Objections courantes au Message et à l'histoire de 1888

 Le témoignage d'E. White

(catalogue)

 

Objection: "Il n'est pas nécessaire de connaître le message de Waggoner et Jones tel qu'ils le présentèrent, car nous avons les écrits d'E. White."

1. E. White n'identifia pas sa propre œuvre comme le commencement du Grand Cri, le déversement de la pluie de l'arrière-saison. Cependant, elle le fit pour le très précieux message que "Dieu dans Sa grande miséricorde… envoya à Son peuple par les pasteurs Waggoner et Jones…le message du troisième ange, qui doit être proclamé à haute voix et être accompagné du déversement abondant de Son Esprit" (TM 91, 92). Il est inévitable de reconnaître qu'il doit y avoir quelque chose d'unique, de spécial, dans le message que le Seigneur confia à Jones et Waggoner pour qu'ils le donnent à l'Église et au monde. Il est impossible d'apprécier le don prophétique manifesté en E. White si en même temps nous rejetons ses conseils et ses affirmations. Il y a plus de 1.800 pages écrites par E. White à propos de "1888". Elle ne s'est jamais autant étendue sur d'autres événements.

2. E. White n'affirma pas que c'était elle qui apportait ce "message spécial". Elle fut toujours catégorique et insistante sur l'identification des messagers:

"Quand Christ vint vers les Juifs, avec toute la puissance de Sa majesté, en manifestant toute Sa grâce par les guérisons miraculeuses et par le déversement puissant de Son Esprit, ils ne furent pas disposés à le reconnaître. Pourquoi? Parce que les mêmes préjugés qui demeuraient dans leur cœur y régnaient, et les miracles les plus puissants qu'Il fit n'eurent aucun effet dans leur cœur.

"Si nous nous plaçons dans une position où nous ne pouvons pas reconnaître la lumière que Dieu envoie, ou Son message pour nous, nous sommes en danger de pécher contre le Saint-Esprit. Comment pouvons-nous essayer de chercher une petite chose qui a été faite, afin de pouvoir y accrocher un de nos doutes, et commencer à discuter! La question est: Dieu a-t-Il envoyé des hommes pour nous donner la vérité que nous n'aurions pas eue si Dieu n'avait pas envoyé quelqu'un pour nous l'apporter. Dieu m'a permis d'avoir une lumière sur ce qu'est Son Saint-Esprit, aussi, je l'accepte, et je ne tenterai plus de lever ma main contre ces personnes, car ce serait le faire contre Jésus-Christ Lui-même qui doit être reconnu en Ses messagers.

"Je vous demande maintenant d'être très prudents quant à la position que chacun de vous prend, si vous vous entourez des ténèbres de l'incrédulité à cause des imperfections que vous voyez; vous trouvez une parole ou un petit prétexte, qui peuvent survenir, et vous les jugez d'après cela. Vous devez voir ce que Dieu est en train d'accomplir avec eux, voir si Dieu agit avec eux, et alors vous devez reconnaître l'Esprit de Dieu qui se révèle en eux. Si vous choisissez de Lui résister, vous agirez exactement comme le firent les Juifs" (Ms 2, 1890; The Ellen G. White 1888 Materials, p. 608, 609).

"Le Seigneur a suscité les frères Jones et Waggoner pour qu'ils proclament un message au monde afin de préparer un peuple à rester debout au jour de Dieu. Le monde est en train de souffrir d'un manque de lumière supplémentaire sur les Écritures, -une proclamation additionnelle des principes de pureté, d'humilité, de foi et de la Justice de Christ. c'est cela la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit" (The Ellen G. White 1888 Materials, 1814, 1815).

"Satan contrôle l'esprit qui ne se place pas d'une manière décidée sous le gouvernement de l'Esprit de Dieu. Certains ont cultivé de la haine contre les hommes que Dieu a commissionnés pour présenter un message spécial au monde" (TM 79, 80).

Dieu commissionna Waggoner et Jones pour qu'ils présentent "un message spécial au monde", et pas 'pour qu'ils présentent un message spécial à sœur White, pour qu'elle puisse le présenter ensuite au monde ou au peuple'. Quand Dieu chargeait E. White d'un message, Il communiquait directement avec elle selon la norme prophétique, par des songes, des visions, etc. Pas par Jones ou Waggoner. La supposition que Dieu envoya Jones et Waggoner avec ce message dans le seul but de le transmettre à E. White pour qu'elle nous le donne, manque de bon sens.

"Ce message, tel qu'il a été présenté, doit aller à toute l'Église qui prétend croire la vérité… Nous voulons voir qui a présenté au monde les lettres de créances divines" (RH 18/3/1890).

E. White n'a pas dit: 'Ce message, tel que je le présenterai après que Jones et Waggoner aient disparu de la scène…", mais "tel qu'il a été présenté". Et il soit "aller à toute l'Église". Est-il déjà parvenu à la vôtre?

"Dans Sa grande miséricorde, le Seigneur envoya un très précieux message à Son peuple par les pasteurs Waggoner et Jones… c'est le message que Dieu ordonna de donner au monde" (TM 91, 92).

Avez-vous rejeté ce moyen choisi par Dieu pour faire parvenir le très précieux message à "Son peuple" et "au monde"?

 

Objection: 'Le message présenté par Jones et Waggoner est le même que celui d'E. White présenta; donc nous n'avons pas besoin de le recevoir d'eux.'

Si le Seigneur avait suscité les deux messagers avant ou après l'époque d'E. White, il faudrait penser qu'il s'agissait d'insister sur une même chose. Mais la prophétesse du Seigneur étant vivante, en plein emploi de son don prophétique, "dans Sa grande miséricorde, le Seigneur envoya… à Son peuple, par les pasteurs Waggoner et Jones… le message du troisième ange, qui doit être proclamé à haute voix et accompagné du déversement abondant de Son Esprit" (TM 91, 92), il est donc clair que le Seigneur leur confia une tâche spéciale, différente de celle confiée à E. White.

"[L'ange du Seigneur dit] "Le peuple est en train d'agir selon la rébellion de Koré, Dathan et Abiram… Ce n'est pas toi [E. White] qu'ils méprisent, mais les messagers et le message que j'ai envoyés à mon peuple. Ils ont montré leur dédain envers la parole du Seigneur" (The E.G. White 1888 Materials, p. 1067-1068).

 

Objection: 'J'ai lu les articles d'E. White sur "1888", et je n'y ai pas trouvé ce qu'on présente comme étant "le message de 1888".'

