CHAPITRE 11

ETRE ACCEPTE PAR DIEU

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Beaucoup de personnes hésitent à se décider à servir le Seigneur, parce qu’elles craignent que Dieu ne les accepte pas ; et des milliers, qui ont professé suivre Christ pendant des années, doutent encore de leur acceptation par Dieu. J’écris pour leur profit, et je ne voudrais pas troubler leur esprit avec des spéculations, mais je m’efforcerai de leur apporter les simples assurances de la Parole de Dieu.

Est-ce que le Seigneur m’acceptera? Je réponds par une autre question: Est-ce qu’un homme acceptera ce qu’il a acheté? Si vous allez dans un magasin et faites un achat, acceptez-vous les objets quand ils vous sont remis ? Naturellement! Il n’y a pas de doute. Le fait que vous ayez acheté ces marchandises et que vous les ayez payées est une preuve suffisante, non seulement que vous êtes disposés, mais que vous êtes désireux de les recevoir. Si vous ne les aviez pas voulues, vous ne les auriez pas payées. Plus le prix de la marchandise était élevé, et plus vous serez désireux de la recevoir. Si le prix que vous avez payé était extrêmement élevé, et que vous avez presque usé votre vie pour le payer, alors, il n’y a pas de doute que vous accepterez l’article quand il vous sera livré. Vous serez dans la crainte qu’une erreur dans la livraison soit commise.

Maintenant, appliquons cette illustration simple et quotidienne au pécheur qui vient à Christ. En premier lieu, Il nous a achetés: « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-même ? Car vous avez été rachetés à un grand prix » (1 Corinthiens 6:19, 20).

Le prix qu’Il paya pour nous fut Son propre sang, Sa vie. Paul dit aux saints d’Ephèse : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’Il s’est acquise par Son propre sang » (Actes 20 :28). « Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1 :18, 19). « Il s’est donné lui-même pour nous » (Tite 2 :14). « Il s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père » (Galates 1 :4).

Il n’a pas racheté qu’une certaine catégorie, mais tout un monde de pécheurs : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3 :16). Jésus dit : « Le pain que je donnerai pour la vie du monde, c’est ma chair » (Jean 6 :51). « Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies ». « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5 :6-8).

Le prix payé fut infini, donc nous savons qu’Il désirait vraiment ce qu’il a acheté. Il était fermement décidé à l’obtenir. Il ne pouvait pas être satisfait sans cela. (Voir Philippiens 2 :6-8 ; Hébreux 12 :2 ; Esaïe 53 :11).

Vous direz peut être : « Mais je ne suis pas digne ». Cela signifie que vous ne valez pas le prix payé, et par conséquent, vous craignez de venir à Jésus de peur qu’Il refuse son achat. Or, vous pourriez avoir quelque crainte à cet égard, si le marché n’était pas conclu, et si la somme n’avait pas encore été versée. Si Christ décidait de ne pas vous accepter parce que vous n’en valez pas le prix, non seulement il vous perdrait, mais il perdrait aussi le montant qu’il a payé. Bien que la marchandise ne vaudrait pas ce que vous avez payé pour l’avoir, vous ne seriez pas inconséquent au point de la mépriser. Vous aimeriez mieux recevoir quelque chose pour votre argent plutôt que de ne rien avoir.

Mais il y a plus: vous n’avez aucun motif de vous préoccuper du prix. Quand Christ vint sur la terre intéressé par cet achat, « il n’avait pas besoin qu’on lui rendit témoignage d’aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l’homme » (Jean 2 :25). Il fit cet achat les yeux bien ouverts, et il connaissait la valeur exacte de ce qu’il achetait. Il n’est pas du tout déçu quand vous venez à Lui et qu’Il découvre que vous êtes sans valeur. Vous n’avez pas à être soucieux sur la valeur puisque connaissant parfaitement la situation, il se sent satisfait de son achat ; vous devriez être le dernier à vous plaindre.

