dans le bébé sans défense de la crèche. Bien plus élevé que n'importe quel ange, égal au Père en dignité et en gloire, et cependant, portant le vêtement de l'humanité! La Divinité et l'humanité furent mystérieusement combinées, et l'homme et Dieu devinrent un. C'est dans cette union que nous trouvons l'espérance de notre race déchue. En contemplant Christ dans l'humanité nous contemplons Dieu, et nous voyons en lui la splendeur de sa gloire, l'image même de sa personne (ST 30/7/1896).

(Hébreux 2:14; 3:3). La merveilleuse condescendance de Dieu.

La doctrine de l'incarnation de Christ dans une chair humaine est un mystère, "le mystère caché de tout temps et dans tous les âges". C'est le grand et profond mystère de la piété. "La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous". Christ prit sur lui la nature humaine, une nature inférieure à sa nature céleste. Rien d'autre ne peut montrer la merveilleuse condescendance de Dieu…

Christ n'a pas fait semblant de prendre la nature humaine; il l'a réellement prise. Il posséda vraiment la nature humaine. "Puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même". Il était le fils de Marie; il était de la semence de David en accord avec sa descendance humaine. Il déclara être un homme, et même l'homme Jésus-Christ. Paul écrit: "Car il [Jésus] a été jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur que la maison même" (RH 5/4/1906).

Voir le com. d'EGW sur Romains 5:12 à 19; 1 Timothée 2:5; Hébreux 1:1 à 3. Les caractéristiques humaines de Jésus.

Jésus est le Commandant du ciel, il est égal à Dieu, et cependant il daigna se défaire de sa couronne royale, son manteau royal, et il couvrit sa divinité de l'humanité. L'incarnation de Christ dans la chair humaine est un mystère. Il aurait pu venir sur la terre sous une apparence notable, distincte de celle des fils des hommes. Son visage aurait pu briller de gloire et son aspect aurait pu être d'une grâce extraordinaire. Il aurait pu présenter un aspect enchanteur pour celui qui le contemplerait, mais cela ne correspondait pas au plan tracé dans les cours de Dieu. Il devait porter les caractéristiques de la famille humaine et de la race juive. Le Fils de Dieu devait avoir en tous sens les mêmes traits que les autres humains. Il ne devait pas avoir une beauté qui le détacherait des hommes. Il ne devait pas avoir des charmes admirables avec lesquels attirer l'attention sur lui-même. Il vint représenter la famille humaine devant le ciel et la terre. Il devait demeurer comme substitut et garant de l'homme. Il devait vivre la vie de l'humanité de telle façon, que l'affirmation de Satan selon laquelle la race humaine lui appartenait pour toujours et que Dieu même ne pouvait prendre l'homme des mains de son adversaire, serait rejetée (ST 30/7/1896).

La gloire voilée de Christ.

Si Christ était venu sous une forme divine, l'humanité n'aurait pas pu en supporter la vue. Le contraste aurait été trop douloureux, la gloire trop écrasante. L'humanité n'aurait pas pu supporter la présence d'un des anges purs et éclatants de gloire. Aussi, Christ n'a pas pris la nature des anges sur lui; il vint dans la ressemblance des hommes.

Le monde n'a pu supporter son Rédempteur pendant seulement trente ans. Il vécut trente ans dans un monde endurci et abîmé par le péché, en faisant l'œuvre qu'aucun autre n'avait jamais faite ni n'aurait jamais pu accomplir (ST 15/2/1899).

(Genèse 3:15; Matthieu 8:17; 2 Corinthiens 5:21; Hébreux 4:15; 1 Pierre 1:19). La nature humaine parfaite et sans péché de Christ.

En prenant sur lui la nature humaine dans sa condition déchue, Christ ne participa absolument pas à son péché. Il fut assujetti aux infirmités et aux faiblesses qui entourent l'homme "afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies". Il a eu pitié de nos faiblesses, et il fut tenté en toute chose comme nous le sommes mais sans commettre de péché. Il fut l'Agneau "sans défaut et sans tache". Si Satan avait pu tenter Christ à pécher il aurait blessé la tête du Sauveur. Mais comme cela arriva, il ne put lui blesser que le talon. Si la tête de Christ avait été blessée, l'espérance de la race humaine aurait péri. La colère divine serait tombée sur Christ comme elle tomba sur Adam. Christ et l'Église auraient été sans espérance.

Nous ne devrions pas héberger des doutes quant à la nature parfaite et sans péché de Christ. Notre foi devrait être une foi intelligente qui regarde à Jésus avec une confiance parfaite, avec une foi pleine et complète dans le sacrifice expiatoire (ST 9/6/1898).

16. Voir le com. d'EGW sur Colossiens 2:9 et 10.

18. La manifestation du Père.

Ce que le langage est de la pensée, Christ l'est du Père invisible. Il est la manifestation du Père, et il est appelé la Parole de Dieu. Dieu envoya son Fils dans le monde, sa Divinité revêtue de l'humanité, pour que l'homme puisse supporter l'image du Dieu invisible. Il fit connaître par ses paroles, son caractère, sa puissance et sa majesté, la nature et les attributs de Dieu. La Divinité brillait à travers l'humanité par une lumière atténuée et adoucie. Il était l'incarnation de la loi de Dieu, laquelle était l'exacte représentation du caractère divin (MS 77, 1899).

19 à 23. Voir le com. d'EGW sur Luc 1:76 et 77.

26 et 27. Voir le com. d'EGW sur Luc 3:15 à 17.

29 (Lévitique 14:4 à 8; Apocalypse 7:14). Voir le com. d'EGW sur Jean 12:32. Le temps de la lessive et du repassage.

Souvenez-vous que tel que vous êtes dans votre famille tel vous serez dans l'église. Ainsi, comme vous traitez vos enfants, vous traiterez Christ. Si vous chérissez un esprit différent de celui de Christ, vous déshonorez Dieu… Le poste qu'il occupe ne fait pas l'homme. C'est Christ formé dans l'intérieur qui fait qu'un homme est digne de recevoir la couronne de vie, qui ne se flétrit pas…

C'est pour nous le moment de laver et de repasser : le moment où nous devons nettoyer les vêtements du caractère dans le sang de l'Agneau. Jean dit: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde"… Ne lui permettrons-nous pas de le quitter? Ne laisserons-nous pas partir nos péché? (GCB 6/4/1903, p. 89).

32 et 33. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 3:13 à 17.

CHAPITRE 2

(index)

1 et 2 (Matthieu 4:1 à 11; Luc 2:51; 4:1 à 13). Entre la tentation de Christ et les noces de Cana.

Il y avait des noces à Cana, en Galilée. Les participants étaient des parents de Joseph et de Marie. Christ était au courant de cette réunion de famille et que là, beaucoup de personnes influentes seraient rassemblées; aussi, décida-t-il de se rendre à Cana en compagnie de ses disciples qu'il venait d'appeler. Dès qu'on sut que Jésus était arrivé dans ce lieu, on lui envoya une invitation spéciale ainsi qu'à ses amis. C'était ce qu'il avait espéré, aussi il honora la fête de sa présence.

Il avait été séparé de sa mère durant une assez longue période. Pendant ce temps, il avait été baptisé par Jean et avait enduré les tentations dans le désert. Des rumeurs sur son Fils et ses souffrances étaient parvenues à Marie. Jean, un de ses nouveaux disciples, avait cherché Christ et l'avait trouvé dans son humiliation, émacié et avec les traces d'une grande angoisse physique et mentale. Jésus ne voulait pas que Jean soit témoin de son humiliation, et aimablement, mais avec fermeté, il avait fait en sorte qu'il s'éloignât de lui. Il désirait être seul; aucun être humain ne devait contempler son agonie; aucun cœur humain ne devait être invité à sympathiser avec son angoisse.

Le disciple avait cherché Marie dans son foyer et lui avait conté ce qui était arrivé quand il avait rencontré Jésus, et aussi l'événement de son baptême quand on entendit la voix de Dieu qui reconnaissait Son Fils, et que le prophète Jean avait désigné Christ en disant: "Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". Pendant trente ans cette femme avait chéri les évidences que Jésus était le Fils de Dieu, le Sauveur promis au monde. Joseph était mort et elle n'avait personne à qui confier les pensées qu'elle gardait dans son cœur. Elle avait hésité entre l'espérance et les doutes qui la laissaient confuse, mais elle croyait toujours, avec une certitude plus ou moins grande, que son fils était en réalité celui qui avait été promis (2SP 99-100).

19. Voir le com. d'EGW sur Marc 16:6.

CHAPITRE 3

(index)

3 à 7. Voir le com. d'EGW sur Ézéchiel 36:25 et 26.

5 à 8. Voir le com. d'EGW sur 2 Corinthiens 5:17.

14 et 15. Voir le com. d'EGW sur chapitre 12:32.

14 à 17 (Chapitre 1:29; Galates 6:14; Hébreux 2:14). L'efficacité de la croix.

La mort de Christ sur la croix assura la destruction de celui qui avait le pouvoir de la mort, et qui était à l'origine du péché. Quand Satan sera détruit, il n'y aura plus personne pour tenter de faire le mal; il ne sera pas nécessaire de répéter encore l'expiation, et il n'y aura plus le danger d'une autre rébellion dans l'univers de Dieu. Celui qui est le seul qui, avec efficacité peut refouler le péché de ce monde de ténèbres, empêchera [la réapparition du] le péché dans le ciel. Les saints et les anges verront la signification de la mort de Christ. Les hommes déchus ne pourraient pas avoir un foyer dans le paradis de Dieu sans l'Agneau mort depuis la fondation du monde. N'exalterons-nous donc pas la croix de Christ? Les anges honorent et glorifient Christ, car même eux ne sont pas en sûreté à moins de contempler les souffrances du Fils de Dieu. Les anges célestes sont protégés de l'apostasie par l'efficacité de la croix. Sans la croix, ils ne seraient pas plus protégés du mal que ne le furent les anges avant la chute de Satan. La perfection angélique échoua dans le ciel. La perfection humaine échoua en Eden, le paradis du bonheur. Tous ceux qui désirent la sécurité sur la terre ou dans le ciel doivent accourir à l'Agneau de Dieu.

Le plan du salut témoigne de l'amour et de la justice de Dieu, en accordant une sauvegarde éternelle contre l'apostasie aux mondes qui n'ont pas chuté, et aussi aux personnes qui seront rachetées par le sang de l'Agneau. Notre unique espérance est une confiance parfaite dans le sang de Celui qui peut sauver au maximum ceux qui viennent à Dieu par lui. La mort de Christ sur la croix du Calvaire est notre seule espérance dans ce monde, et elle sera le thème d'étude dans le monde à venir. Oh, ne comprendrons-nous pas la valeur de l'expiation ! Si nous la comprenions, nous parlerions beaucoup plus à son sujet. Le don de Dieu dans son bien-aimé Fils fut l'expression d'un amour incompréhensible. Ce fut le maximum que Dieu pouvait faire pour maintenir l'honneur de sa loi et, cependant, sauver le transgresseur. Pourquoi l'homme ne doit-il pas étudier le thème de la rédemption? C'est le sujet suprême que l'esprit humain peut méditer. Si les hommes contemplaient l'amour de Christ déployé sur la croix, leur foi se fortifierait pour s'approprier les mérites de son sang versé, et ils seraient purifiés et sauvés du péché (ST 30/12/1889).

(1 Corinthiens 2:2; Colossiens 1:20). La lumière venant de la croix.

Sans la croix les hommes ne pourraient pas être en relation avec le Père. D'elle dépend toute notre espérance. Grâce à elle, le chrétien peut avancer comme un conquérant, car d'elle provient la lumière de l'amour du Sauveur. Quand le pécheur vient à la croix et regarde Celui qui mourut pour le sauver, il peut se réjouir pleinement, car ses péchés sont pardonnés. En s'agenouillant devant la croix, il est arrivé au lieu le plus haut que l'homme peut atteindre. La lumière de la connaissance de la gloire de Dieu se révèle sur le visage de Jésus-Christ, et les paroles de pardon sont prononcées: Vivez, pécheurs coupables, vivez. Votre repentance est acceptée, car une rançon a été trouvée.

Par la croix nous savons que notre Père céleste nous aime d'un amour infini et éternel, et il nous attire à lui par un désir de sympathie qui est supérieur à celui d'une mère pour son fils égaré. Pouvons-nous être étonné que Paul s'écrit: "Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ"? Nous avons aussi le privilège de nous glorifier de la croix du Calvaire; et c'est notre privilège de nous abandonner pleinement à Celui qui se donna lui-même pour nous. Ensuite, avec la lumière de l'amour qui brille de son visage sur le nôtre, nous sortirons pour la réfléchir sur ceux qui sont dans les ténèbres (RH 29/4/1902).