E. White ne s'identifia pas elle-même comme la messagère de 1888. Elle affirma que le thème, à Minneapolis, fut celui de la justification par la foi. Cependant, ce ne fut pas elle qui le présenta. Comme la note de la page 215 de Messages Choisis, vol. III, l'explique, "Ellen White parla vingt fois à Minneapolis, mais elle ne se référa pas à la justification par la foi". Dieu avait choisi pour ce message spécial Jones et Waggoner. Dans Sa sagesse infinie, le Seigneur avait assigné là un autre rôle important à Sa prophétesse: donner témoignage de l'origine céleste de ce message et l'appuyer, chose qu'elle fit de la manière la plus claire. La crédibilité de ce que présentèrent Jones et Waggoner se maintient ou disparaît, avec celle d'E. White dans son ministère prophétique. Voir le résumé de 'The Ellen G. White 1888 Materials'.

 

Objection: 'Vers Jésus, Jésus-Christ, Une vie meilleure, Les paraboles de Jésus, contiennent le message de la justice de Christ; donc nous n'avons pas besoin des écrits de Jones et Waggoner.'

Si parce que ces quatre livres contiennent tout ce que nous avons besoin de savoir sur l'Évangile, nous n'avons pas besoin de prêter l'oreille aux "messagers délégués par le ciel", cela signifie que, avec beaucoup plus de raisons, nous pouvons nous abstenir de toute autre lecture et prédication. Il suffit de rester à la maison et de lire ces quatre livres! Cela nous ferait peut-être un grand bien, bien que naturellement ce soit une absurdité. Mais observez bien ce que dit E. White à propos de ses propres écrits:

"Vous n'êtes pas familiarisés avec les Écritures. Si vous vous étiez consacrés à étudier la Parole de Dieu, avec un désir d'atteindre la norme de la Bible et la perfection chrétienne, les Témoignages n'auraient pas été nécessaires" (2 Testimony Treasures, 280). Cela étant, que penserions-nous de quelqu'un qui soutiendrait que nous n'avons pas besoin des Témoignages, puisque "tout" est dans la Bible? Cela, ne révélerait-il pas la pire incrédulité que l'on puisse imaginer envers le don prophétique?

 

Objection: 'E. White a dit que le message présenté par Waggoner et Jones n'était pas une lumière nouvelle; donc, il n'y a rien de spécial, qui soit nécessaire.'

Observez ceci: "Les Témoignages écrits ne sont pas donnés pour apporter une nouvelle lumière, mais pour imprimer vivement dans le cœur les vérités de l'inspiration déjà révélées" (2TT 280). Rejetterons-nous aussi les Témoignages pour cela?

La révélation est ou n'est pas nouvelle, en relation à ceux qui la reçoivent. Jésus a dit: "je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres" (Jn 13:34). Etait-il réellement nouveau? (Lév. 19:18). Il l'était certainement pour les auditeurs de Jésus.

"Le Dr. Waggoner a ouvert devant vous une lumière précieuse; ce n'est pas une nouvelle lumière, mais une ancienne lumière que beaucoup d'esprits avait perdue de vue, et qui brille maintenant en rayons clairs" (The E. G. White 1888 Materials, p. 175).

 

Objection: 'Il faut rejeter toute nouvelle lumière, vu que tout ce qui est nouveau est nécessairement erroné et contraire à la vérité. En tout cas, nous avons reçu toute la vérité dont nous avions besoin.'

L'Esprit de Prophétie nous a toujours indiqué que notre croissance dans la connaissance de la vérité sera continue et ininterrompue.

"On me demanda alors: 'Sœur White, pensez-vous que le Seigneur a une nouvelle lumière pour nous en tant que peuple?' Je répondis: 'En toute sécurité. Non seulement c'est ce que je pense, mais c'est ce dont je peux manifestement parler. Je sais qu'il y a une précieuse lumière qui doit être déployée devant nous, si nous sommes le peuple de Dieu qui doit résister au jour de la préparation de Dieu'." (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 219).

"Il y en a qui se sont vantés de leur grande prudence à recevoir la 'nouvelle lumière', comme ils l'appellent; mais ils sont aveuglés par l'ennemi, et ils ne peuvent pas discerner les œuvres et les voies de Dieu. Une lumière, une lumière précieuse vient du ciel, et ils se disposent contre elle. Et qu'arrivera-t-il ensuite? Ceux-ci mêmes accepteront des messages que Dieu n'a pas envoyés, et ainsi, ils deviendront même dangereux pour la cause de Dieu, à cause des fausses normes qu'ils ont établies" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 722).

"Nos jeunes gens regardent les plus anciens qui persistent dans leur position rigide, et pour rien ils ne bougeront pour accepter aucune nouvelle lumière qui vient; ils se moqueront et ridiculiseront ce que ces hommes disent et font comme si c'était quelque chose sans importance. Qui est responsable de ces moqueries, de ce mépris, je vous le demande? Qui en est à l'origine? Ceux-là mêmes qui se sont interposés à la lumière que Dieu a donnée, en faisant qu'elle ne parvienne pas au peuple qui doit la recevoir" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 540-541).

"De grandes vérités qui sont passées inaperçues et qui n'ont pas été entendues depuis le jour de la Pentecôte, doivent briller dans leur pureté d'origine à partir de la Parole de Dieu. Le Saint-Esprit révèlera des vérités qui se sont effacées de l'esprit à ceux qui aiment vraiment Dieu et Il révèlera aussi des vérités qui sont entièrement nouvelles" (Fundamentals of Christian Education, p. 473).

"Quand le Seigneur envoie des hommes précisément avec le message pour ce temps, pour qu'ils le donnent au peuple –un message qui n'est pas une nouvelle vérité, mais la même que celle que Paul et Christ lui-même enseignèrent, leur semble une doctrine étrange. Ils commencent à pousser le peuple à faire attention… Les hommes qui ont eu un esprit pharisaïque pensent que s'ils s'accrochent à ce qu'ils considèrent être les bonnes vieilles théories, et ne prennent pas part au message envoyé par Dieu à Son peuple, ils seront dans une position sûre et bonne. C'est ainsi que pensaient les pharisiens d'autrefois" (III SM 211).