En effet, la vérité la plus merveilleuse, c’est qu’Il vous a racheté pour la simple raison que vous n’en étiez pas digne. Ses yeux exercés ont vu en vous de grandes possibilités, et Il vous a racheté non à cause de ce que vous étiez, ou de ce que vous valez maintenant, mais pour ce qu’Il pourrait faire de vous. Il vous dit: « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi » (Esaïe 43 :25). Nous n’avons pas de justice, et c’est pour cette raison qu’Il nous a achetés « afin que nous puissions devenir justice de Dieu en lui ». Paul dit: « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité » (Colossiens 2 :9, 10). Voici tout le processus:

« Nous tous aussi…, nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres… Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendu à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) ; il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ. Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions » (Ephésiens 2 :3-10).

Nous devons être « à la louange de la gloire de sa grâce ». Nous ne pourrions pas l’être si nous avions valu à l’origine tout ce qu’il a payé pour nous. Dans ce cas, il n’y aurait pas de gloire pour lui, dans cette transaction. Il ne pourrait pas, dans les âges à venir, manifester les richesses de sa grâce. Mais quand il nous prend, indignes comme nous sommes, et qu’il nous présente finalement sans défaut devant le trône, ce sera pour sa gloire pour toujours. Et alors, il n’y aura personne pour s’attribuer du mérite. Pendant toute l’éternité, les foules sanctifiées s’uniront pour dire à Christ : « Tu es digne…car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu,… L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles » (Apocalypse 5 :9, 10, 12).

Tous les doutes concernant notre acceptation par Dieu devraient être absolument rejetés. Mais il n’en est pas ainsi. Le coeur mauvais de l’incrédule héberge toujours des doutes. « Je crois tout ceci, mais… ». Arrêtez-vous là; si vous croyiez réellement, il n’y aurait pas de « mais ». Quand les gens ajoutent un « mais » à l’affirmation à laquelle ils déclarent croire, ils veulent dire en réalité :  « je crois, mais je ne crois pas ». Mais vous continuez: « Peut-être avez-vous raison, mais … je crois les déclarations des Ecritures que vous avez citées, mais la Bible dit que si nous sommes enfants de Dieu, nous aurons le témoignage du Saint-Esprit, et nous l’aurons en nous-mêmes ; et je n’ai aucun témoignage de ce genre, par conséquent, je ne peux pas croire que j’appartiens à Christ. Je crois sa parole, mais je ne possède pas le témoignage ».

Je comprend votre difficulté; voyons si elle ne peut pas disparaître.

Quant au fait d’appartenir à Christ, vous pouvez vous-même régler cela. Vous avez vu ce qu’il a donné pour vous. Maintenant, la question est: vous êtes-vous abandonné à Lui? Si vous l’avez fait, vous pouvez être sûr qu’Il vous a accepté. Si vous n’êtes pas à lui, c’est uniquement parce que vous avez refusé de lui livrer ce qu’il a déjà acheté. Vous le frustrez. Il dit: « j’ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle et contredisant » (Romains 10 :21). Il vous supplie de lui donner ce qu’il a acheté et payé, cependant vous refusez, et vous l’accusez de ne pas vouloir vous recevoir. Mais, si vous vous êtes abandonné à Lui de tout votre coeur, pour être son enfant, vous pouvez être assuré qu’Il vous a reçu.

Maintenant, quant à croire ses paroles tout en doutant qu’Il vous accepte -parce que vous ne sentez pas le témoignage du Saint-Esprit dans votre coeur- permettez-moi d’insister sur le fait que vous ne croyez pas. Si vous le faisiez, vous auriez ce témoignage. Ecoutez ses paroles: « Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils » (1 Jean 5 :10). Croire au Fils, c’est simplement croire sa parole et le témoignage le concernant.

« Celui qui croit au fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ». Vous ne pouvez pas avoir ce témoignage tant que vous ne croirez pas; et aussitôt que vous croirez, vous l’obtiendrez. Comment? Parce que ta foi en la Parole de Dieu est précisément le témoignage. Dieu dit: « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11 :1).