L'amour est plus fort que la mort.

Jésus mit en harmonie la croix avec la lumière qui vient du ciel, car c'est là qu'elle attire le regard de l'homme. La croix est en ligne directe avec la clarté des visages divins; aussi, quand les hommes contemplent la croix, ils peuvent voir et connaître Dieu et Jésus-Christ, qu'il a envoyé. Quand nous contemplons Dieu, nous voyons Celui qui déversa son âme jusqu'à la mort. Par la contemplation de la croix, la vision s'élargit vers Dieu, et la haine qu'il a pour le péché est discernée. Mais, tandis que nous contemplons sur la croix la haine que Dieu ressent pour le péché, nous observerons aussi son amour pour les pécheurs, amour qui est plus fort que la mort. La croix est pour le monde l'argument irréfutable que Dieu est Vérité, Lumière et Amour (ST 7/3/1895).

16. La science de la rédemption.

Le plan de la rédemption surpasse de beaucoup la compréhension de l'esprit humain. La grande condescendance de Dieu est un insondable mystère pour nous. La grandeur du plan [de la rédemption] ne peut se comprendre entièrement, ni la Sagesse infinie ne pouvait imaginer un plan qui le surpasse. Et il ne pouvait réussir qu'en revêtant la Divinité de l'humanité, Christ devenant homme et souffrant la colère déclenchée par le péché dû à la transgression de la loi de Dieu. Par ce plan le Dieu grand et terrible peut être juste, et être aussi celui qui justifie celui qui croit en Jésus et qui le reçoit comme son Sauveur personnel. C'est cela la science céleste de la rédemption: sauver l'homme de la ruine éternelle, et ce n'est possible que par l'incarnation du Fils de Dieu dans l'humanité, par son triomphe sur le péché et la mort; mais toutes les intelligences limitées sont frustrées quand elles essayent d'examiner ce plan à fond (Lettre 43, 1895).

(Genèse 9:13 à 17; Apocalypse 4:3). L'arc-en-ciel montre la fidélité de Christ, sa miséricorde et sa justice.

L'arc-en-ciel qui s'étend au-dessus du trône est un témoignage éternel que "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point..." Chaque fois que la loi est présentée aux gens, le Maître de la vérité montre le trône couvert par l'arc-en-ciel de la promesse, la justice de Christ. La gloire de la loi c'est Christ. Il vint pour exalter la loi et la rendre honorable. Présentez avec clarté que la miséricorde et la paix se sont rencontrées en Christ, et que la justice et la vérité se sont embrassées…

Ainsi comme l'arc dans la nuée se forme par l'union de la lumière du soleil et de la pluie, ainsi aussi l'arc-en-ciel qui entoure le trône représente le pouvoir combiné de la miséricorde et de la justice. On ne doit pas présenter seulement la justice, car elle éclipserait la gloire de l'arc-en-ciel de la promesse qui s'étend au-dessus du trône; les hommes ne pourraient voir que le châtiment de la loi. S'il n'y avait ni justice ni châtiment, le gouvernement de Dieu n'aurait aucune stabilité. Ce qui rend le salut complet, c'est la combinaison du jugement et de la miséricorde. L'union des deux, tandis que nous contemplons le Rédempteur du monde et la loi de Jéhova, nous pousse à nous exclamer: "Je deviens grand par ta bonté" (RH 13/12/1892).

CHAPITRE 4

(index)

14. Nous ne devons pas convoiter les choses du monde.

"Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, -ne désirez jamais les avantages et les attractions du monde-; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle." (Lettre 5, 1900).

Un canal.

Vous devez tenter d'avoir un Sauveur qui vit en vous, qui soit pour vous comme une source d'eau qui jaillit pour la vie éternelle. L'eau de la vie qui jaillit du cœur arrose toujours le cœur des autres (MS 69, 1912).

Une révélation de la grâce.

L'eau à laquelle Christ se référait était la révélation de sa grâce dans sa Parole. Son Esprit, son enseignement, est comme une source qui satisfait toute âme… En Christ se trouve la plénitude de la joie pour toujours… La bonne présence de Christ dans sa Parole parle toujours à l'âme, elle le représente comme la fontaine d'eau vive qui vivifie celui qui a soif. Nous avons le privilège d'avoir un Sauveur vivant et permanent. Il est la source du pouvoir spirituel implanté en nous, et son influence jaillira en paroles et en actions qui vivifieront tous ceux qui se trouvent dans notre sphère d'influence, en créant en eux des désirs et des aspirations de force et de pureté, de sainteté et de paix, et de cette joie qui ne cause pas de douleur. C'est cela le résultat d'un Sauveur qui demeure intérieurement (Lettre 73, 1897).

35. Christ est au-dessus de tout préjugé.

Il se référait ici au champ d'action de l'Évangile, à l'œuvre du christianisme parmi les pauvres et les samaritains méprisés. Sa main s'étendit pour les rassembler dans le grenier; ils étaient prêts pour la moisson.

Le Sauveur était au-dessus de tout préjugé de nation ou de peuple. Il était disposé à étendre les privilèges des Juifs à tous ceux qui accepteraient la lumière que sa venue apporta au monde. Contempler ne serait-ce qu'une âme qui le recherche en sortant de la nuit de la cécité spirituelle, lui causait une joie profonde. Ce que Jésus n'avait pas révélé aux Juifs et avait ordonné à ses disciples de garder secret, fut clairement exposé devant les questions de la femme de Samarie, car Celui qui savait toute chose se rendit compte qu'elle ferait un usage correct de sa connaissance et serait l'instrument pour en conduire d'autres à la foi authentique (2SP 147).

CHAPITRE 5

(index)

17. Voir le com. d'EGW sur Actes 17:28.

22. Voir le com. d'EGW sur 2 Corinthiens 5:10. Christ désigné juge.

Le Père a remis tout jugement à son Fils. Christ prononcera la réponse de la loyauté: "Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, … il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme." Christ accepta l'humanité, et vécut sur cette terre une vie pure et sanctifiée. C'est pour cette raison qu'il a été désigné juge. Celui qui occupe le poste de juge est Dieu manifesté dans la chair (RH 18/6/1901).

Il est seul juge.

Le jugement a été remis au Fils, parce qu'il est le Fils de l'homme. Rien n'échappe à sa connaissance. Peu importe la hauteur de la hiérarchie et peu importe la grandeur du pouvoir des apostats spirituels; Quelqu'Un de plus grand et de plus élevé a porté le péché du monde entier. Il est infini en justice, en bonté et en vérité. Il a le pouvoir de résister aux principautés, aux puissances et aux esprits méchants dans les hauts-lieux. Armé et équipé comme le Capitaine des armées du Seigneur, il vint au front en défense de son peuple. Sa justice couvre tous ceux qui l'aiment et se confient en lui. En tant que Général des armées il préside l'armée céleste pour que celle-ci forme un mur de feu autour de son peuple. Il est seul juge de leur justice, parce qu'il les a créés et les a rachetés à un prix infini. Il veillera à ce que l'obéissance aux commandements de Dieu soit récompensée et les transgresseurs recevront [le salaire] en accord avec leurs œuvres (Lettres 19, 1901).

28 et 29. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 28:2 et 4.

39 (Apocalypse 22:2). Les Écritures témoignent de Christ.

Le Sauveur est révélé dans la Parole dans toute sa beauté et son charme. Chaque âme trouvera du réconfort et la consolation dans la Bible, laquelle est pleine de promesses au sujet de ce que Dieu fera pour ceux qui viennent à lui dans une relation correcte. Les malades seront spécialement consolés en écoutant la Parole, car Dieu en donnant les Écritures donna a l'humanité une feuille de l'arbre de la vie qui est pour la guérison des nations. Comment une personne qui lit les Écritures ou en a entendu sa lecture, peut-elle perdre son intérêt pour les choses célestes et trouver du plaisir dans les divertissements et les fascinations du monde? (MS 105, 1901).

40. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 15:22.

CHAPITRE 6

(index)

35. Un Maître envoyé du ciel.

"Je suis le pain de vie", l'Auteur, le Père Nourricier, le soutien de la vie éternelle et spirituelle. Dans le verset 35, du chapitre 6 de Jean, Christ se présente lui-même comme le symbole du pain céleste. Manger sa chair et boire son sang signifie le recevoir comme un Maître envoyé du ciel. Croire en lui est essentiel pour la vie spirituelle. Ceux qui s'alimentent de la Parole n'auront jamais faim, n'auront jamais soif, et ne désireront jamais un bien plus sublime ou plus élevé (MS 81, 1906).

53 à 57. Manger et boire représente l'amitié étroite avec Christ.

Christ expliqua si clairement la signification de ses paroles, que personne n'a une raison de trébucher contre elles. Sa déclaration au sujet de manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu doit se prendre dans un sens spirituel. Nous mangeons la chair de Christ et nous buvons son sang quand, par la foi, nous nous accrochons à lui comme notre Sauveur.

Christ utilisa l'image de manger et de boire pour représenter cette amitié avec lui que tous doivent avoir afin de partager sa gloire avec lui. L'aliment matériel que nous mangeons est assimilé, ce qui donne de la force et de la solidité au corps. De même que, quand nous croyons et recevons les paroles du Seigneur Jésus, celles-ci se convertissent en une partie de notre vie spirituelle, apportant la lumière et la paix, l'espérance et la joie, elles fortifient l'âme comme l'aliment matériel fortifie le corps (MS 33, 1911).

(Apocalypse 22:2). Une application pratique.

Il n'est pas suffisant de connaître et de respecter les paroles des Écritures. Nous devons pénétrer dans la compréhension de celles-ci, nous devons les étudier avec ferveur et manger la chair et boire le sang du Fils de Dieu. Les chrétiens révéleront à quel degré ils le font par la bonne santé de leur caractère spirituel. Nous devons expérimenter l'application pratique de la Parole à notre propre édification individuelle du caractère. Nous devons être des temples saints dans lesquels Dieu puisse vivre, cheminer et agir. Nous ne devons jamais nous efforcer de nous exalter nous-mêmes au-dessus des serviteurs que Dieu a choisis pour qu'ils accomplissent son œuvre et honorent son saint nom. "Vous êtes tous frères". Appliquons cette parole à nous-mêmes individuellement, en comparant les Écritures entre elles.

Dans notre vie quotidienne, devant nos frères et devant le monde, nous devons être des interprètes vivants des Écritures, qui font honneur à Christ en révélant Sa mansuétude et l'humilité de Son cœur. Les enseignements de Christ doivent être pour nous comme les feuilles de l'arbre de la vie. En mangeant et en digérant le Pain de vie nous révélerons un caractère symétrique. Par notre unité, en nous appréciant les uns les autres plus que nous-mêmes, nous devons donner au monde un témoignage vivant du pouvoir de la vérité…

Quand les hommes se soumettent entièrement à Dieu, en mangeant le pain de vie et buvant l'eau du salut, ils croissent en Christ. Leur caractère se composent de ce dont l'esprit se nourrit et se désaltère. Par la Parole de vie, qu'ils reçoivent et à laquelle ils obéissent, ils parviennent à devenir participant de la nature divine. Alors, tout leur service ressemble à l'exemple divin, et Christ est exalté et pas l'homme (Lettre 64, 1900).

53 à 57, 63. En mangeant l'arbre de la vie.

"Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi… C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie." Voilà ce qu'est manger le fruit de l'arbre de vie (MS 112, 1898).

63. Voir le com. d'EGW sur Genèse 3:24.

CHAPITRE 7

(index)

1 à 5. Les parents de Christ ne comprenaient pas clairement sa mission.

Les frères dont il est question ici étaient les fils de Joseph, et leurs paroles furent prononcées avec ironie. Il était très douloureux pour le Christ que ses parents les plus proches comprennent si mal sa mission et hébergent les idées suggérées par ses ennemis. Mais le Sauveur ne répondit pas au cruel sarcasme par des paroles du même genre. Il avait pitié de l'ignorance spirituelle de ses frères, et désirait leur donner une compréhension claire de sa mission (MS 33, 1911).

1 à 53. Voir le com. d'EGW sur Exode 23:16.

16. Sauvées de l'erreur.

"Jésus leur répondit: Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé." Mes paroles sont en parfaite harmonie avec les Écritures de l'Ancien Testament et avec la loi prononcée depuis le Sinaï. Je ne suis pas en train de prêcher une nouvelle doctrine. Je suis en train de présenter d'anciennes vérités sauvées de la structure de l'erreur et de les placer sous une nouvelle perspective (MS 33, 1911).