"La vérité de Dieu est progressive; elle va toujours en augmentant, de force en force toujours plus grande, vers une lumière plus grande. Nous avons toutes les raisons de croire que le Seigneur nous enverra un message, une plus grande vérité, vu qu'il y a encore une grande œuvre à accomplir. Dans notre connaissance de la vérité, il y a d'abord un commencement dans sa compréhension, ensuite une progression, et plus tard la plénitude; premièrement la petite plante, ensuite l'épi, et après lui, le maïs dans sa plénitude. Il y a eu une grande perte parce que nos pasteurs et notre peuple sont arrivés à la conclusion que nous avons déjà reçu toute la vérité qui nous était essentielle en tant que peuple; mais une telle conclusion est erronée, et elle est en harmonie avec les tromperies de Satan, vu que la vérité sera constamment déployée".

"La lumière viendra du peuple de Dieu, et ceux qui ont tenté de fermer la porte devront se repentir, ou bien être ôtés du chemin. Le moment est arrivé de donner une nouvelle impulsion à l'œuvre. Des scènes terribles doivent venir sur nous, et Satan s'efforce de cacher à notre intelligence précisément ce que Dieu veut que nous connaissions. Dieu a des messagers et des messages pour Son peuple. Si des idées diffèrent sur certains points de nos doctrines antérieures, nous ne devons pas les condamner sans une étude diligente de la Bible, pour voir si elles sont vraies" (ST 26/5/1890).

 

Objection: 'Le déversement du Saint-Esprit ne sera pas un message, mais un pouvoir accompagné de manifestations tangibles et incontestables; aussi, c'est une erreur de le mettre en relation avec le message donné par Jones et Waggoner.'

C'est l'Esprit de prophétie qui établit une telle relation, nous ne faisons que la signaler. C'est possible que les manifestations tangibles et incontestables le soient dans un sens que nous n'imaginons pas, vu que:

"A moins que nous avancions quotidiennement dans la démonstration des vertus chrétiennes actives, nous ne reconnaîtrons pas les manifestations du Saint-Esprit dans la pluie de l'arrière-saison. Il pourra se déverser sur les cœurs de ceux qui sont autour de nous, mais nous ne le percevrons pas ni le recevrons" (TM 507).

C'est-à-dire, quelles que soient ces manifestations, elles seront de telle sorte qu'elles pourront passer inaperçues par nous, bien que le Saint-Esprit soit en train de se déverser dans le cœur des personnes qui peuvent occuper le même banc dans notre église. Intéressant?

Objection: 'La justification par la foi est une doctrine que nous avons en commun avec les Évangéliques, de telle manière qu'il n'y a rien de particulier ni de spécial dans le message que Jones et Waggoner présentèrent.'

1. Le message très précieux, que dans Sa grande miséricorde le Seigneur envoya à Son peuple par les pasteur Jones et Waggoner, "invitait les gens à recevoir la justice de Christ, qui se manifeste par l'obéissance à tous les commandements de Dieu" (TM 91, 92). Mais les Évangéliques croient que le commandement sur le Sabbat fut spécifiquement aboli sur la croix. Waggoner affirma que: "Le Sabbat est le point d'appui du levier de la foi". "Le levier de la foi" tel qu'il est compris et présenté par les églises déchues, ne s'appuie sur… rien!

2. Le message présenté en 1888, était en étroite relation avec la compréhension unique adventiste de la purification du sanctuaire; c'est l'Évangile éternel dans le contexte de l'heure de Son jugement (Apoc. 14:7). Ceci est amplement ignoré, quand ce n'est pas énergiquement rejeté par les Évangéliques.

3. Sa singularité: Il constitua le commencement du Grand Cri, le déversement du Saint-Esprit, évènements qui ont une signification unique dans l'eschatologie adventiste que les Évangéliques ne partagent pas.

"Le Grand Cri du troisième ange a déjà commencé par la révélation de la justice de Christ, le Rédempteur qui pardonne les péchés. C'est le commencement de la lumière de l'ange dont la gloire éclairera toute la terre" (1SM 425, écrit en 1892).

"Certains se sentirent mal à l'aise avec ce déversement, et ils manifestèrent leurs propres dispositions naturelles. Ils dirent: 'ce n'est que de l'excitation et pas le Saint-Esprit, ni les averses célestes de la pluie de l'arrière-saison.' Il y eut des cœurs pleins d'incrédulité, qui ne burent pas le Saint-Esprit mais qui développèrent de l'amertume dans leur âme…

"Ceux qui résistèrent à l'Esprit de Dieu à Minneapolis attendirent une opportunité pour parcourir une fois de plus le même chemin…"Ils dirent dans leur cœur, leur âme et par leurs paroles, que cette manifestation du Saint-Esprit était du fanatisme et une tromperie. Ils restèrent comme un rocher, au-dessus et autour duquel jaillissent les vagues de la miséricorde, mais leurs cœur durs et impies les rejetèrent, ils résistèrent à l'œuvre du Saint-Esprit… tout l'univers céleste fut témoin du traitement offensant qui fut infligé à Jésus-Christ, représenté par le Saint-Esprit. Si Christ avait été devant eux, ils l'auraient traité de la même manière que le firent les Juifs" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1478-1479).

"Certains ont traité l'Esprit comme un hôte indésirable, en refusant de recevoir ce riche don, en refusant de le reconnaître, en lui tournant le dos, et en le condamnant de fanatisme… On a résisté à la lumière qui doit éclairer toute la terre de sa gloire, et par l'action de nos propres frères elle a été dans une grande mesure éloignée du monde" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1575).

 

Objection: 'Waggoner et Jones écrivirent très peu, et ce qu'ils prêchèrent … le vent l'emporta.'

Pouvez-vous croire que le Seigneur permettrait que le "message à Laodicée" se perde, alors qu'Il l'envoya pour préparer Son peuple pour la translation? Après E. White, parmi tous les adventistes, aucun n'écrivit probablement autant que Jones et Waggoner. Voir la liste (partielle) de leur œuvre écrite.

 

Objection: 'Puisque nous ne sommes pas des experts en langues anciennes, ni en Anglais, et que les premières sources ne nous sont pas accessibles, nous ferions bien d'accepter les décisions de nos dirigeants quant à ce qu'est la vérité.'

1. Quelle connaissance de la vérité aurait eu une personne avec une telle mentalité à l'époque d'Élie, de Jean Baptiste (Luc 7:28-30), de Jésus à Son époque sur cette terre (Jn 7:47-49), de Luther et des réformateurs, ou de nos pionniers au commencement du mouvement adventiste?

2. Si vous aviez accès à ces écrits, vous auriez pu vérifier par vous-mêmes qu'il y a un matériel abondant accessible, tant en anglais qu'en français. C'est une autre histoire que de savoir si ce matériel arrive par l'instrument que vous jugez vous-même adéquat… (mais cela n'a rien de nouveau: souvenez-vous par quel moyen la vérité vint à l'époque de Jean-Baptiste, de Jésus, ou en 1888, et le rôle joué par les préjugés envers le message dans le rejet du message, dans chacun des cas cités.