Si vous entendiez Dieu dire d’une voix audible que vous êtes son enfant, vous considéreriez ce témoignage comme suffisant. Eh bien, quand Dieu parle dans sa Parole, c’est la même chose que s’il parlait à voix haute, et votre foi est la preuve que vous entendez et croyez.

C’est un sujet si important qu’il mérite toute notre attention. Lisons d’autres textes bibliques au sujet du témoignage.

D’abord, nous lisons que nous sommes « enfants de Dieu par la foi en Christ Jésus » (Galates 3 :26). Ceci est une confirmation positive de ce que j’ai dit concernant notre incrédulité sur le témoignage. Notre foi fait de nous des enfants de Dieu. Mais comment obtenons-nous cette foi? « La foi, vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10 :17). Mais comment pouvons-nous obtenir la foi en la Parole de Dieu? Croyez simplement que Dieu ne peut pas mentir. Vous diriez difficilement à Dieu qu’il est un menteur; mais c’est justement ce que vous faites si vous ne croyez pas sa Parole. Tout ce que vous avez à faire pour croire, c’est croire: « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or c’est la parole de la foi que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvés. Car c’est en croyant du coeur qu’on parvient à la justice et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon qu’il est dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus » (Romains 10 :8-11).

Tout ceci est en harmonie avec le témoignage rendu par Paul: « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ » (Romains 8 :16, 17). Cet esprit qui témoigne avec votre esprit est le Consolateur que Jésus a promis (Jean 14 :16). Nous savons que son témoignage est vrai, car il est « Esprit de vérité ». Or, comment rend-il témoignage ? En nous remettant en mémoire la Parole qui a été écrite. Il a inspiré ces mots : « Nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles » (1 Corinthiens 2 :13). « Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1 : 21), et par conséquent, quand il nous les remet en mémoire, c’est la même chose que s’il nous les disait directement et personnellement. Il présente à notre esprit le texte biblique que nous avons cité en partie ; nous savons que le texte est vrai, car Dieu ne peut mentir ; nous ordonnons à Satan de disparaître avec son faux témoignage contre Dieu, et nous croyons à la parole. En le croyant, nous savons que nous sommes enfants de Dieu et nous crions : « Abba, Père ». Alors, la glorieuse vérité se déploie plus clairement devant notre âme. La répétition de ces mots transforme cette vérité en une réalité pour nous. Il est notre Père ; nous sommes ses enfants. Quelle joie cette pensée nous procure ! Nous voyons donc que le témoignage que nous avons en nous n’est pas un simple sentiment, ou une émotion. Dieu ne nous demande pas de placer notre confiance en un indicateur si peu fiable que le sont nos sentiments. « Celui qui se fie à son propre coeur est fou », dit l’Ecriture. Mais le témoignage que nous devons croire est la Parole immuable de Dieu, et nous pouvons avoir un tel témoignage dans notre propre coeur par l’esprit. « Louange à Dieu pour son don ineffable !»

Cette assurance ne nous autorise pas à relâcher notre application, ni à nous reposer satisfaits comme si nous avions atteint la perfection. Nous devons nous souvenir que Christ nous accepte, non pas par égard pour nous, mais à cause de Lui ; non parce que nous sommes parfaits, mais parce qu’en Lui nous pouvons avancer jusqu’à la perfection. Il nous bénit, non parce que nous avons été si bons, que nous avons mérité une bénédiction, mais afin qu’avec la force de la bénédiction, nous puissions nous détourner de nos iniquités (Actes 3 :26). A tous ceux qui croient en Christ, la puissance est donnée de devenir enfants de Dieu (Jean 1 :12). C’est par « les plus grandes et les plus précieuses promesses » de Dieu en Jésus-Christ que nous devenons participants de la nature Divine (2 Pierre 1 :4).

Considérons brièvement l’application pratique de quelques-uns de ces passages.

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