41, 50 à 52. Prêtres et gouverneurs trompés.

La leçon que Christ donna à Nicodème n'avait pas été vaine. Intellectuellement sa conviction était ferme, et il avait accepté Jésus de tout son cœur. Depuis son entrevue avec le Sauveur il avait étudié avec ferveur les Écritures de l'Ancien Testament, et il vit la vérité placée dans la vraie perspective de l'Évangile.

La question qu'il avait posée était sensée, et aurait été bien reçue par ceux qui présidaient le concile s'ils n'avaient pas été trompés par l'ennemi. Mais ils étaient si pleins de préjugés qu'aucun argument en faveur de Jésus de Nazareth, aussi convaincant qu'il soit, ne les aurait influencés. La réponse que reçut Nicodème: "Es-tu aussi Galiléen? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète".

Les sacrificateurs et les gouverneurs avaient été trompés en accord avec l'intention de Satan, pour qu'ils crussent que Christ venait de Galilée. Quelques-uns savaient qu'il été né à Bethléhem, mais ils se turent pour que la fausseté ne perde pas de son pouvoir (MS 33, 1911).

CHAPITRE 8

(index)

31 à 38. Quelques-uns sont instruits par Satan.

Quelle vérité si dure! Comme il y en a qui se vantent de n'être soumis à personne, quand en réalité ils sont soumis au plus cruel de tous les tyrans. Ils se sont résignés pour être enseignés par Satan, et ils traitent le peuple de Dieu selon les instructions de Satan. Comme il y en a qui écoutent la Parole de vérité, mais qui haïssent le message ou le messager parce que la vérité dérange leurs pratiques trompeuses!

"Je dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez de la part de votre père." Deux classes de personnes sont ici présentées: les enfants de la lumière qui obéissent à la vérité, et les enfants des ténèbres qui refusent la vérité (MS 136, 1899).

44. Voir le com. d'EGW sur Genèse 2:17; Malachie 4:1. L'œuvre maîtresse de Satan.

Les forces que les puissances des ténèbres uniront aux instruments humains qui se sont abandonnés au pouvoir de Satan, et les mêmes scènes qui se déroulèrent pendant le jugement, le rejet et la crucifixion de Christ, se répéteront. En s'abandonnant aux influences sataniques, les hommes s'identifieront avec les démons, et ceux qui furent créés à l'image de Dieu, qui furent formés pour honorer et glorifier leur Créateur, deviendront une habitation de dragons; et Satan verra dans une race apostate son œuvre maîtresse du mal: des hommes qui réfléchissent sa propre image (MS 39, 1894).

Des chants diaboliques.

Quand une âme est enlevée des rangs de Christ, la synagogue de Satan entonne un chant de triomphe infernal (Lettre 12a, 1893).

CHAPITRE 10

(index)

2 à 5. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 24:23 et 24.

4. Voir le com. d'EGW sur 2 Corinthiens 11:14.

17 et 18 (Ésaïe 6:8; Philippiens 2:6 à 8). Voir le com. d'EGW sur Marc 16:6. Christ, la garantie de l'homme.

Aucun des anges n'aurait pu devenir la garantie de la race humaine: leur vie appartient à Dieu, ils n'auraient pas pu l'abandonner. Tous les anges portent le joug de l'obéissance. Ils sont les messagers placés par Celui qui est le Commandant de tout le ciel. Mais Christ est égal à Dieu; il est infini et omnipotent. Il pouvait payer le rachat pour la liberté de l'homme. Il est le Fils éternel, qui existe par lui-même, sur qui aucun joug n'a été posé; et quand Dieu demanda: "Qui enverrai-je?", il put répondre: "Me voici, envoie-moi". Il pouvait faire le compromis de devenir la garantie de l'homme, car il pouvait dire ce que l'ange le plus élevé ne pouvait dire: J'ai le pouvoir sur ma propre vie , "j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre" (YI 21/6/1900)

18. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 1:4; 20:17.

CHAPITRE 11

(index)

50 et 51 (Chapitre 18:14). Caïphe prophétisa sans le savoir.

Ces paroles furent prononcées par quelqu'un qui n'en connaissait pas leur signification. Il avait perdu le sens de la sainteté des sacrifices et des offrandes. Mais ses paroles signifiaient plus que lui ou ceux qui étaient en relation avec lui ne le savaient. Par elles il rendit le témoignage que le moment était venu pour la prêtrise d'Aaron de cesser. Il était en train de condamner Celui qui avait été symbolisé par chaque sacrifice offert, le seul dont la mort mettrait un terme aux symboles et aux ombres. Il était en train de déclarer, sans le savoir, que Christ était sur le point d'accomplir ce pour quoi le système des sacrifices et des offrandes avait été institué (RH 12/6/1900).

CHAPITRE 12

(index)

1 à 8. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 26:6 à 13.

3 (Matthieu 26:6 à 13; Marc 14:3 à 9). Amour et talents combinés.

L'amour pur et sanctifié, exprimé par l'œuvre et la vie de Christ, est comme un parfum sacré. Il remplit toute la maison d'une fragrance comme celle d'un flacon de parfum ouvert. L'éloquence, une grande connaissance de la vérité, la dévotion externe et les talents exceptionnels, deviennent aussi odorants que le flacon ouvert contenant un onguent s'il se combinent à un amour sacré et humble. Mais les dons, la capacité et les talents les plus excellents s'ils sont seuls, ne peuvent occuper la place de l'amour [on cite 1 Corinthiens 13:1 à 3] (MS 22, 1897).

12 à 15, 19. Des multitudes acclament Christ.

Les dignitaires du temple reste muets d'étonnement. Où est le pouvoir vaniteux des prêtres et des gouverneurs sur le peuple! Les autorités avaient annoncé que quiconque reconnaîtrait Jésus comme le Christ serait expulsé de la synagogue et privé de ses privilèges sacrés. Cependant, voilà la multitude enthousiaste qui crie des hosannas au Fils de David et récite les titres que les prophètes lui donnèrent. Que les prêtres et les gouverneurs tentent d'exclure du monde les rayons de la gloire du Soleil de justice aurait été la même chose que d'essayer de priver la terre des rayons brillants du soleil. Malgré toute l'opposition, le royaume de Christ était confessé par le peuple.

Quand les pharisiens et les gouverneurs retrouvèrent la parole, ils murmurèrent entre eux: "Vous voyez que vous ne gagnez rien; voici le monde est allé après lui." Mais très vite, ils se libérèrent de l'effet paralysant de l'étrange spectacle qu'ils avaient contemplé, et ils tentèrent d'intimider la multitude en la menaçant de l'accuser devant les autorités civiles de lever une insurrection (3SP 14 -15).

32 (Chapitre 1:29; 3:14 et 15). Voir le com. d'EGW sur Galates 6:14. Pour certains, il n'y eu pas de repos.

Jamais auparavant Jésus n'avait été aussi généralement connu que lorsqu'il pendait de la croix. Il fut élevé de la terre pour attirer tous les hommes à lui. Dans le cœur de beaucoup de ceux qui contemplèrent cette scène de la crucifixion et qui entendirent les paroles de Christ, brillerait la lumière de la vérité. Ils proclameraient comme Jean: "Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde." Il y en eut qui ne trouvèrent pas le repos jusqu'à ce qu'en approfondissant les Écritures et en comparant les passages entre eux, ils comprennent la signification de la mission de Christ. Ils comprirent que le pardon gratuit est donné par Celui dont la tendre miséricorde englobait le monde entier. Ils lurent les prophéties concernant le Christ et les promesses si généreuses et pleines qui indiquaient une source ouverte pour Juda et Jérusalem (MS 45, 1897).

Étudiez tout à la lumière de la croix.

Le sacrifice de Christ comme expiation pour le péché est la grande vérité autour de laquelle se regroupent toutes les autres vérités. Pour comprendre et apprécier vraiment toute vérité de la Parole de Dieu, depuis la Genèse jusqu'à l'Apocalypse, il faut l'étudier à la lumière qui jaillit de la croix du Calvaire et en relation avec la merveilleuse vérité centrale de l'expiation du Sauveur. Ceux qui étudient le sacrifice admirable du Rédempteur, croissent en grâce et en connaissance.

Je vous présente le grand et magnifique monument de miséricorde et de régénération, de salut et de rédemption: le Fils de Dieu élevé sur la croix du Calvaire. Ceci doit être le thème de chaque discours. Christ déclara: "Quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi."

La croix dressée entre la terre et le ciel.

Quand Christ vint dans ce monde, il vit que Satan avait tout ce qu'il voulait. L'adversaire de Dieu et de l'homme pensait qu'il était sans doute le prince de la terre, mais Jésus s'accrocha au monde pour l'arracher du pouvoir de Satan. Il vint le racheter de la malédiction du péché et du châtiment de la transgression, pour que le transgresseur puisse être pardonné. Il dressa la croix entre le ciel et la terre, entre la divinité et l'humanité; et quand le Père contempla la croix, il fut satisfait. Il dit: "C'est assez, l'offrande est complète." Dieu et l'homme pouvaient être réconciliés. Ceux qui ont vécu en rébellion contre Dieu peuvent se réconcilier si, quand ils voient la croix, ils se repentent et acceptent la grande propitiation que Christ a faite pour leurs péchés. Sur la croix, ils voient que "la bonté et la fidélité se rencontrent; la justice et la paix s'embrassent." (ST 30/9/1889).

(Galates 6:14). La croix, le centre du monde.

La croix culmine; c'est le grand centre du monde. Elle ne trouve pas d'amis; elle les fait. Elle crée ses propres instruments. Christ a pour but que les hommes deviennent des collaborateurs de Dieu. Elle fait des êtres humains ses instruments pour attirer les hommes à elle. Un instrument divin est suffisant par son action dans les cœurs humains avec son pouvoir transformateur, en faisant des hommes des collaborateurs de Dieu (RH 29/9/1891).

39, 40. Voir le com. d'EGW sur Luc 7:29 et 30.

45. Voir le com. d'EGW sur Actes 1:11.

CHAPITRE 13

(index)

2 (Chapitre 15:1 à 8). Voir le com. d'EGW sur Luc 22:3 à 5. Judas, un rejeton sec.

Judas ne parvint pas à se transformer et à devenir une branche vivante par l'union avec le vrai Cep. Ce rejeton sec n'adhéra pas au cep jusqu'à croître et devenir une branche fructifère et vivante. Il se révéla être un greffon qui ne portait pas du fruit: un greffon qui, fibre après fibre et veine après veine, ne s'entremêla pas avec le Cep et ne participa pas à sa vie.

Le rejeton sec peut devenir un avec le Cep de vigne uniquement en devenant participant de la vie et de la substance du Cep vivant, en étant greffé sur la vigne, en étant placé en relation la plus intime possible. La petite branche adhère, fibre par fibre et veine par veine, à la vie stimulante, jusqu'à ce que la vie de la vigne devienne la vie de la branche et produise un fruit semblable à celui de la vigne (RH 16/11/1897).

10 et 11. Une épreuve de purification du cœur.

Christ donna à entendre à ses disciples qu'en se lavant les pieds, leurs péchés n'étaient pas purifiés, mais que la pureté de leur cœur était testée par cet humble service. Si le cœur était pur, cette acte était suffisamment essentiel pour révéler ce fait. Il avait lavé les pieds de Judas, mais il dit: "Vous n'êtes pas tous purs". A ce moment-là, Judas avait un cœur traitre, et Christ révéla à tous qu'il savait qu'il trahirait son Seigneur et que le lavement de ses pieds n'était pas un rite pour purifier l'âme de sa contamination mortelle…

Jésus voulut donner la preuve convaincante qu'il comprenait parfaitement le caractère de Judas, et qu'il n'avait pas exclu de son ministère celui-là même que Christ savait être en train de travailler pour le livrer aux mains de ses ennemis. Apprenons, par l'exemple de Christ, que le rite du lavement des pieds ne doit pas être différé parce qu'il y a de faux croyants qui ne sont pas purifiés de leurs péchés. Christ connaissait le cœur de Judas, et cependant, il lui lava les pieds.

L'amour infini ne pouvait rien faire de plus pour que Judas se repente et soit sauvé de ce pas fatal. Si l'acte de son Maître, qui s'humilia pour laver les pieds du pire des pécheur, ne lui brisa pas le cœur, que pouvait-on faire de plus? Ce fut le dernier acte d'amour que Jésus pouvait accomplir en faveur de Judas. L'amour infini ne pouvait pas obliger Judas à se repentir, à confesser ses péchés et à être sauvé. Toutes les opportunités lui furent offertes. Tout ce qui aurait pu être fait pour le sauver du piège de Satan, fut fait (RH 14/6/1898).