"Dans la manifestation de cette puissance qui illumine la terre de la gloire de Dieu, ils ne verront rien d'autre que quelque chose qui dans leur cécité leur paraîtra dangereux, quelque chose qui réveillera leurs craintes, et ils prendront une position pour lui résister. Parce que le Seigneur n'agit pas en accord avec leurs idées et leurs attentes, ils s'opposeront à l'œuvre. 'Quoi!' disent-ils, 'serait-ce possible que ne nous connaissions pas l'Esprit de Dieu, après avoir été tant d'années dans l'œuvre?'" (RH 23/12/1890).

Notez le contraste: Ce qu'E. White a défini comme "précieux", certains le percevront comme "dangereux". La sympathie ou l'aversion que nous manifestons envers le message et les messagers démontre quelle est notre position quant à celui-ci.

"Comment sonderons-nous les Écritures pour comprendre ce qu'elles enseignent? Nous devons aborder l'étude de la Parole de Dieu avec un cœur contrit, avec prière et une disposition à être enseignés. Nous ne devons pas penser, comme le crurent les Juifs, que nos propres idées et opinions sont infaillibles; ni comme les papistes, qui déclarent que certains individus sont les seuls gardiens de la vérité et de la connaissance, et que les hommes n'ont pas le droit de sonder les Écritures par eux-mêmes, mais qu'ils doivent accepter les explications données par les pères de l'église. Nous ne devons pas étudier la Bible dans le but de soutenir nos opinions préconçues, mais dans le seul dessein d'apprendre ce que Dieu a dit.

"Certains ont craint que même si sur un seul point ils reconnaissaient leur erreur, d'autres esprits se verraient poussés à douter de toute la théorie de la vérité. Aussi, ils ont cru bon de ne pas permettre l'étude car elle tendrait à la dissension et à la désunion. Mais si tel doit être le résultat de l'étude, plus tôt il se manifestera mieux cela vaudra, car alors, la voie pour leur montrer leur erreur s'ouvrira. Nous ne pouvons pas soutenir qu'aucune position, une fois adoptée, aucune idée, une fois défendue, ne devra être abandonnée sous aucune circonstance. Il n'y en a qu'Un qui est infaillible: Celui qui est le Chemin, la Vérité est la Vie.

"Ceux qui permettent que les préjugés empêchent l'esprit de recevoir la vérité, ne peuvent pas être des réceptacles de l'illumination divine. Cependant, quand un point de vue sur les Écritures est présenté, beaucoup ne se demandent pas: Est-ce certain? Est-il en harmonie avec la Parole de Dieu? Mais plutôt qui le défend? et à moins que ce point de vue ne vienne de la manière qui leur plait, ils ne l'accepteront pas. Ils se sentent si pleinement satisfaits de leurs propres idées, qu'ils ne veulent pas examiner l'évidence biblique avec un désir d'apprendre, mais ils refusent de s'y intéresser, simplement à cause de leurs préjugés.

"Souvent le Seigneur agit quand nous nous y attendons le moins; Il nous surprend par la révélation de Sa puissance par des instruments qu'Il a choisis Lui-même, tandis qu'Il laisse de côté les hommes par lesquels nous espérions voir venir la lumière. Dieu veut que nous recevions la vérité pour ses propres mérites, parce qu'elle est la vérité.

"La Bible ne doit pas être interprétée pour l'accommoder aux idées des hommes, aussi longtemps qu'ils ont pris ces idées pour la vérité. Nous ne devons pas accepter l'opinion de commentateurs comme étant la voix de Dieu; ils sont des êtres mortels comme nous. Dieu a donné des facultés de raisonnement tant à eux qu'à nous. Nous devons laisser la Bible s'expliquer elle-même.

"Nous devons tous être prudents dans la présentation de nouveaux points de vue sur des passages de la Bible, avant d'avoir étudié parfaitement ces points, et d'être pleinement préparés à les soutenir avec la Bible. N'introduisez rien qui cause de la dissension, mais une claire évidence qu'en lui Dieu est en train de donner un message spécial pour ce temps.

"Mais gardez-vous de rejeter la vérité. Le grand danger pour nos frères a été de dépendre des hommes, et de s'appuyer sur la chair. Ceux qui n'ont pas eu l'habitude de sonder la Bible par eux-mêmes, ou peser l'évidence, font confiance aux dirigeants, et acceptent les décisions qu'ils prennent; ainsi, beaucoup rejettent les messages mêmes que Dieu envoie à Son peuple, si ces frères dirigeants ne les acceptent pas.

"Personne ne doit prétendre posséder toute la lumière qui existe pour le peuple de Dieu. Le Seigneur ne tolèrera pas cette condition. Il a dit: 'J'ai mis devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer.' Même quand nos dirigeants rejettent la lumière et la vérité, cette porte demeurera ouverte. Le Seigneur suscitera des hommes qui donneront au peuple le message pour ce temps.

"La vérité est éternelle, et le conflit avec l'erreur montrera la force de cette vérité. Nous ne devons jamais refuser d'examiner les Écritures avec ceux dont nous avons des raisons de croire qu'ils désirent savoir ce qu'est la vérité. Supposez qu'un frère soutienne un point de vue différent du vôtre, et qu'il vienne à vous, vous proposant de vous asseoir avec lui pour étudier ce point dans les Écritures. Devez-vous vous lever, plein de préjugés, condamner ses idées, tandis que vous refusez de l'écouter sans préjugés? Le seul agissement correct sera de vous asseoir en tant que chrétien pour chercher la position présentée à la lumière de la Parole de Dieu, laquelle révèlera la vérité et démasquera l'erreur. Ridiculiser ses idée n'affaiblira en rien sa position si elle était fausse, cela ne fortifiera pas votre position si elle était vraie. Si les piliers de notre foi ne supportent pas l'épreuve de la recherche, il est temps de le savoir. Aucun esprit pharisaïque ne doit être chéri parmi nous.

"Nous devons aborder l'étude de la Bible avec révérence, en sentant que nous sommes en présence de Dieu. Toute légèreté ou frivolité doit être laissée de côté. Bien que certaines portions de la Parole se comprennent facilement, le vrai sens d'autres passages ne se discerne pas rapidement. Une étude patiente, de la méditation et des prières ferventes sont nécessaires. Toute personne studieuse, en ouvrant les Écritures, doit demander l'illumination du Saint-Esprit; et nous avons la promesse sûre qu'elle nous sera accordée.