13 à 17. Une dédicace au service.

Le rite du lavement des pieds est un rite de service. C'est la leçon que le Seigneur veut que tous apprennent et pratiquent. Quand ce rite est célébré comme il se doit, les enfants de Dieu participent à une sainte relation mutuelle qui est une aide et une bénédiction pour eux.

Pour que les siens ne se perdent pas à cause de l'égoïsme qui est présent dans le cœur naturel et qui se fortifie quand il recherche son propre bien, Christ lui-même nous donne un exemple d'humilité. Il ne laisserait pas ce grand thème entre les mains de l'homme. Il le considéra si important, que Celui qui était égal à Dieu, lava lui-même les pieds de ses disciples.

Cette cérémonie signifie beaucoup pour nous. Dieu veut que nous comprenions toute la scène, et pas seulement l'acte isolé de la purification externe. Cette leçon ne se réfère pas seulement à un acte. Elle doit révéler la grande vérité que Christ est un exemple de ce que, par sa grâce, nous devons être dans notre relation mutuelle. Elle montre que la vie entière doit être un ministère humble et fidèle… Le rite du lavement des pieds illustre au maximum le besoin de la véritable humilité. Tandis que les disciples luttaient pour la place la plus élevée dans le futur royaume, Christ se ceignit et accomplit l'office d'un serviteur lavant les pieds de ceux qui l'appellent Seigneur. Lui, l'Agneau de Dieu pur et immaculé, se présentait comme une offrande pour le péché; et tandis qu'il mangeait la Pâque avec ses disciples, il mit fin aux sacrifices qui avaient été offerts pendant quatre mille ans. Au lieu de la fête nationale que le peuple juif avait observée, au moyen de la cérémonie du lavement des pieds et la sainte cène il institua un service commémoratif qui doit être observé par ses disciples de tous les temps et de tous les pays. Ils doivent toujours répéter l'acte de Christ pour que tous puissent voir que le vrai service exige un ministère de renoncement (MS 43, 1893).

14 et 15 (Matthieu 23:8; 1 Corinthiens 11:28). L'humilité comme principe actif.

L'humilité est un principe actif qui naît d'une simple compréhension du grand amour de Dieu, et qui se démontrera toujours par notre disposition à accomplir des actes d'humilité. Nous faisons la même chose que Christ, mais nous ne devons pas parler de cela comme d'un acte d'humiliation. C'est un acte qui symbolise l'état de l'esprit et du cœur.

"Vous êtes tous frères". En tant que frères nous nous identifions à Christ et aussi mutuellement. En tant que frères nous sommes identiques à Christ et, par sa grâce, mutuellement identiques. Et tandis que nous lavons les pieds des disciples de Christ, c'est certainement comme si nous touchions le Fils de Dieu. Nous faisons cet acte parce que Christ nous dit de le faire, et Christ lui-même est parmi nous. Son Saint-Esprit agit pour unir nos cœurs. Devenir un avec Christ demande du renoncement et du sacrifice à chaque pas.

L'accomplissement de cette ordonnance d'humilité demande un examen personnel. Les nobles principes de l'âme se fortifient à chacune de ces occasions. Christ vit en nous, et cela attire les cœurs entre eux. Nous sommes poussés à aimer fraternellement, à être bons, tendres, courtois dans le service quotidien, et nos cœurs peuvent sentir les peines des uns et des autres (Lettre 210, 1899).

(1 Corinthiens 11:223 à 25). Prendre le pouls de la conscience.

Avec cette ordonnance, Christ déchargea ses disciples des soins et des charges des anciennes obligations juives relatives aux rites et aux cérémonies. Ils n'avaient plus aucune vertu, car en Jésus se rencontrèrent le type et l'antitype; Christ était l'autorité et le fondement de tous les rites judaïques qui le signalaient comme la seule grande offrande efficace pour les péchés du monde. Il donna ce rite simple pour qu'il puisse être une occasion spéciale, où lui-même serait toujours présent pour pousser tous les participants à prendre le pouls de leur propre conscience, pour les réveiller à une compréhension des leçons symbolisées, pour raviver leur mémoire, pour convaincre de péché et pour recevoir leur repentance. Il veut leur montrer que le frère ne doit pas s'exalter au-dessus du frère, qu'on voit et discerne les dangers de la désunion et la contestation, car la santé et la sainte activité de l'âme sont en jeu.

Cette ordonnance ne concerne pas tant la capacité intellectuelle de l'homme que son cœur. Sa nature morale et spirituelle en a besoin. Si ses disciples n'en avaient pas eu besoin, elle ne leur aurait pas été laissée comme la dernière ordonnance établie par Christ en relation avec le dernier souper, et en l'incluant. Le désir de Christ était de laisser à ses disciples une ordonnance qui ferait en leur faveur précisément ce dont ils avaient besoin, qui servirait à les libérer des rites et des cérémonies que jusqu'alors ils avaient pratiqués comme essentiels et qui perdraient leur valeur avec la réception de l'Évangile. Continuer ces rites seraient une insulte à Jéhovah. Manger le corps et boire le sang de Christ consisterait non seulement à prendre part au service de la sainte cène, mais à participer journellement au pain de vie pour satisfaire la faim de l'âme, en recevant sa Parole et en faisant sa volonté (RH 14/6/1898).

34. Voir le com. d'EGW sur 1 Jean 3:16 à 18. Un nouveau concept de l'amour.

Pourquoi fut-il appelé un "commandement nouveau"? Les disciples ne s'étaient pas aimés comme Christ les avait aimés. Ils n'avaient pas encore vu la plénitude de l'amour qu'il révélerait en faveur de l'homme. Ils devaient encore le voir mourir sur la croix pour leurs propres péchés. Par sa vie et sa mort ils devaient recevoir un nouveau concept de l'amour. Le commandement de s'aimer "les uns les autres" devait acquérir une nouvelle signification à la lumière de son propre sacrifice. A la lumière qui brille depuis la croix du Calvaire ils devaient lire la signification des paroles: "Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres" (RH 30/6/1910).

Révéler un amour particulièrement tendre.

Pourquoi était-ce un commandement nouveau pour les disciples? Les paroles "comme je vous ai aimés" n'étaient pas encore accomplies dans l'offrande qu'il ferait bientôt pour les péchés du monde. Les disciples devaient s'aimer les uns les autres comme Christ les avait aimés. Ils devaient manifester aux hommes, aux femmes et aux enfants l'amour qui demeurait dans leur cœur, en faisant tout ce qu'ils pouvaient pour leur salut. Mais ils devraient révéler un amour particulièrement tendre pour tous ceux de la même foi (MS 160, 1898).

(Chap. 15:12; Jacques 3:17). L'amour est un pouvoir permanent.

Jésus dit: "Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres". L'amour n'est pas une simple impulsion, une émotion passagère, dépendant des circonstances. C'est un principe vivant, un pouvoir permanent. L'âme s'alimente des courants purs d'amour qui fluent du cœur de Christ comme d'une fontaine qui ne tarit jamais. Oh! Comme le cœur est vivifié, comme ses mobiles s'ennoblissent et ses sentiments s'approfondissent au moyen de cette communion! Les enfants de Dieu, sous l'éducation et la discipline du Saint-Esprit s'aiment mutuellement, avec loyauté, sincérité, sans affectation, "exempte de duplicité, d'hypocrisie." Et ceci se produit parce que le cœur aime Jésus. Notre affection mutuelle a une influence sur notre relation commune avec Dieu. Nous sommes une famille, nous nous aimons comme il nous a aimé. Quand cette véritable affection, sanctifiée et disciplinée est comparée avec la courtoisie superficielle du monde et les expressions vides d'amitié, elles sont somme la balle comparée au blé (Lettre 63, 1893).

Un amour pratique en action.

Aimer comme Christ aima signifie manifester de l'abnégation à tout moment et en tout lieu par des paroles de bonté et des regards agréables. Ils ne coûtent rien à celui qui les donnent, mais ils laissent derrière lui un parfum qui enveloppe l'âme. Son effet ne pourra jamais être estimé. Non seulement c'est une bénédiction pour celui qui reçoit, mais aussi pour celui qui donne; car ils agissent sur lui. L'amour authentique est un attribut précieux d'origine céleste dont le parfum augmente dans la proportion où il est donné aux autres…

L'amour de Christ est profond et fervent, et il jaillit comme un courrant qui ne peut être contenu vers tous ceux qui veulent l'accepter. Il n'y a pas d'égoïsme dans cet amour. Si cet amour d'origine céleste est un principe permanent dans le cœur, il sera connu non seulement de ceux qui nous sont les plus chers dans une relation sacrée, mais aussi de tous ceux avec lesquels nous sommes en relation. Il nous poussera à être pleins de petites attentions, à faire des concessions, à agir avec bonté, à prononcer des paroles tendres, authentiques, encourageantes. Il nous incitera à sympathiser avec ceux dont le cœur aspire à la sympathie (MS 17, 1899).

Aimez-vous les uns les autres.

L'égoïsme et l'orgueil troublent l'amour pur qui nous unit en esprit avec Jésus-Christ. Si cet amour est réellement cultivé, le fini se combinera avec le fini, et tout se centrera dans l'Infini. L'humanité s'unira avec l'humanité, et le tout s'unira dans le cœur de l'Amour Infini. L'amour mutuel sanctifié est sacré. Dans cette grande œuvre, l'amour réciproque des chrétiens –beaucoup plus élevé, plus constant, plus courtois, plus désintéressé que ce qui est habituel- préserve la tendresse, la bienveillance et la courtoisie chrétiennes, et embrasse la fraternité humaine dans l'étreinte de Dieu, reconnaissant la dignité dont Dieu a investi les droits de l'homme. Les chrétiens doivent toujours cultiver cette dignité pour l'honneur et la gloire de Dieu…

Le Fils unique de Dieu reconnut la noblesse de l'humanité en la prenant sur lui et en mourant en sa faveur, témoignant ainsi pour tous les âges que "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Lettre 10, 1897).

Une séduction fatale.

La véritable sanctification unit les croyants à Christ et les uns aux autres dans des liens de tendre sympathie. Cette union fait que de riches courants d'amour semblable à celui de Christ, jaillissent continuellement dans le cœur, pour jaillir à leur tour en amour mutuel.

Les qualités qu'il est essentiel que tous possèdent sont celles qui permirent de distinguer la plénitude du caractère de Christ: son amour, sa patience, son abnégation et sa clémence. Ces attributs s'acquièrent en accomplissant des actes de bonté avec des cœurs affectueux…

La plus grande séduction et aussi la plus fatale est de supposer qu'un homme peut avoir la foi en la vie éternelle sans ressentir pour ses frères un amour semblable à celui de Christ... Celui qui aime Dieu et son prochain est plein de lumière et d'amour. Dieu est en lui et dans tout ce qui l'entoure. Les chrétiens aiment ceux qui les entourent comme des âmes précieuses pour lesquelles Christ est mort. Un chrétien sans amour ne peut exister, car "Dieu est amour" et "si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui"…

"Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres." C'est le fruit que nous devons restituer à Dieu (MS 133, 1899).

Peu de possibilités pour Satan.

Les puissances des ténèbres ont peu de possibilités contre les croyants qui s'aiment mutuellement comme Christ les a aimés, qui refusent de fomenter des désunions et des conflits, qui se maintiennent ensemble, qui sont bons, courtois et tendres, qui hébergent une foi agissante par amour et purifie l'âme. Nous devons posséder l'Esprit de Christ, ou bien nous ne lui appartenons pas (MS 103, 1902).

Une chaîne dorée.

L'amour de Christ est une chaîne dorée qui unit les êtres humains limités qui croient au Dieu Infini en Jésus-Christ. L'amour que le Seigneur a pour ses enfants dépasse toute compréhension. Aucune science ne peut le définir ni l'expliquer. Aucune sagesse humaine ne peut le sonder. Plus nous sentons l'influence de cet amour, plus nous serons doux et humbles (Lettres 43, 1896).

Les lettres de créance des disciples.