"L'esprit avec lequel vous abordez l'investigation des Écritures déterminera le caractère de ceux qui vous assistent. Des anges du monde de la lumière seront avec ceux qui, d'un cœur humble, cherchent la direction divine. Mais si la Bible est ouverte sans révérence, avec un sentiment de propre suffisance, si le cœur est plein de préjugés, Satan sera à votre côté, et il placera les déclarations simples de la Parole de Dieu sous une lumière pervertie.

"Il y en a qui se complaisent dans la légèreté, dans le sarcasme, et même dans la moquerie de ceux qui sont différents d'eux. D'autres présentent une collection d'objections à n'importe quel point de vue; mais quand ces objections sont clairement réfutées par les paroles des Écritures, ils ne reconnaissent pas l'évidence présentée ni n'acceptent d'être convaincus. Leurs questions n'ont pas pour objet de parvenir à la vérité, mais elles ont pour intention de confondre l'esprit des autres.

"Certains pensent que c'est une preuve de clairvoyance et de supériorité intellectuelle que de plonger dans la perplexité les esprits quant à ce qu'est la vérité. Ils recourent à la subtilité des arguments, aux jeux de mots; ils tirent injustement avantage en posant des questions. Quand leurs questions ont été clairement répondues, ils changent de thème et sautent à un autre point pour éviter le besoin de reconnaître la vérité. Nous devons faire attention de ne pas reproduire l'esprit qui domina les Juifs. Ils ne voulurent pas apprendre de Christ, parce que Son explication des Écritures n'était pas en accord avec leurs idées; aussi en arrivèrent-ils à devenir des espions sur Son chemin, 'lui tendant des pièges, pour surprendre quelque parole sortie de Sa bouche'. N'attirons pas sur nous les terribles paroles du Sauveur: 'Malheur à vous, docteurs de la loi parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance; vous n'êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient"…

"Les jeunes doivent sonder les Écritures par eux-mêmes. Ils ne doivent pas penser qu'il est suffisant que ceux de plus d'expérience cherchent la vérité et que les plus jeunes peuvent l'accepter quand elle provient d'eux, les considérant comme une autorité. Les Juifs périrent en tant que nation parce qu'ils furent écartés de la vérité biblique par leurs dirigeants, leurs prêtres et leurs anciens. Ils avaient écouté Jésus, et avaient sondé les Écritures par eux-mêmes, ils n'auraient pas péris.

"Nous devons étudier la vérité par nous-mêmes. Nous ne devons compter sur personne pour penser pour nous. Peu importe de qui il s'agit, ou si élevé que soit le poste qu'il occupe, nous ne devons regarder à personne comme notre critère.

"Dieu nous demande de dépendre de Lui, et pas de l'homme" (TM, extraits du chapitre: "Comment sonder les Saintes Écritures?", p. 105-111).

 

Objection: 'La compréhension de la justification par la foi de Jones et Waggoner est différente de celle maintenue par l'Église actuellement, ce qui est une cause de désaccord'.

Malheureusement, dans notre Église actuelle, il n'existe pas qu'une seule position sur la justification par la foi mais de nombreuses. Et c'est le triste fruit d'avoir rejeté la vérité authentique que le Seigneur nous envoya en 1888, par ses "messagers délégués".

Voici le témoignage d'E. White qui nous semble extrêmement pertinent aujourd'hui:

"Les nombreuses idées confuses en relation avec la justice de Christ et la justification par la foi sont le résultat de la position que vous avez prise envers les hommes et envers le message envoyés par Dieu…" (Lettre 24 –à Uriah Smith-, 1892; The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1053).

 

Objection: 'Vu que le message a déjà été accepté, et que toute allusion à Minneapolis ou 1888 produit un malaise, ne devrait-on pas éviter de parler de ce nom et de cette date, de ces faits en relation avec "tout ça"?'

Le fait qu'un malaise se produise, qui réveille l'animosité et qu'on tente de le cacher est précisément l'évidence irréfutable qu'il n'a pas été accepté. Ceux qui adhèrent au mythe de l'acceptation soutiennent qu'il fut accepté quelques années après Minneapolis (pour beaucoup, un ou deux ans après). Voyez quel est le témoignage du pasteur Daniells, ex-président de la Conférence Générale, dans son livre "Jésus-Christ notre Justice", écrit en 1924 (38 ans après Minneapolis): "Ce message n'a jamais été accepté ni été proclamé librement comme il aurait dû l'être pour permettre à l'Église de recevoir les bénédictions sans mesure dont il était porteur" (p. 33).

Voyez le témoignage d'E. White à propos des sermons donnés par A. T. Jones lors de l'Assemblée de 1893, qui contiennent une exposition solennelle et complète du rejet dont fut l'objet le message en 1888, ainsi qu'un appel à récupérer ce qui avait été perdu cinq ans avant:

"L'instruction m'a été donnée pour que vous employez ces discours imprimés dans les Bulletins de la Conférence Générale de 1893 et 1897, qui contiennent des arguments puissants en relation avec la validité des Témoignages, et qui soutiennent le don de prophétie parmi nous. Il me fut montré que ces articles seraient une aide pour beaucoup, surtout pour ceux qui sont nouveaux dans la foi et qui n'ont pas été familiarisés avec notre histoire en tant que peuple. Ce serait pour vous une bénédiction de lire à nouveau ces arguments auxquels le Saint-Esprit a donné forme" (Lettre 230, 1908).

Notez le témoignage de O. A. Olsen (président de la Conférence Générale), après avoir entendu un de ces sermons:

"Certains peuvent se sentir affligés par l'allusion faite à Minneapolis. Je sais que certains se sont sentis attristés et offensés en raison de la référence faite à cette rencontre, et à la situation là-bas. Mais comprenez bien que la seule raison pour laquelle quelqu'un puisse se sentir ainsi c'est un esprit obstiné de sa part… Le fait même que quelqu'un se sente offensé révèle immédiatement la présence de la semence de la rébellion dans le cœur" (General Conference Bulletin, p. 188).

 

Objection: 'Nous pouvons être sûrs que Dieu n'enverra jamais la lumière, si ce n'est à travers les dirigeants de Son Église, donc, il suffit de s'en tenir à ce qu'ils ont approuvé.'