Comme cet amour est large et ample. Les disciples ne comprirent pas la nouvelle partie de ce commandement. Ils devaient s'aimer les uns les autres comme Christ les avait aimés. Voici leurs lettres de créance: Christ s'était formé en eux, l'espérance de la gloire. Après les souffrances de Christ, après sa crucifixion, sa résurrection et après qu'il proclamât sur le sépulcre ouvert de Joseph: "Je suis la résurrection et la vie", après ses paroles adressées aux cinq-cents qui se réunirent pour le voir en Galilée, et après son ascension au ciel, les disciples eurent une idée de la dimension de l'amour de Dieu et de l'amour qu'ils devaient pratiquer entre eux. Quand le Saint-Esprit reposa sur eux, le jour de la Pentecôte, cet amour fut révélé (MS 82, 1898).

36 à 38. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 26:31 à 35.

CHAPITRE 14

(index)

2 et 3. Voir le com. d'EGW sur Actes 1:11.

6. Voir le com. d'EGW sur Romains 8:34.

8 à 10. La forme corporelle de Dieu ne peut être vue.

Le doute de Philippe fut repoussé par des paroles de reproches. Il voulait que Christ révélât le Père sous sa forme corporelle. Mais Dieu s'était déjà révélé en Christ. 'Est-il possible, dit Jésus, que tu ne me connaisses pas après avoir cheminé avec moi, en écoutant mes paroles, en voyant le miracle des cinq mille personnes alimentées, la guérison de la terrible maladie de la lèpre, les morts rendus à la vie, après la résurrection de Lazare qui était captif de la mort et dont le corps était vraiment corrompu? Est-il possible que tu ne discernes pas le Père dans les œuvres qu'il fait par moi?…'

Christ grava énergiquement en eux le fait qu'ils ne pouvaient voir le Père que par la foi. Dieu ne peut être vu sous sa forme corporelle par aucun homme. Seul Christ peut manifester le Père devant l'humanité. Les disciples avaient eu le privilège de contempler cette manifestation pendant plus de trois ans.

La gloire de Dieu brillait sur la face du Christ tandis qu'il prononçait ces paroles, et toutes les personnes présentes ressentaient une crainte sacrée et respectueuse, tandis qu'extasiés, ils écoutaient ses paroles. Ils sentaient que leur cœur se joignait à lui plus fermement, et en s'unissant avec Christ d'un amour plus grand, ils se rapprochaient mutuellement. Ils sentirent que le ciel était très proche d'eux, que les mots qu'ils écoutaient étaient un message du Père céleste pour eux (MS 41, 1897).

9 à 11. L'autorité divine de Jésus.

Le Rédempteur du monde était égal à Dieu. Son autorité était comme l'autorité du Père. Il déclara qu'il n'avait pas d'existence séparément du Père. L'autorité avec laquelle il parlait et faisait les miracles était formellement sienne, et cependant, il nous assure que lui et le Père sont un…

En tant que législateur, Jésus exerça l'autorité de Dieu; ses ordres et décisions étaient appuyés par la Souveraineté du trône éternel. La gloire du Père était révélée dans le Fils; Christ manifesta le caractère du Père. Il était en relation si parfaite avec Dieu, si complètement dans sa lumière enveloppante, que celui qui avait vu le Fils avait vu le Père. Sa voix était la voix de Dieu (RH 7/1/1890).

11. Préparation pour la tourmente de la tentation.

"Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces œuvres." Leur foi [des disciples] pouvait reposer en toute sécurité sur l'évidence donnée par les œuvres de Christ, œuvres qu'aucun homme n'avait jamais faites ni ne pourra jamais réaliser. Ils pouvaient penser que l'humanité seule ne pouvait accomplir ces œuvres merveilleuses. Christ tentait de les élever de leur foi déficiente à l'expérience qu'ils auraient pu vivre en voyant ce qu'il avait fait, en donnant une meilleure instruction et une plus grande connaissance de ce qu'il était: Dieu dans la chair humaine. Avec quelle ferveur et persévérance notre Sauveur compatissant essaya-t-il de préparer ses disciples pour la tourmente de la tentation qui bientôt soufflerait autour d'eux. Il voulait qu'ils se cachent avec lui en Dieu (MS 41, 1897).

15. Voir le com. d'EGW sur Exode 20:1 à 17 et Romains 3:31. L'obéissance est possible dans notre humanité.

Nous ne devons pas servir Dieu comme si nous n'étions pas des humains, mais nous devons le servir dans la nature que nous avons, laquelle a été rachetée par le Fils de Dieu. Par la justice de Christ nous nous présenterons devant Dieu pardonnés et comme si nous n'avions jamais péché. Nous ne croîtrons jamais en force si nous pensons à ce que nous pourrions faire si nous étions des anges. Nous devons nous tourner avec foi vers Jésus-Christ et montrer notre amour à Dieu par l'obéissance à ses ordres (MS 1, 1892).

21. Dieu aime la personne obéissante comme son propre Fils.

Le croyant peut donner le témoignage par sa vie et son caractère que Dieu aime l'instrument humain qui obéit à ses ordres. Comme cette affirmation est admirable! Elle va presque au-delà de la compréhension de l'esprit fini! (Lettre 11a, 1894).

26. Voir le com. d'EGW sur Romains 2:4.

30. Voir le com. d'EGW sur Jean 1:1 à 3, 14. La pureté de Christ dérangeait Satan.

Christ maintenait sa pureté au milieu de l'impureté. Satan ne pouvait pas la tacher ni la corrompre. Le caractère de Christ révélait une haine parfaite pour le péché. Sa sainteté était ce qui réveillait contre lui toute la colère d'un monde relâché, car sa vie parfaite projetait sur le monde un reproche continu, et exposait le contraste entre la transgression et la justice pure et immaculée de Celui qui ne connaissait pas le péché. Cette pureté céleste dérangeait l'ennemi apostat comme aucune autre chose ne pouvait le faire. Jour après jour, il suivait Christ en utilisant le peuple qui se vantait de posséder une pureté supérieure et une connaissance plus grande de Dieu, en mettant dans leur cœur un esprit de haine contre Christ et en tentant ses disciples de le trahir et de l'abandonner (ST 10/5/1899).

CHAPITRE 15

(index)

1 et 2. Porter du fruit, un témoignage que nous demeurons en Christ.

"Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche."

"En moi". Ceci ne signifie pas que ceux qui sont réellement en Christ ne portent aucun fruit. Dieu nous a rachetés par Christ pour qu'il puisse être une propitiation pour nos péchés. Nous sommes dans les limites de sa miséricorde, car ses bras embrassent toute la race humaine avec miséricorde. Comme Christ a payé le prix de tout le service que nous devrions lui prêter, nous sommes ses serviteurs parce que nous avons été rachetés. Bien que nous soyons en Jésus-Christ, par son alliance de promesse, cependant, si nous nous plaçons dans une position de parfaite indifférence, sans le reconnaître comme notre Sauveur, nous ne portons pas de fruit. Si, pour avoir cesser d'être participants de sa nature divine nous ne portons pas de fruit, nous sommes retranchés. Les influences mondaines nous éloignent de Christ, et notre part est la même que celle des branches stériles: "Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche."

"Tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit." Les fruits que nous portons démontrent si nous demeurons en Christ.

Nous sommes la propriété de Christ. "Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes… Car vous avez été rachetés à un grand prix." Sommes-nous en lui par une foi vivante? Si nous ne portons aucun fruit, les puissances des ténèbres prendront possession de notre esprit, de nos affections, de notre service, et nous sommes du monde bien que nous prétendions être fils de Dieu. Ce n'est pas une situation sûre ni plaisante, parce que nous perdons toute la beauté, la gloire et la satisfaction que nous avons le privilège d'avoir. En vivant en Christ, nous pouvons avoir sa douceur, son parfum, sa lumière. Christ est la Lumière du monde. Elle brille dans nos cœurs. Sa lumière dans nos cœurs luit sur nos visages. En contemplant la beauté et la gloire de Christ nous parvenons à être transformés à la même image (MS 85, 1901).

1 à 5. L'identité avec Christ est nécessaire.

Les sarments du vrai Cep sont les croyants qui acquièrent l'unité en se connectant au Cep.

La connexion mutuelle des sarments avec le Cep font qu'ils forment une unité, mais ceci ne signifie pas uniformité dans tous les aspects. L'unité dans la diversité est un principe qui est répandu dans toute la création. Dans la nature, l'individualité et la variété existent mais il y a une unité dans la diversité, car toutes les choses reçoivent leur utilité et leur beauté de la même Source. Le grand Maître d'œuvres écrit son nom sur toutes ses œuvres créées, depuis le cèdre du Liban le plus élevé jusqu'à l'hysope du mur. Toutes proclament l'œuvre de ses mains: depuis la montagne la plus haute et l'océan immense jusqu'au plus petit coquillage du bord de mer.

Les sarments du cep ne peuvent pas se mélanger les uns aux autres, ils sont séparés individuellement; et cependant, chaque sarment doit être en association avec tous les autres s'ils sont unis sur la même plante-mère. Tous obtiennent leur nourriture de la même source, ils boivent les mêmes vertus vivifiantes. Aussi chaque sarment du vrai Cep est séparé et distinct, et cependant, ils sont tous unis sur la plante-mère. Il ne peut y avoir de division. Ils sont tous liés par la volonté de Christ pour donner du fruit partout où ils peuvent trouver de la place et des opportunités. Mais pour cela, l'ouvrier doit cacher le moi. Il ne doit pas exprimer ses propres pensées et sa propre volonté. Il doit exprimer la pensée et la volonté de Christ. La famille humaine dépend de Dieu pour sa vie, son souffle et son soutien. Dieu a tissé la toile, et nous sommes tous des fils individuels qui doivent composer le patron. Le Créateur est un, et il s'est fait connaître lui-même comme le grand Réservoir de tout ce qui est essentiel à chaque vie individuelle.

L'unité chrétienne consiste en sarments sur une même plante-mère: le pouvoir vivifiant central soutient les greffes qui se sont unies au Cep. Il doit y avoir une identification avec Christ, une participation constante à Sa vie spirituelle. La foi doit augmenter avec l'exercice. Tous ceux qui vivent près de Dieu comprendront ce que Jésus est pour eux et eux pour Jésus. A mesure que la communion avec Dieu va impressionnant l'âme et brille sur le visage comme une lumière resplendissante, les principes immuables du caractère saint de Christ se reflètent dans l'humanité (RH 9/11/1897).

1 à 8. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 13:2.

4. Séparation autant qu'union.

L'union avec le Christ par une foi vivante est constante; toute autre union doit disparaître. Christ nous a choisis en premier en payant un prix infini pour notre rédemption, et le croyant authentique choisit Christ comme premier, dernier et meilleur en tout. Mais cette union nous coûte quelque chose. C'est une relation de totale dépendance dans laquelle doit entrer un être orgueilleux. Tous ceux qui forment cette union doivent sentir leur besoin du sang expiatoire de Christ. Ils doivent expérimenter un changement de cœur. Ils doivent soumettre leur volonté à la volonté de Dieu. Il y aura une lutte avec des obstacles externes et internes. Il doit y avoir une œuvre douloureuse de séparation et une œuvre d'union. Le péché sous toutes ses formes: l'orgueil, l'égoïsme, la vanité, la mondanité, doit être vaincu, si nous entrons dans une union avec Christ. La raison pour laquelle beaucoup trouvent la vie chrétienne si déplorablement dure, pour laquelle ils sont si inconstants et si variables, c'est parce qu'ils tentent de s'unir à Christ sans se séparer de leurs idoles favorites…

Ils parviennent à devenir un en Christ, mais une branche ne peut être soutenue par une autre. L'alimentation doit être obtenue par une connexion vitale avec le Cep. Nous devons sentir notre pleine dépendance de Christ. Nous devons vivre par la foi au Fils de Dieu. C'est la signification de l'ordre: "Demeurez en moi". La vie que nous vivons dans la chair n'est pas en accord avec la volonté des hommes, elle ne plait pas aux ennemis de notre Seigneur, mais pour servir et honorer Celui qui nous aima et se livra lui-même pour nous. Un simple assentiment à cette union tandis que les inclinations n'ont pas été séparées du monde, de ses plaisirs et de ses dissipations, encourage seulement le cœur à la désobéissance (ST 29/11/1910).

Dieu ne fait pas de compromis.

Tant que le cœur ne se sera pas rendu inconditionnellement à Dieu, l'instrument humain ne demeurera pas sur le Vrai Cep et ne pourra pas prospérer sur la Vigne et porter de riches grappes. Dieu ne désire pas du tout faire le plus petit compromis avec le péché. S'il avait pu le faire, Christ n'aurait pas eu besoin de venir dans notre monde pour souffrir et mourir. Aucune conversion n'est authentique s'il n'y a aucun changement tant dans le caractère que dans la conduite de ceux qui acceptent la vérité. La vérité œuvre par amour et purifie l'âme (Lettre 31a, 1894).