Nous pouvons être sûrs que Dieu ne laissera jamais les dirigeants de Son Église sans lumière, mais être sûrs qu'ils l'accepteront toujours équivaut à adhérer au dogme de l'infaillibilité papale de l'Église. A aucune époque de crise il ne fut suffisant de s'en tenir à ce qu'approuvèrent les dirigeants du peuple de Dieu. Il ne fut pas suffisant, aux jours d'Élie, de Jérémie, de Jean-Baptiste, de Jésus lui-même, à l'époque de la Réforme, au début du mouvement adventiste, ni à Minneapolis. Il se peut que nous soyons en train de vivre une époque de crise.

"Ceux qui ont joué un rôle important dans l'œuvre, doivent faire attention de ne pas penser qu'il est impossible que la lumière vienne au peuple de Dieu, si ce n'est à travers eux" (ST 26/5/1890).

"Dieu choisit celui qu'Il veut pour porter le message" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1032, Lettre 19d, 1892).

"Dieu peut choisir des instruments que nous n'acceptons pas parce qu'ils ne coïncident pas exactement avec nos idées… Alors commence la dissection du caractère" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1091).

"Les maîtres du peuple au temps de Christ était pleinement satisfaits d'eux-mêmes. Ils organisaient des conseils et s'encourageaient les uns les autres dans leurs idées et leurs opinions, et Satan était présent à leurs assemblées pour contrôler leurs décisions. Ils faisaient tout pour que le peuple craigne d'écouter les paroles de Christ. Ils menaçaient de jeter hors de la synagogue ceux qui prêtaient l'oreille à Sa doctrine, chose qui était considérée par le peuple comme la plus grande malédiction qui pouvait tomber sur eux" (ST 26/5/1890).

"Dans la crainte et l'amour de Dieu, je dis à ceux devant lesquels je me tiens aujourd'hui, qu'il y a une lumière croissante pour nous, et qu'avec la réception de cette lumière viennent de grandes bénédictions. Et quand je vois mes frères remplis de colère contre les messages et les messagers de Dieu, je pense aux scènes similaires de la vie de Christ et de la Réforme. La réception donnée aux serviteurs de Dieu dans le passé, est la même qui est donnée aujourd'hui aux porteurs auxquels Dieu est en train d'envoyer de précieux rayons de lumière. Les dirigeants du peuple suivent aujourd'hui la même attitude que celle des Juifs. Ils critiquent et discutent continuellement, et refusent d'admettre l'évidence, en traitant la lumière qui leur est envoyée de la même manière que les Juifs le firent avec la lumière que Jésus leur apportaient" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 911).

"Soyez prudents sur la position prise contre le pasteur Waggoner. Par hasard, n'avez-vous pas l'évidence que le Seigneur est en train de communiquer une lumière par son intermédiaire? Moi, oui je l'ai" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 977).

"Dans ce cas, l'esprit d'un homme gouverne l'esprit d'un autre, et l'instrument humain est séparé de Dieu et exposé à la tentation. Les méthodes de Satan n'ont qu'une seule fin: rendre les hommes esclaves des hommes" (TM 361).

Jérémie 17:5 nous avertit: "Maudit soit l'homme qui se confie dans un être humain, qui prend la chair pour son appui". Pourquoi? (verset 6): "Il ne voit pas arriver le bonheur". Là est résumée, en peu de mots, notre histoire de Minneapolis. Allons-nous la répéter?

"Ce fut toujours le dessein de Satan d'éclipser la vision de Jésus et de pousser les hommes à regarder à l'homme, et à attendre de l'aide de l'homme. Durant des années l'Église a regardé à l'homme, et espérant beaucoup de l'homme au lieu de regarder à Jésus en qui nous avons notre espérance de vie éternelle. C'est pour cela que Dieu donna à Ses serviteurs un témoignage qui présentait d'une manière très claire et distincte la vérité telle qu'elle est en Jésus, et qui est le message du troisième ange" (TM 93).

 

Objection: 'La discipline ecclésiastique est au-dessus d'une interprétation non "officielle" des Écritures'.

Ceci fut, sans aucun doute, la théologie qui permit de mener à bien l'Inquisition, seul fruit possible de la mentalité papale. Notre Église, depuis son origine même, surgit basée sur le principe protestant de la primauté de la Parole. Il n'y a pas d'autre manière par laquelle notre peuple puisse continuer d'avancer dans la lumière.

"Permettez que ce soit Dieu qui parle dans Sa Parole. Si vous pensez que votre frère croit une erreur, vous devez le traiter avec considération, en lui manifestant de la bonté, de la patience et de la courtoisie. Vous devez raisonner avec lui à partir de la Parole de Dieu, en comparant les Écritures avec les Écritures, en considérant avec soin chaque particule d'évidence" (ST 26/5/1890).

 

Objection: 'Ce fut un malheur que de comparer Jones et Waggoner à E. White, en termes d'inspiration prophétique.'

Cela aurait été malheureux si une telle chose était arrivée. Mais nous ne connaissons personne qui soutienne une telle comparaison (Voir: Note au lecteur, dans Introduction au Message de 1888, en anglais).

Les faits sont ceux-ci, et nous nous limitons à les signaler:

E. White les qualifia de "messagers délégués de Christ", "des agents choisis", possédant des "lettres de créances célestes". Elle dit que rejeter le message qu'ils apportaient c'était rejeter Christ lui-même "qui doit être reconnu en la personne de ses messagers".

"Je sais positivement que Dieu a donné une vérité précieuse au moment opportun, aux frères Jones et Waggoner. Ceci signifie-t-il que je les considèrent comme infaillibles? Est-ce que je veux dire qu'il est impossible qu'ils fassent une déclaration ou qu'ils aient une idée qui ne peut être remise en question ou qui soit erronée? Non, rien de cela. Je ne dis rien de tel d'aucun homme dans le monde. Cependant, j'affirme que Dieu a envoyé une lumière, et soyez prudent dans votre manière de la traiter" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 566).

"Jusqu'à quand allez-vous haïr et mépriser les messagers de la justice de Dieu? Dieu leur a donné Son message. Ils apportent la parole du Seigneur" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1341).

 

Objection: 'L'insistance sur le thème de Christ, notre Justice est une forme de déséquilibre, c'est aller aux extrêmes. Elle expose au danger de se convertir en obsession, en monothème.'

"Le grand péché de ceux qui professent être chrétiens est qu'ils n'ouvrent pas leur cœur pour recevoir le Saint-Esprit. Quand les âmes ont un fervent désir du Christ, et qu'elles tentent de devenir un avec Lui, ceux qui se contentent d'une forme de piété s'exclament: 'Soyez prudents, n'allez pas aux extrêmes'" (The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1250).

"… la réunion de Minneapolis… la justification par la foi, Christ notre Justice… frère Jones parla sur le thème… ce message de lumière et de vérité qui est venu à notre peuple est précisément la vérité pour ce temps… Tout autre thème s'enfonce dans l'insignifiance" (1MS 424).

"Si par la grâce de Christ Son peuple se transforme en récipients nouveaux, Il les remplira de vin nouveau. Dieu accordera une lumière additionnelle et des vérités anciennes seront récupérées, pour être replacées dans la charpente de la vérité, et partout où les ouvriers iront, ils triompheront. En tant qu'ambassadeurs de Christ, ils doivent sonder les Écritures pour chercher les vérités qui sont cachées sous les décombres de l'erreur. Ils doivent communiquer aux autres chaque rayon de lumière qu'ils reçoivent. Il y aura un seul intérêt qui prévaudra, un seul but qui absorbera tous les autres: Christ, notre Justice" (Sons and Daughters of God, p. 261).

"Je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié" (1 Cor. 2:2).

 

Objection: 'Je ne vois pas l'importance du message apporté par Jones et Waggoner: j'ai toujours compris et accepté la justification par la foi.'

Pour qui Apocalypse 3:17 a-t-il été écrit? Et à qui est destiné 1 Corinthiens 8: 2?

Un an après les présentations de Minneapolis, E. White écrivit: "Le message présenté, la justification par la foi… Il n'y a pas une personne sur cent qui comprend par elle-même la vérité biblique sur ce thème qui est si nécessaire" (1MS 422).

Nous sommes presque tous sûrs de faire partie de ce "un sur cent" qui le comprend (et qui l'accepte). Nous ne disons pas que cela soit impossible… mais reconnaissons que c'est improbable! Aimeriez-vous savoir quelle fut la position des deux grands champions (U. Smith et G. Butler) du rejet du message de la justification par la foi, tel que le présentèrent Jones et Waggoner en 1888?: ils soutenaient toujours qu'ils avaient cru et accepté la justification par la foi…

 

Objection: 'Ce n'est pas pour rien que ce message a l'habitude de réveiller la controverse…'

Effectivement. Il en fut cause dès qu'il fut donné à Minneapolis et il continuera de l'être tant que le Seigneur continuera de l'envoyer, et tant qu'il sera rejeté. Telle en est la raison:

"Qu'est-ce que la justification par la foi? C'est l'œuvre de Dieu qui abat la gloire de l'homme dans la poussière, et fait pour l'homme ce qu'il ne peut faire par lui-même" (TM 456).

 

Objection: 'Je ne vois pas le besoin du message donné à Minneapolis en 1888, puisque je trouve toute la vérité dans la Bible.'

Effectivement, il est dans la Bible. Peut-être faut-il simplement vous féliciter de l'avoir trouvé là. Cependant, je ne suis pas sûr de pouvoir vous féliciter avant de vous demander si vous féliciteriez une personne qui vous dirait qu'elle n'a pas besoin du Nouveau Testament, vu que toute la vérité qu'il contient est déjà dans l'Ancien. Ou bien qu'elle n'a pas besoin des écrits de l'Esprit de Prophétie pour la même raison.

J'aimerais aussi vous demander: Le message que présentèrent Jones et Waggoner, d'où venait-il? du ciel ou des hommes?

Vous ne pourrez pas éluder indéfiniment cette question. S'il est de Dieu, comment vous sentirez-vous quand on vous demandera ce que vous avez fait de cette lumière qu'Il envoya "dans Sa grande miséricorde"?

"… l'homme ne vit pas de pain seulement, mais (que) l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Éternel" (Deut. 8:3).

 

Objection: 'Il vaut mieux cacher notre histoire. Il est préférable que nos membres, surtout les nouveaux membres, méconnaissent ces faits.'

Il est pertinent de se souvenir ici qu'Étienne fut lapidé pour avoir rappelé son histoire au peuple d'Israël.

Pouvez-vous indiquer un seul endroit dans lequel le registre sacré ait préféré cacher une partie de l'histoire du peuple de Dieu? La religion chrétienne est une religion révélée. Dieu l'a révélée dans l'histoire. Les grands jalons ont toujours été en relation avec des moments, des lieux, des personnes. Il n'est pas possible de comprendre la justice par la foi et d'oublier Abraham. Il n'est pas possible d'accepter la loi et d'ignorer le Sinaï. Il n'est pas possible de connaître Dieu et de mépriser l'histoire sacrée, la manière dont Il conduisit le peuple d'Israël. Il est impossible de comprendre le sacrifice infini et de cacher le Calvaire… Quelle est la vertu de cacher Minneapolis, 1888, et de tenter de continuer comme si rien ne s'était passé, vu que nous sommes chaque fois plus dans le besoin de ce qui fut perdu à ce moment-là? Sommes-nous en train d'éclairer la terre de la connaissance de la gloire de Dieu?

Nous répétons ici cette déclaration d'E. White:

"L'instruction m'a été donnée pour que vous employez ces discours imprimés dans les Bulletins de la Conférence Générale de 1893 et 1897, qui contiennent des arguments puissants en relation avec la validité des Témoignages, et qui soutiennent le don de prophétie parmi nous. Il me fut montré que ces articles seraient une aide pour beaucoup, surtout pour ceux qui sont nouveaux dans la foi et qui n'ont pas été familiarisés avec notre histoire en tant que peuple. Ce serait pour vous une bénédiction de lire à nouveau ces arguments auxquels le Saint-Esprit a donné forme" (Lettre 230, 1908). Vous pouvez lire quelques-uns de ces sermons, à la page web indiquée à la fin.

 

Objection: 'Ce message produit des dissensions, il perturbe l'unité: il faut le passer sous silence.'

L'introduction de la vérité a toujours été accompagnée de dissension; non pas parce que la vérité produit la dissension mais parce qu'il y en a qui l'acceptent et d'autres qui la rejettent. Nous n'avons pas besoin de la paix du cimetière. Selon la description que le Témoin fidèle et véritable de l'Apocalypse fait de Laodicée, notre grand problème est la tiédeur. La vérité est la seule chose qui peut dissiper cette fausse paix à laquelle les faux prophètes tiennent tant, et qui maintient l'Église spirituellement endormie.