4 et 5. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 11:29.

5. Voir le com. d'EGW sur 2 Corinthiens 4:3 à 6. La circulation de la vie.

Seul Christ peut nous aider et nous donner la victoire. Christ doit être complètement tout pour nous, il doit demeurer dans le cœur, Sa vie doit circuler en nous comme le sang circule dans les veines. Son Esprit doit être un pouvoir vivifiant qui fait que nous influençons d'autres à devenir semblables à Christ et saints (Lettre 43, 1895).

8. Une expérience chaque jour.

Qu'est-ce que porter du fruit? Tout ne consiste pas à assister aux réunions une fois par semaine et donner notre témoignage dans les réunions de prière ou dans d'autres rassemblements. Nous devons être trouvés jour après jour demeurant sur le Cep, et donnant du fruit avec patience, dans notre foyer, dans nos occupations; et manifester dans notre vie l'Esprit de Christ dans toutes nos relations avec les autres. Il y en a beaucoup qui agissent comme s'ils pensaient qu'une union occasionnelle avec Christ était suffisante, et qu'ils pourraient être reconnus comme des branches vivantes parce qu'ils ont parfois confessé le Christ. Mais c'est une erreur. Le sarment doit être greffé sur le Cep et demeurer là, en s'unissant à la Vigne fibre par fibre, extrayant sa portion quotidienne de sève et d'aliment de la racine et la fertilité du Cep, jusqu'à devenir un avec le tronc-mère. La sève qui nourrit la Vigne doit nourrir le sarment, et ce sera évident dans la vie de celui qui demeure en Christ, car la joie de Christ sera totale chez celui qui ne chemine pas selon la chair mais selon l'Esprit.

Ce que nous prétendons être n'a aucune valeur à moins que nous demeurions en Christ, car nous ne pouvons être des sarments vivants à moins que les qualités vitales du Cep de Vigne abondent en nous. Chez l'authentique chrétien apparaissent les caractéristiques de son Maître, et quand nous réfléchissons les caractéristiques de Christ dans notre vie et dans notre caractère, le Père nous aime comme son Fils. Quand ceci devient réalité chez ceux qui disent croire en la vérité présente, nous verrons une église prospère, parce que ces membres ne vivront pas pour eux-mêmes mais pour Celui qui mourut pour eux; ils seront des sarments fertiles du Cep vivant (ST 18/4/1892).

10. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 24:23 et 24.

11 (Actes 2:28). La lumière apporte la joie.

Quand la lumière du ciel brille sur l'instrument humain, son visage exprime la joie du Seigneur qui demeure au plus profond de lui. L'absence de Christ dans l'âme fait que les gens soient tristes et ont un esprit méfiant. L'absence de Christ rend le visage triste et la vie est un pèlerinage de lamentations. La joie est la note dominante de la Parole de Dieu pour tous ceux qui reçoivent Christ. Pourquoi? Parce qu'ils ont la Lumière de la Vie. La Lumière apporte l'allégresse et la joie, et cette joie s'exprime dans la vie et le caractère (MS 96, 1898).

12. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 13:34.

22 (Chapitre 5:40; Luc 12:48). Il n'y a pas de remède contre la cécité volontaire.

Ceux qui ont une opportunité d'entendre la vérité, et cependant ne s'efforcent pas pour l'écouter et la comprendre, pensant que s'ils n'écoutent pas ils ne seront pas responsables, seront considérés coupables devant Dieu autant que s'ils l'avait écoutée et rejetée. Il n'y aura pas d'excuse pour ceux qui choisissent de cheminer dans l'erreur quand ils auraient pu entendre ce qu'était la vérité. Jésus, par Ses souffrances et Sa mort, a fait l'expiation pour tous les péchés d'ignorance; mais aucun remède n'a été préparé pour la cécité volontaire…

Nous ne serons pas considérés comme responsables pour la lumière qui n'est pas parvenu à notre perception, mais pour celle que nous aurons résistée et rejetée. Un homme ne peut pas recevoir la vérité s'il elle ne lui a jamais été présentée, et donc, il ne pourra pas être condamné par la lumière qu'il n'a jamais eue. Mais s'il a eu l'opportunité d'écouter le message et de se familiariser avec la vérité, et cependant il refuse de profiter de cette opportunité, il sera parmi ceux auxquels Jésus dira: "Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie!" Ceux qui délibérément se placent là où ils ne peuvent pas avoir une opportunité d'écouter la vérité, seront considérés de la même manière que ceux qui auront écoutés la vérité et auront persisté à rejeter ses évidences (RH 25/4/1893).

La lumière qui a brillé les condamnera.

Personne ne sera condamné pour n'avoir pas prêté attention à la lumière et à la connaissance qu'ils n'ont jamais pu avoir. Mais beaucoup refusent d'obéir à la vérité qui leur est présentée par les ambassadeurs de Christ, parce qu'ils désirent épouser les normes du monde. La vérité qui est parvenue jusqu'à leur intelligence, la lumière qui a brillé dans leur âme, les condamneront au jugement (RH 25/11/1884).

Jugés en accord avec la lumière.

Les hommes ne seront pas jugés par la lumière qu'ils n'ont jamais eu. Mais ceux qui ont gardé le dimanche et qui ont été avertis de cette erreur, mais n'ont pas voulu ouvrir les yeux pour contempler les choses merveilleuses qui émanent de la loi, seront jugés en accord avec la lumière qui leur est parvenue (RH 13/9/1898).

CHAPITRE 16

(index)

24. Voir le com. d'EGW sur Actes 1:11.

CHAPITRE 17

(index)

Illustration de l'intercession de Jésus dans le sanctuaire céleste.

Ce chapitre contient la prière d'intercession que Christ offrit à son Père peu avant son procès et la crucifixion. Cette prière est une leçon au sujet de l'intercession que le Sauveur mènera à bien au-delà du voile, quand son sacrifice aura été accompli en faveur des hommes: l'offrande de lui-même. Notre Médiateur donna à ses disciples cette illustration de son ministère dans le sanctuaire céleste en faveur de tous ceux qui viennent à lui avec mansuétude et humilité, dépouillés de tout égoïsme et croyant au pouvoir de Christ pour sauver (MS 29, 1906).

1 à 6. La prière avant Gethsémani.

Ce fut la dernière prière de Christ avec ses disciples. Elle fut offerte peu avant qu'il n'aille au jardin de Gethsémani, où il sera trahi et fait prisonnier. Quand il arriva à Gethsémani, il tomba sur le sol dans une agonie angoissante. Quelle était la cause de cette agonie? Le poids des péchés du monde entier reposait sur son âme. A mesure que nous étudions cette prière, nous nous souvenons que ces paroles furent prononcées peu avant cette expérience et juste avant la trahison et l'épreuve (MS 52, 1904).

2 et 3. La relation entre le Père et le Fils.

Le chapitre 17 de Jean parle clairement de la personnalité de Dieu et de Christ, et de leur relation mutuelle. "Père, l'heure est venue –dit Jésus-. Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie."[On cite Jean 17:23, 3, 5 à 11]. Ici, il y a la personnalité et l'individualité (MS 124, 1903).

3. Voir le com. d'EGW sur le chapitre 1:4; Romains 11:33. Connaître Christ c'est mettre ses paroles en pratique.

Ces paroles ont beaucoup de signification. Ce n'est qu'en connaissant Christ que nous pouvons connaître Dieu. L'Envoyé de Dieu veut que nous écoutions ces paroles. Ce sont les paroles de Dieu, et tous devraient leur prêter attention, car nous serons jugés par elles. Connaître Christ de manière à assurer le salut final c'est être vivifiés par une connaissance spirituelle, c'est pratiquer ses paroles. Sans cela, tout le reste est sans valeur (ST 27/1/1898).

4 à 10. Glorifié en ceux qui croient.

Dans la prière d'intercession que Jésus éleva à son Père, il affirma qu'il avait rempli les conditions que le Père avait rendues obligatoires, quant à l'homme déchu, pour que Christ les accomplissent conformément au contrat fait dans le ciel. Il pria: "J'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût." Dans cette prière, il continue en déclarant ce que l'œuvre qu'il a faite englobe, et que tous ceux qui croient en son nom lui ont été donnés. Il donne tant de valeur à cette récompense qu'il en oublie l'angoisse que lui a coûté le rachat de l'homme déchu. Il se dit lui-même glorifié en ceux qui croient en lui. L'Église doit porter à la perfection glorieuse, en son nom, l'œuvre qu'il a commencée; et quand cette église sera finalement enlevée dans le Paradis de Dieu, il pensera au travail de son âme et il se sentira satisfait. L'armée des rachetés sera la gloire principale de Christ durant toute l'éternité (3SP 260, 261).

5. Que le voile soit ôté.

Christ n'est pas en train de prier pour la manifestation de la gloire de la nature humaine, car cette nature n'a jamais existé dans la préexistence de Christ. Il prie son Père pour une gloire qu'il possédait dans son unité avec Dieu. Sa prière est celle d'un médiateur; la faveur qu'il réclame est la manifestation de cette gloire divine qu'il avait quand il était un avec Dieu. Que le voile soit ôté, dit-il, et que ma gloire brille: la gloire que j'ai eu avec toi avant que le monde soit (ST 10/5/1899).

5, 24 (Actes 1:6; 1 Jean 2:1). Voir le com. d'EGW sur Jean 20:16 et 17; Actes 3:1 à 3. Jésus se réinstalle publiquement dans le ciel.

Christ reçut la réponse à sa prière. Il fut glorifié de la gloire qu'Il avait avec Son Père, avant que le monde fut. Mais au sein de cette gloire, Christ n'a pas perdu de vue les siens qui luttent et font des efforts sur la terre. Il a une demande à faire à Son Père. Il demande à l'armée céleste de se retirer jusqu'à ce qu'Il soit en présence de Jéhovah, et alors, Il présente sa demande en faveur de ses élus.

"Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." Alors, le Père déclare: "Que tous les anges de Dieu l'adorent." L'armée céleste se prosterne devant Lui, et élève un chant de triomphe et de joie. La gloire entoure le Roi du ciel, et elle fut contemplée par tous les êtres célestes. Il n'y a pas de paroles pour décrire la scène qui eut lieu quand le Fils de Dieu fut publiquement rétabli à Sa place d'honneur et de gloire qu'Il laissa volontairement quand Il se fit homme.

Et aujourd'hui, Christ glorifié est cependant notre frère, et notre Avocat dans les cours célestes (ST 10/5/1899).

6. Un grand honneur.

Quelle glorieuse louange: "ils ont gardé ta parole". Ce serait un grand honneur si l'on disait ces paroles de nous; mais très souvent le moi intervient, et il lutte pour la suprématie (MS 52, 1904).

17. La satisfaction personnelle n'est pas la sanctification.

"Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité." Un sentiment agréable, la satisfaction de soi, n'est pas une évidence de sanctification. Un registre fidèle de tous les actes des enfants des hommes est conservé. Rien ne peut être caché du regard du Très-Haut et Sublime, Celui qui habite l'éternité. Certains font honte au Christ par leur manière de faire des plans, leurs astuces et leurs projets. Dieu n'approuve pas leur conduite, car le Seigneur Jésus n'est pas honoré par leur esprit et leur conduite. Ils oublient les paroles de l'apôtre: "Nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes" (MS 159, 1903).

L'épreuve d'Adam est présentée à tous.

La loi de Dieu est la seule grande norme qui mesure le caractère de chaque homme au jour de Dieu. La prière de Christ fut: "Sanctifie-les par ta vérité; ta parole est la vérité." Aussi, la sanctification de l'Esprit de Dieu dans le cœur induit les hommes à cheminer dans le sentier des commandements de Dieu. La même épreuve que Dieu présenta à Adam et Ève sera présentée à chaque membre de la famille humaine. L'obéissance à Dieu fut exigée d'Adam, et nous nous trouvons dans la même situation que lui, pour avoir une seconde épreuve, et voir si nous écouterons la voix de Satan ou la Parole de Dieu pour y obéir (RH 10/6/1890).

(1 Thessaloniciens 4:3; 2 Timothée 3:16). Le livre de texte de la sanctification.

La Bible est la norme par laquelle on doit éprouver les affirmations de tous ceux qui prétendent être sanctifiés. Jésus pria pour que ses disciples puissent être sanctifiés par la vérité. Il dit: "Ta parole est la vérité", tandis que le psalmiste déclare: "Ta loi est la vérité". Tous ceux que Dieu dirige manifesteront une haute estime pour les Écritures où nous entendons la voix divine. La Bible sera pour eux "utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre." "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits." Nous n'avons pas d'autre évidence pour juger la sanctification des hommes. S'ils craignent de ne pas être en train d'obéir à toute la volonté de Dieu, s'ils écoutent diligemment la volonté divine, s'ils se confient en la sagesse de Dieu et suivent les conseils de Sa Parole, et tandis qu'ils ne se vantent pas de posséder une bonté supérieure, alors nous pouvons être sûrs qu'ils sont en train de s'efforcer d'atteindre la perfection du caractère chrétien. Mais nous ne devons pas hésiter à déclarer que la sainteté de ceux qui insinuent n'avoir même plus besoin d'approfondir les Écritures, est fausse. Ils dépendent de leur propre intelligence au lieu de se conformer à la volonté de Dieu (RH 5/10/1886).

Obéissez aux prescriptions de Dieu.

La vérité telle qu'elle est en Jésus, est l'obéissance à chaque précepte de Jéhovah. C'est une œuvre dans le cœur. La sanctification selon la Bible n'est pas la fausse sanctification d'aujourd'hui, laquelle ne désire pas approfondir les Écritures mais se confie dans les bons sentiments et les impulsions plutôt que de rechercher la vérité comme un trésor caché. La sanctification biblique, c'est connaître les préceptes de Dieu et leur obéir. Il y a un ciel pur et saint qui est réservé pour ceux qui gardent les commandements de Dieu, lequel mérite l'effort infatigable et persévérant de toute la vie. Satan est à votre gauche et à votre droite, devant et derrière; il a une nourriture de fables préparée pour chaque âme qui n'héberge pas la vérité telle qu'elle est en Jésus. Le destructeur est sur vous pour paralyser chacun de vos efforts. Mais il y a une couronne de vie à gagner, une vie qui s'achète avec la vie de Dieu (MS 58, 1897).

La vérité, si elle est reçue, peut s'étendre et se développer constamment. A mesure que nous la contemplons, elle augmentera en éclat; et elle croîtra en hauteur, en profondeur à mesure que nous désirerons la comprendre. De cette façon, elle nous élèvera à la norme de la perfection, et nous donnera foi et confiance en Dieu, notre forteresse, pour l'œuvre qui est devant nous (MS 153, 1898).

(Hébreux 4:12). Pas avec des pas légers.

La vérité est la vérité. Elle n'est pas faite pour être entourée d'ornements pour que son apparence extérieure soit admirée. Le maître doit faire en sorte que la vérité soit claire et efficace pour l'intelligence et la conscience. La Parole est une épée à deux tranchants qui coupe des deux côtés. Elle ne marche pas avec des chaussures légères.

Il y a beaucoup d'hommes qui ont défendu le christianisme contre les sceptiques, mais après, ils perdirent leur propre âme dans les labyrinthes du scepticisme. Ils ont respiré les miasmes de l'incrédulité et ils en sont morts spirituellement. Ils avaient de puissants arguments en faveur de la vérité et beaucoup d'évidences externes, mais ils n'avaient pas une foi permanente en Christ. Oh, il y a des milliers et des milliers de soi-disant chrétiens qui n'étudient jamais la Bible! Étudiez la Parole sacrée avec prière pour le bénéfice de votre propre âme. Quand vous écoutez la parole du prédicateur vivant, s'il a une relation vivante avec Dieu, vous trouverez qu'il est en accord avec l'Esprit et la Parole.

L'Ancien et le Nouveau Testament sont unis par la broche dorée de Dieu. Nous avons besoin de nous familiariser avec les Écritures de l'Ancien Testament. On doit voir clairement l'immutabilité de Dieu; on doit étudier la similitude de Sa relation avec Son peuple de la dispensation passée avec la présente…

Par l'œuvre du Saint-Esprit la vérité est ancrée dans l'esprit et imprimée dans le cœur de l'étudiant diligent et craignant Dieu. Et ce n'est pas seulement lui qui bénéficie de cette sorte de labeur, mais les âmes auxquelles il communique la vérité, et desquelles il devra un jour rendre compte, sont aussi grandement bénies. Ceux qui font de Dieu leur conseiller récoltent la plus précieuse récolte quand ils réunissent les grains dorés de la vérité de la Parole divine, car l'Instructeur céleste se tient auprès d'eux. Celui qui se prépare ainsi pour le ministère aura droit à la bénédiction promise à celui qui conduit beaucoup de personnes à la justice (RH 20/4/1897).

20-21 (Matthieu 25:14 et 15; Marc 13:34). Unité dans la diversité.

De quelle sorte d'unité est-il question ici? De l'unité dans la diversité. Nos esprits n'empruntent pas tous par les mêmes voies; nous n'avons pas tous reçu la même œuvre à accomplir. Dieu a donné à chaque homme sa tâche en accord avec des diverses capacités. Il y a différentes sortes de travaux qui doivent être faits, et des ouvriers de diverses capacités sont nécessaires. Si nos cœurs sont humbles, si nous avons appris à l'école de Christ à être doux et humbles, nous pouvons tous marcher ensemble par le sentier étroit qui nous a été signalé (MS 52, 1904).

20 à 23. La personnalité n'est pas détruite.

Christ est un avec le Père, mais Christ et Dieu sont deux personnes distinctes. Lisez la prière de Christ dans le chapitre 17 de Jean et vous verrez que ce point se détache clairement. Quand le Seigneur pria avec ferveur pour ses disciples, ils furent un avec Lui, comme Lui est un avec le Père. Mais l'unité qui doit exister entre Christ et ses disciples ne détruit pas la personnalité de ceux-ci. Ils doivent être un avec Christ comme lui est un avec le Père (RH 1/6/1905).

Quelle affirmation merveilleuse! L'unité qui existe entre Christ et ses disciples ne détruit pas la personnalité d'aucun des deux. Ils sont un en pensée, en dessein, en caractère, mais pas en personne. L'homme parvient à participer à la nature divine, en participant à l'Esprit de Dieu, en se conformant à la loi de Dieu. Christ fait que ses disciples parviennent à une union vivante avec Lui et avec le Père. L'homme est complété en Jésus-Christ par l'œuvre du Saint-Esprit dans l'esprit humain. L'unité avec Christ établit un lien d'unité mutuelle. Cette unité est la preuve la plus convaincante devant le monde de la majesté et de la vertu de Christ et de Son pouvoir pour éliminer les péchés (MS 111, 1903).

24. Voir com. d'EGW sur le chapitre 20:16 et 17. En accord avec la promesse du pacte.

Oh, comme la Tête divine désirait Son Église avec Lui! Ils participèrent avec Lui à Ses souffrances et Son humiliation, et la joie suprême de Christ est de les avoir avec lui pour qu'ils soient participants de Sa gloire. Christ demanda le privilège d'avoir Son Église avec Lui. "Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi." Les avoir avec Lui était en accord avec la promesse du pacte et avec l'accord qu'Il fit avec Son Père (RH 17/10/1893).

CHAPITRE 18

(index)

13. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 26:3.

13 et 14. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 26: 57.

20 et 21. Deux formes d'œuvres.

Jésus voulait mettre en contraste sa façon d'agir avec celle de ses accusateurs. Cette arrestation à minuit par une foule, cette cruelle moquerie et cet outrage avant même qu'Il fut accusé ou condamné, était leur façon d'agir et non la sienne. L'œuvre de Christ était manifeste pour tous. Il n'y avait rien dans Ses doctrines qu'Il cachât. Ce fut un reproche pour leur manière d'agir, et révéla l'hypocrisie des Sadducéens (MS 51, 1897).

37. Christ parla de la vérité avec la fraîcheur d'une nouvelle révélation.

Jamais la vérité ne languit sur Ses lèvres, jamais elle ne souffrit dans Ses mains par manque d'obéissance parfaite à Ses requêtes. "Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité." Et les principes grandioses de la vérité sortaient de ses lèvres avec la fraîcheur d'une nouvelle révélation. Il parlait de la vérité avec une ferveur proportionnée à son importance infinie et aux résultats transcendantaux qui dépendaient de son succès (MS 49, 1898).

39 et 40. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 27:15 à 26.

CHAPITRE 19

(index)

10. Pilate responsable.

"J'ai le pouvoir". En disant cela Pilate montra qu'il se faisait responsable de la condamnation de Christ, de la cruelle flagellation et de la façon qu'ils insultèrent Christ avant que la preuve qu'Il avait mal agi soit démontrée. Pilate avait été nommé pour administrer la justice, mais il n'osa pas le faire. S'il avait exercé l'autorité qu'il affirmait avoir et que lui donnait sa charge, s'il avait protégé le Christ, il n'aurait été responsable de Sa mort. Christ aurait été crucifié, mais Pilate n'en aurait pas été coupable (RH 23/1/1900).

14 et 15. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 27:22 et 23.

15. La dernière espérance disparaît.

Comme la douleur de Christ fut grande quand Il vit que les Juifs avaient décidé de Son sort sans aucune possibilité de rédemption! Seul, Il pouvait comprendre la signification de leur rejet, de leur trahison, de leur condamnation du Fils de Dieu. La dernière espérance de la nation juive avait disparue. Rien ne pouvait empêcher leur condamnation. Dieu, en tant que Gouverneur, fut rejeté par les représentants de la nation. Dans les mondes qui ne chutèrent pas, dans tout l'univers céleste, on entendit l'exclamation blasphématoire: "Nous n'avons de roi que César". Le Dieu du ciel entendit leur choix. Il leur avait donné l'opportunité de se repentir, mais ils ne le voulurent pas. Quarante ans plus tard, Jérusalem fut détruite et le pouvoir romain gouverna le peuple. Alors, ils n'eurent point de libérateur. Il n'avait de roi que César. A partir de ce moment, la nation juive fut, en tant qu'État, une branche coupée de la vigne –une branche morte et stérile, pour être attachée et brûlée-; elle fut errante de pays en pays, dans le monde entier, de siècle en siècle; morte en délit de péché-, sans Sauveur (YI 1/2/1900).

15 et 16. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 27:25 et 26.

16. Les réactions de la condamnation de Jésus.

Jésus, le Fils de Dieu, fut livré au peuple pour être crucifié. Avec des exclamations de triomphe, ils conduisirent le Sauveur vers le Calvaire. Les nouvelles de sa condamnation s'étaient propagées à travers tout Jérusalem, causant la terreur et l'angoisse dans des milliers de cœurs, mais créant une joie maligne dans beaucoup d'autres qui avaient été repris par Ses enseignements (MS 127, non daté).

18. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 27:38.

19. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 27:37.

25 à 27. Jean et Marie revinrent.

Christ, chargé des péchés du monde, semblait avoir été abandonné; mais Il ne fut pas laissé complètement seul. Jean était proche de la croix. Marie s'était évanouie d'angoisse, et Jean l'avait ramenée chez elle, loin de la scène déchirante. Mais il vit que la fin approchait et il la ramena à la croix (MS 45, 1897).

30. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 2745 et 46, 50. L'accord fut pleinement accompli.

Quand Christ prononça ces paroles, il s'adressait à Son Père. Christ ne fut pas seul à faire ce grand sacrifice. Ce fut l'accomplissement de l'accord passé entre le Père et Son Fils avant que les fondements de la terre fussent posés. Avec les mains entrecroisées, ils entrèrent dans le compromis solennel que Christ deviendrait le Substitut et le Garant de la race humaine si elle était vaincue par les sophismes de Satan. Le pacte était maintenant pleinement accompli. Le point culminant fut atteint. Christ était conscient d'avoir accompli au pied de la lettre le compromis qu'Il avait assumé. Il fut plus que vainqueur dans la mort. Le prix de la rédemption avait été payé (MS 111, 189).

Le dernier lien de sympathie est coupé.

Quand Christ clama: "Tout est accompli", tout le ciel triompha. Le conflit entre Christ et Satan était terminé, concernant le plan du salut. L'esprit de Satan et ses œuvres s'étaient profondément enracinés dans les sympathies des enfants des hommes. Si Satan avait réussi à prendre le pouvoir, ceci aurait signifié la mort du monde. L'implacable haine qu'il avait pour le Fils de Dieu fut révélée dans la manière dont il Le traita quand Il était dans le monde. Tout avait été planifié par l'ennemi déchu: la trahison dont Christ fut l'objet, le jugement et la crucifixion. Sa haine, consommée par la mort du Fils de Dieu, plaça Satan là où son véritable caractère diabolique fut révélé à tous les êtres intelligents qui n'étaient pas tombés dans le péché.