"La paix authentique viendra parmi le peuple de Dieu quand, uni par un même zèle et la prière fervente, la fausse paix qui existe dans une grande mesure sera perturbée… Ceux qui sont sous l'influence de l'Esprit de Dieu ne seront pas fanatiques mais sereins, fermes, libres d'extravagance. Mais, que tous ceux qui ont eu la lumière de la vérité brillant clairement sur leur chemin, soient prudents quand ils disent: Paix et sécurité. Qu'ils soient prudents de ne pas faire le premier pas pour supprimer le message de la vérité. Soyez prudents concernant l'influence que vous exercez en ce moment. Ceux qui professent croire les vérités spéciales ont besoin d'être convertis et sanctifiés par la vérité. En tant que chrétiens nous sommes dépositaires de la vérité sacrée, et nous ne devons pas maintenir la vérité dans le parvis extérieur, mais l'apporter au sanctuaire de l'âme. Alors, l'Église possédera partout la vitalité divine. Le faible sera comme David, et David comme l'ange du Seigneur" (Lettre à U. Smith; The Ellen G. White 1888 Materials, p. 1014).

Jésus a dit: "Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre? Non, vous dis-je, mais la division" (Luc 12: 51).

Si nous devons atteindre l'unité, nous ne devons pas l'obtenir à n'importe quel prix. Surtout au prix du sacrifice de la vérité, parce que Christ est la Vérité. Nous voulons être unis à la Vérité, en Christ. Être unis contre Lui n'a aucune vertu. Ceci s'est produit à bien des occasions, l'une d'elle lors des scènes précédant la crucifixion: l'option de l'unité fut celle de Barrabas. Une autre occasion se présenta au pied du Sinaï, quand Aaron fondit le veau d'or pour être adoré comme dieu d'Israël.

L'accusation de produire des divisions a été l'argument universel du fanatisme religieux contre ceux qui ont été fidèles à Dieu. Achab accusa Élie: "Est-ce toi qui jette le trouble en Israël?" (1 Rois 18: 17). D'une façon ou d'une autre, c'est une accusation à laquelle tous les serviteurs fidèles de Dieu ont dû faire face . "Alors les sacrificateurs et les prophètes parlèrent ainsi aux ministres et à tout le peuple: La peine capitale pour cet homme! Car il a prophétisé contre cette ville, comme vous l'avez entendu de vos propres oreilles" (Jér. 26:11). Quelle fut l'accusation de la papauté contre les réformateurs?

La fausse paix, la tiédeur, c'est-là le problème le plus grave de Laodicée, et la plus forte tentation à laquelle nous devons faire face en tant que peuple. Le désir de rechercher ce qui "nous convient" est dans notre propre chair. Il n'est pas besoin de regarder plus loin que chacun de nous. Penser en termes humains à ce qui nous convient en tant que peuple peut nous conduire à l'erreur la plus lamentable:

"Vous ne vous rendez pas compte qu'il est avantageux pour vous qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas" (Jn 11:50). Quand nous pensons sauver la nation en accord avec notre sagesse humaine, nous courons le grave danger de faire la volonté de l'ennemi.

Voici la cause authentique des divisions:

"Ce sont des gens qui murmurent, des mécontents qui marchent selon leurs convoitises, dont la bouche parle avec grandiloquence et qui flattent les gens par intérêt. Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des prédictions faites par les apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ. Ils vous disaient: A la fin des temps, il y aura des moqueurs qui marchent dans l'impiété selon leurs convoitises. Les voilà, les fauteurs de divisions, les êtres charnels dépourvus de l'Esprit" (Jude 16-19).

 

Objection: 'Il n'y a pas d'intérêt "officiel" pour ce message. Il n'a pas laissé une marque significative dans le corps ministériel et enseignant. Il n'a pu l'atteindre, le laissant seulement comme une option pour les excentriques et les fanatiques.'

L'Église a été grandement bénie par une meilleure connaissance du message, et aussi de son histoire. Il y a 50 ans, affirmer que le message avait été rejeté à Minneapolis fut une cause de scandale. Aujourd'hui, c'est un fait amplement accepté et reconnu. Aujourd'hui, on accepte aussi le fait que Christ mourut l'équivalent de la seconde mort de chaque pécheur, qu'Il "goûta" la mort qui est le salaire du péché, et pas simplement le "sommeil" ou repos de la première mort. Ceci ouvre des horizons formidables et permet d'agrandir notre vision des dimensions des charmes incomparables de Christ, démontrés par Son sacrifice expiatoire.

Il ne nous paraît pas juste de parler de désintérêt officiel pour ce message. Par exemple, le livre "Introduction au message de 1888" (R.J. Wieland) a été publié jusqu'à ce jour par les trois maisons d'éditions, depuis plus de 17 ans (Southern Publishing, Review and Herald, et Pacific Press). The Ellen G. White 1888 Materials: plus de 1800 pages écrites par E. White en relation avec le message, ses messagers, ou son histoire, a été publié. Le supposé "échec" est plus que discutable. Nous recevons personnellement des manifestations innombrables d'appréciation, de la part de dirigeants consacrés de notre Église, qui se réjouissent de voir la connaissance de ce "très précieux message" facilitée. Dieu est au gouvernail de Son Église. Mais nous ne pouvons pas ignorer les temps dangereux qui nous attendent, ni oublier les scènes similaires à celles évoquées par cette objection, dans la vie de Jésus sur cette terre:

"Les pharisiens leur répliquèrent: Est-ce que vous aussi vous avez été séduits? Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en Lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!" (Jn 7:47-49).

"Nous vivons une époque dangereuse. Notre seule sécurité est de cheminer dans les pas de Christ et de porter Son joug. Des temps troublés sont devant nous. Dans beaucoup de cas, les amis deviendront des ennemis. Sans aucune raison, les hommes deviendront nos ennemis. Les motivations du peuple de Dieu seront mal interprétées non seulement par le monde mais aussi par ses propres frères. Les serviteurs de Dieu seront placés dans des situations difficiles. Afin de justifier la conduite égoïste et injuste des hommes, on fera une montagne d'une chose sans importance.

"L'œuvre que les hommes ont faite fidèlement sera discréditée et mésestimée, parce que leurs efforts ne seront pas accompagnés d'une prospérité apparente. Par des tergiversations, ces hommes seront revêtus des vêtements obscurs de la malhonnêteté parce que des circonstances qui sont au-delà de leur contrôle confondirent leur œuvre. Ils seront signalés comme des hommes en qui on ne peut se fier. Et ceci sera fait par les membres de l'Église. Les serviteurs de Dieu doivent s'aimer avec l'esprit de Christ. Ils ne doivent pas espérer échapper aux insultes et aux fausses interprétations. Ils seront traités d'excentriques et de fanatiques" (Ms 75, 12/7/1902).

 

(Compilation et commentaires: L. B.)

En espagnol: www.buenasnuevas.net et   www.libros1888.com

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