Les saints anges furent secoués d'horreur parce que celui qui avait été de leur nombre était tombé au point d'être capable d'une telle cruauté. Tout sentiment de sympathie ou de compassion qu'ils auraient pu avoir pour Satan dans son exil, s'éteignit de leur cœur. Que son envie en vienne au point de se venger d'une telle manière sur une personne innocente, fut suffisante pour le dépouiller de son faux manteau de lumière céleste et pour que l'horrible difformité cachée soit révélée. Qu'il manifeste une telle méchanceté contre le Fils de Dieu qui, avec une abnégation sans précédent et un amour pour les créatures formées à Son image, vint du ciel et prit leur nature déchue, était un crime si atroce contre le ciel que les anges en tremblèrent d'horreur, et cela coupa pour toujours le dernier lien de sympathie qui existait entre Satan et le monde céleste (3SP 183-184).

(Matthieu 27:51). Satan tomba comme un éclair.

Quand Christ s'exclama: "Tout est accompli", la main invisible de Dieu déchira de haut en bas la toile solide du voile du temple, laissant à découvert le chemin vers le lieu saint. Dieu inclina la tête, satisfait. Maintenant, Sa justice et Sa miséricorde pouvaient se combiner; Il pouvait être juste et cependant justifier tous ceux qui croiraient en Christ. Il contempla la victime qui expirait sur la croix, et dit: "Tout est consumé. La race humaine aura un autre jugement." Le prix de la rédemption fut payé, et Satan tomba du ciel comme un éclair (MS 111, 1897).

38 et 39. Voir le com. d'EGW sur Matthieu 27:38.

CHAPITRE 20

(index)

16 et 17 (chapitre 17:24; Ésaïe 13:12; Matthieu 28:18; Hébreux 1:6). Le contrat ratifié.

Jésus ne voulut pas recevoir l'hommage des siens tant qu'Il ne saurait pas si Son sacrifice avait été accepté du Père, et jusqu'à ce qu'Il reçoive la sécurité de Dieu Lui-même que Son expiation pour les péchés de Son peuple avait été complète et totale, et que par Son sang celui-ci pourrait gagner la vie éternelle. Jésus monta immédiatement au ciel et se présenta devant le trône de Dieu, en montrant les marques de la honte et de la cruauté sur ses tempes, ses mains et ses pieds; mais Il refusa de recevoir la couronne de gloire et le manteau royal, et Il refusa aussi l'adoration des anges, comme Il avait refusé l'hommage de Marie, jusqu'à ce que le Père lui indique que Son offrande avait été acceptée.

De plus, Il avait une requête à présenter concernant Ses élus sur la terre. Il souhaitait que la relation que Ses rachetés auraient dans le ciel et avec Son Père à partir de maintenant, soit clairement définie. Son Église devait être justifiée et acceptée avant qu'Il puisse accepter l'hommage céleste. Il déclara que Sa volonté était que là où Il serait, Son Église y soit aussi. S'Il devait recevoir la gloire, Son peuple devait la partager. Ceux qui souffrent avec Lui sur la terre devront règner finalement avec Lui dans Son royaume. Christ intercéda d'une façon extrêmement explicite pour Son Église, identifiant Ses intérêts avec ceux de celle-ci, plaidant avec un amour et une constance plus puissants que la mort, pour les droits et les titres qu'Il gagna pour elle.

La réponse de Dieu à cette demande se manifesta par la proclamation: "Que tous les anges L'adorent". Chaque commandant angélique obéit à l'ordre royal, et dans tout le ciel résonna une fois après l'autre : Digne, digne est l'Agneau qui était mort, et qui vit à nouveau comme vainqueur triomphant! L'innombrable armée des anges se prosterna devant le Rédempteur. La requête de Christ était accordée: l'Église est justifiée par Lui, Son Représentant et Son Chef! Ici, le Père ratifia le contrat passé avec Son Fils: qu'en Lui, tous ceux qui se repentiraient et obéiraient seraient réconciliés et obtiendraient la faveur divine par les mérites de Christ. Christ garantit qu'Il rendrait "les hommes plus rares que l'or fin, je les rendrai plus rares que l'or d'Ophir". Tout pouvoir dans le ciel et sur la terre est donné désormais au Prince de la vie. Cependant, Il n'oublia pas Ses pauvres disciples dans un monde pécheur, mais Il se prépara à revenir vers eux et leur impartir Sa puissance et Sa gloire. De cette manière, le Rédempteur de l'humanité met en relation la terre et le ciel, et l'homme fini avec le Dieu infini, par Son propre sacrifice (3SP 202, 203).

17 (Jean 10:18). Tout ce que Christ était demeura dans la tombe.

Jésus dit à Marie: "Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père." Quand Il ferma les yeux en mourant sur la croix, l'âme de Christ n'alla pas immédiatement au ciel, comme beaucoup le croient. Sinon, comment ses paroles: "Je ne suis pas encore monté vers mon Père"? L'Esprit de Jésus dormit dans la tombe, dans Son corps, et il ne s'en est pas allé au ciel en volant, pour exister là-haut séparément et contempler les disciples affligés qui oignaient le corps duquel il s'était envolé. Tout ce qui comprend la vie et l'intelligence de Jésus demeura dans Son corps dans le sépulcre, et quand Il en sortit, Il était un être complet. Il n'a pas eu besoin d'appeler Son esprit pour qu'il revienne du ciel. Il avait le pouvoir de donner Sa vie, pour la reprendre (3SP 203, 204).

22 et 23. Une anticipation de la Pentecôte.

Le fait pour Christ de souffler le Saint-Esprit sur ses disciples et de leur impartir Sa paix, fut comme quelques gouttes précédant l'abondante pluie qui devait être donnée au jour de la Pentecôte. Jésus imprima dans l'esprit de ses disciples le fait que, à mesure qu'ils avanceront dans l'œuvre qui leur a été confiée, ils comprendront plus pleinement la nature de cette œuvre et la manière dont le royaume sera établi sur la terre. Ils furent nommés témoins du Sauveur. Ils devaient témoigner de ce qu'ils avaient vu et entendu de Sa résurrection; ils devaient répéter les bonnes paroles qui provenaient de Ses lèvres. Ils se familiarisaient avec Son saint caractère. Il était comme un ange debout dans le soleil, mais sans projeter aucune ombre. L'œuvre sacrée des apôtres était de présenter le caractère immaculé de Christ aux hommes comme la norme de leur vie. Les disciples avaient été en relation si intime avec ce Modèle de sainteté, que dans une certaine mesure, ils Lui ressemblaient dans le caractère, et ils étaient surtout capables de faire connaître au monde Ses préceptes et Son exemple (3SP 243, 244).

23 (Matthieu 16:18 et 19; 18:18). L'homme ne peut enlever aucune tache de péché.

Christ n'a donné aucun droit ecclésiastique pour pardonner les péchés ni pour vendre des indulgences pour que les hommes puissent pécher sans encourir la disgrâce de Dieu; Il ne donna pas non plus à ses serviteurs la liberté d'accepter des cadeaux ou des pots-de-vin pour couvrir les péchés, et qu'ils puissent éviter Sa censure divine. Jésus chargea ses disciples de prêcher la rémission des péchés en son nom [de Jésus] à toutes les nations. Mais eux-mêmes ne reçurent pas le pouvoir d'ôter une tache de péché des enfants d'Adam… Quiconque attire les gens à lui-même comme s'il était investi de pouvoir pour pardonner les péchés, encourt la colère de Dieu parce qu'il dévie les âmes de Celui qui pardonne vers le mortel faible et faillible (3SP 245, 246).

25 à 29. La tendresse gagna Thomas.

Dans sa relation avec Thomas, Jésus donna à ses disciples une leçon au sujet de la manière dont ils devraient traiter ceux qui ont des doutes sur les vérités religieuses et les rendent proéminents. Il n'attrista pas Thomas par des paroles de reproche, Il n'entama pas une controverse avec lui, mais Il se révéla à celui qui doute avec une notable condescendance et de la tendresse. Thomas avait assumé une position qui n'était pas raisonnable en établissant les conditions de sa foi; mais Jésus, par Son amour généreux et Sa considération, abattit toutes les barrières que Thomas avait érigées. La controverse persistante affaiblira rarement l'incrédulité, mais elle fera plutôt que la personne se place sur la défensive, trouvant ainsi de nouveaux arguments et des excuses. Jésus, révélé par Son amour et Sa miséricorde comme le Sauveur crucifié, arrachera de beaucoup de lèvres qui furent autrefois mal disposées, la reconnaissance de Thomas: "Mon Seigneur et mon Dieu!" (3SP 222).

CHAPITRE 21

(index)

15 à 17. Pierre apprend à enseigner.

Là, se trouvait Pierre qui avait renié son Seigneur. Après sa chute et sa conversion, Jésus lui dit: "Pais mes agneaux". Avant que les pieds de Pierre ne glissent, il n'avait pas l'esprit de mansuétude nécessaire pour alimenter les agneaux. Mais après qu'il soit parvenu à comprendre ses propres défaillances, il sut comment guider les perdus et ceux qui étaient tombés. Il pouvait s'approcher d'eux avec une tendre sympathie et les aider (HS 121).

(Luc 22:31 et 32). L'authentique restauration atteint les racines.

Pierre n'oublia jamais la triste scène de son humiliation. Il n'oublia pas qu'il avait renié Christ et il ne pensa pas qu'après tout, ce n'était pas un grand péché. Tout était douloureusement réel pour le disciple égaré. Sa douleur pour son péché fut aussi intense que son reniement l'avait été. Après sa conversion, les affirmations antérieures ne furent pas faites avec la manière et l'esprit d'autrefois…

Trois fois, Christ mit Pierre à l'épreuve après sa résurrection. Il lui dit: "Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci?" Il lui répondit: "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime." Il lui dit: "Pais mes agneaux." Pour la seconde fois, il lui demanda: "Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu?" Pierre lui répondit: "Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime." Il lui dit: "Pais mes brebis."

Cette question qui sondait le cœur était nécessaire dans le cas de Pierre, et elle nous est aussi nécessaire. L'œuvre de restauration ne peut jamais être complète à moins qu'elle ne parvienne aux racines du mal. Plusieurs fois, les branches avaient été coupées, mais la racine d'amertume avait été laissée pour qu'elle ressurgisse et en contamine beaucoup. Mais elle doit arriver jusqu'aux profondeurs même du mal caché, les sens moraux doivent être jugés à la lumière de la présence divine. La vie quotidienne témoignera si l'œuvre est authentique ou non.

Quand Christ demanda à Pierre pour la troisième fois: "M'aimes-tu?", la sonde atteignit le plus profond de son âme. Pierre se jugeant lui-même, tomba sur le Rocher, et dit: "Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime."

Voilà l'œuvre qui correspond à chaque âme qui a déshonoré Dieu et a blessé le cœur de Christ en niant la vérité et la justice. Si l'âme tentée supporte le processus de l'épreuve et que le moi ne revient pas à la vie pour se sentir blessé et maltraité par l'épreuve, ce couteau pénétrant révèle que l'âme est morte au moi, mais vivant en Dieu.

Certains affirment que si une âme trébuche et tombe, elle ne peut jamais récupérer sa position, mais le cas que nous avons devant nous le contredit. Avant son reniement, Christ avait dit à Pierre: "Toi, quand tu seras converti, affermis tes frères." En lui confiant la direction des âmes pour lesquelles Il avait donné Sa vie, Christ donna à Pierre la plus grande évidence de Sa confiance en sa restauration. Il le chargea d'alimenter non seulement les brebis mais aussi les agneaux: une œuvre très vaste et plus délicate que celle qui lui avait été assignée jusqu'ici. Il ne lui dit pas seulement de présenter la parole de vie aux autres, mais qu'il devait être un berger du troupeau (YI 22/12/1898).

18 et 19 (Matthieu 19:28; 25: 31; Romains 8:17; 1 Pierre 4:13). Un Pierre transformé.

Pierre était maintenant assez humble pour entendre les paroles de Christ, et sans poser plus de questions, le disciple, une fois impatient, vantard et sûr de lui-même, devint soumis et contrit. Sans aucun doute, il suivit son Seigneur, le Seigneur qu'il avait renié. La pensée que Christ ne l'avait pas renié ni rejeté fut pour Pierre une lumière, une consolation et une bénédiction. Il crut qu'il pouvait choisir la manière dont il serait crucifié, mais ce serait avec la tête en bas. Et Pierre qui participa de si près aux souffrances de Christ, participera aussi à Sa gloire quand Jésus "s'assiéra sur le trône de Sa gloire" (YI 22/12/1898).

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